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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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22 juillet 2018

Ce qui n'a pas de prix

Annie Le Brun, Ce qui n'a pas de prix 02

Ce qui n'a pas de prix, de Annie Le Brun

4ième de couverture : C'est la guerre, une guerre qui se déroule sur tous les fronts et qui s'intensifie depuis qu'elle est désormais menée contre tout ce dont il paraissait impossible d'extraire de la valeur. S'ensuit un nouvel enlaidissement du monde. Car, avant même le rêve ou la passion, le premier ennemi aura été la beauté vive, celle dont chacun a connu les pouvoirs d'éblouissement et qui, pas plus que l'éclair, ne se laisse assujettir.

Y aura considérablement aidé la collusion de la finance et d'un certain art contemporain, à l'origine d'une entreprise de neutralisation visant à installer une domination sans réplique. Et comme, dans le même temps, la marchandisation de tout recourt à une esthétisation généralisée pour camoufler le fonctionnement catastrophique d'un monde allant à sa perte, il est évident que beauté et laideur constituent un enjeu politique.

Jusqu'à quand consentirons-nous à ne pas voir combien la violence de l'argent travaille à liquider notre nuit sensible, pour nous faire oublier l'essentiel, la quête éperdue de ce qui n'a pas de prix ?

 

Mini-biographie : Annie Le Brun a participé aux dernières années du mouvement surréaliste. Parallèlement à des poèmes réunis dans Ombre pour ombre, elle a publié des essais, dont Les Châteaux de la subversion (1982) et Soudain un bloc d'abîme, Sade (1986) en introduction à l'oeuvre de celui-ci, avant de concevoir l'exposition "Sade, Attaquer le soleil" au musée d'Orsay (2014). Menant une réflexion sur la poésie à travers Appel d'air (1988) ou Si rien avait une forme, ce serait cela (2010), elle s'est livrée à une analyse critique de ce temps dans Du trop de réalité (2000). Ce qui n'a pas de prix peut en être considéré comme la suite.

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