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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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27 mai 2019

Aimer hier

Anders, Aimer hier

Aimer hier, de Günther Anders.

4ième de couverture : Si l'on connait le penseur de la déréalisation du monde, de la déshumanisation du quotidien, de la marchandisation générale, les lecteurs français n'ont pas eu encore accès aux écrits plus personnels rédigés par le philosophe allemand en exil.
Les textes qui composent ce volume, extraits de ses journaux intimes de New York des années 1947-1949, ont pour objet des seniments, les siens et ceux de ses compagnons de destin. Anders pour autant ne se livre pas en ces pages à l'exploration de sa vie intérieure, ni ne découvre des strates de son moi par goût de la confession. Les réactions émotionnelles qu'il consigne pour lui des exemples caractéristiques traduisant l'existence de fossés tant générationnels qu'intra ou interculturels, qu'il appréhende dans une perspective historique.
Anders a fait valoir, dans le premier volume de L'Obsolescence de l'homme, l'intérêt d'un histoire du sentiment ; les pages qui suivent portent l'esquisse d'un tel projet, et l'amour en constitue le fil rouge.

En 1979, Anders déclarait dans un entretien avec Mathias Greffrath : "[...] j'ai tenu un journal sur le fait amoureux en Amérique. au moment où je l'ai écrit, il s'appelait Lieben heute (Aimer aujourd'hui). Maintenant, je l'ai rebaptisé Lieben gestern (Aimer hier). Et s'il paraît un jour, il faudra sans doute qu'il s'appelle Lieben vorgestern (Aimer avant-hier)..."

Extrait n°1 : Que cette réhabilitation de l'amour, cette confusion entre un bouillonnement et une activité, cet usage d'une notion issue du travail ("la performance") pour désigner un sentiment, fasse l'effet d'une falsification aux yeux de ceux qui travaillent, en particulier de ceux qui, à force de travail, n'ont jamais pu accéder à l'amour, n'est pas seulement compréhensible, mais légitime.

Extrait n°2 : La conscience d'avoir partagé avec l'autre des expériences et des dangers confère un sentiment de proximité que les liens érotiques, si forts soient-ils, peuvent difficilement concurrencer.

Extrait n°4 : Désormais, la situation amoureuse est en contradiction avec la "réalité". Le sentiment d'une "discordance" dans les actes se fait jour.

Extrait n°5 : il est évident que l'amour représente, en soi, une ruse de la nature, une astuce qui permet de fixer sur un objet d'amour précis la pulsion "universelle".

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22 mai 2019

Philosophie

Karl Marx, Philosophie

Philosophie, de Karl Marx.

Avec : Argent, Etat, prolétariat / Economie et philosophie / De l'abolition de l'Etat à la constitution de la société humaine / La Sainte Famille ou critique de la critique / L'idéologie allemande / La manifeste communiste / De la critique de l'économie politique / Du Capital.

Extrait n°1 : On verra alors que, depuis longtemps, le monde possède le rêve d'une chose dont il lui suffirait de prendre conscience pour la posséder réellement. On s'apercevra qu'il ne s'agit pas de tirer un grand trait suspensif entre le passé et l'avenir, mais d'accomplir les idées du passé. On verra enfin que l'humanité ne commence pas une oeuvre nouvelle, mais qu'elle réalise son oeuvre ancienne avec conscience.

Extrait n°2 : Dans l'Etat germano-chrétien, le pouvoir de la religion est la religion du pouvoir.

Extrait n°3 : La misère religieuse est tout à la fois l'expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée, l'âme d'un monde sans coeur, de même qu'elle est l'esprit d'un état des choses où il n'est point d'esprit. Elle est l'opium du peuple.

Extrait n°4 : De même que la philosophie trouve dans le prolétariat ses armes matérielles, de même le prolétariat trouve dans la philosophie ses armes spirituelles [...]

Extrait n°5 : Là où il existe des partis politiques, chacun voit la cause de tout mal dans le fait que son adversaire est au gouvernail de l'Etat, et non pas lui. Même les politiciens radicaux et révolutionnaires cherchent la cause du mal non dans la nature de l'Etat, mais dans une forme spécifique de l'Etat, qu'ils veulent remplacer par une autre forme d'Etat.

21 mai 2019

Soirées des éditions AEC

Affiche soirée un noeud irrésolu d'âme copier

Soirée des éditions AEC

à l'occasion de la sortie de leur 2ième livre

"Un noeud irrésolu d'âme"

Vendredi 14 juin 2019

de 17h à minuit et plus

en présence de l'auteur, le poète Michel Ville

20 mai 2019

Un avenir de merde pour cette France à la con ?

Votez Gilles de la tourette

VOTEZ GILLES DE LA TOURETTE

(Bande de fils de putes)

18 mai 2019

Soirée pour la sortie du deuxième livre des éditions AEC

Carton invitation 14 juin 2019 copier

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13 mai 2019

ATOMIK TOUR

Atomik tour

ATOMIK TOUR

mercedi 15 mai 2019

à partir de 20h au Dix-Sept

13 mai 2019

La terre est plate et les violences policières n'existent pas

La terre est plate et les violences policières n'existent pas

La terre est plate et les violences policières n'existent pas

6 mai 2019

Lettre de Thomas P., incarcéré depuis le 12 février 2019

Après l’acte 13, le 10 février sur les journaux paraissait le nom de Thomas P., figure du "super casseur".
Mais depuis c’est le silence. Cela fait trois mois qu’il est enfermé à Fleury Mérogis en préventive sous le coup d’une instruction criminelle. Pour que son isolement cesse, Thomas nous*

a fait parvenir une lettre écrite en cellule qui revient sur les raisons qui l’ont amené à se battre aux côtés des Gilets Jaunes.

Prison de Fleury Mérogis


LETTRE D’UN GILET JAUNE EN PRISON

Le 29/04/2019.

Bonjour,

Je m’appelle Thomas. Je fais partie de ces nombreux Gilets Jaunes qui dorment en ce moment en prison. Cela fait près de 3 mois que je suis incarcéré à Fleury-Mérogis sous mandat de dépôt criminel.

Je suis accusé de pas mal de choses après ma participation à l’acte XIII à Paris :

« dégradation ou détérioration d’un bien appartenant à autrui »

« dégradation ou détérioration d’un bien appartenant à autrui par un moyen dangereux pour les personnes » (incendie d’une Porsche)

« dégradation ou détérioration de bien par un moyen dangereux pour les personnes commise en raison de la qualité de la personne dépositaire de l’autorité publique de son propriétaire » (le ministère des armées)

« dégradation ou détérioration d’un bien destiné à l’utilité ou la décoration publique » (attaque sur une voiture de police et une voiture de l’administration pénitentiaire)

« violence aggravée par deux circonstances (avec arme et sur dépositaire de l’autorité publique) suivi d’incapacité n’excédant pas 8 jours » (l’arme serait une barrière de chantier, toujours sur la même voiture de police, 2 jours d’ITT pour le traumatisme)

« violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité »

« participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou dégradation de biens ».

J’ai effectivement commis une partie des actes que recouvrent ces formulations un peu ronflantes… Et je les assume. J’ai bien conscience qu’écrire cela risque de me faire rester un peu plus de temps en prison et je comprends très bien tous ceux qui préfèrent ne pas revendiquer leurs actes devant la justice et parient sur une éventuelle clémence.

Quand on lit cette longue liste de délits et leurs intitulés, il y a de quoi me prendre pour un fou furieux, n’est-ce pas ? C’est d’ailleurs comme ça que l’on m’a décrit dans les media. Enfin, on m’a plutôt réduit à un mot bien pratique : « casseur ». Simplement. « Pourquoi ce type a cassé? – Parce que c’est un casseur, c’est évident. » Tout est dit, circulez il n’y a rien à voir et surtout, rien à comprendre. À croire que certains naissent « casseur ». Cela évite d’avoir à se demander pourquoi tel commerce est ciblé plutôt que tel autre, et si par hasard ces actes n’auraient pas un sens, au moins pour ceux qui prennent le risque de les accomplir.

Il est d’ailleurs assez ironique, que je me retrouve affublé du stigmate de « casseur », notamment parce que la chose que j’apprécie le plus dans la vie, c’est la construction. Menuiserie, charpente, maçonnerie, plomberie, électricité, soudure… Bricoler, réparer tout ce qui traîne, construire une maison de la dalle aux finitions, c’est ça mon truc. Après, c’est vrai, rien de ce que j’ai construit ou réparé ne ressemble à une banque ou à une voiture de police.

Dans certains médias, on m’a aussi traité de « brute », pourtant je n’ai jamais été quelqu’un de violent. On pourrait même dire que je suis doux. À tel point que cela m’a rendu la vie compliquée pendant l’adolescence. Bien sûr, dans la vie, on passe tous par des situations difficiles et on s’endurcit. Après, je ne cherche pas à dire que je suis un agneau ni une victime.

On n’est plus innocent quand on a vu la violence « légitime », la violence légale : celle de la police. J’ai vu la haine ou le vide dans leurs yeux et j’ai entendu leurs sommations glaçantes: «dispersez-vous, rentrez chez vous ». J’ai vu les charges, les grenades et les tabassages en règle. J’ai vu les contrôles, les fouilles, les nasses, les arrestations et la prison. J’ai vu les gens tomber, en sang, j’ai vu les mutilés. Comme tous ceux qui manifestaient ce 9 février, j’ai appris qu’une nouvelle fois, un homme venait de se faire arracher la main par une grenade. Et puis je n’ai plus rien vu, à cause des gaz. Tous, nous suffoquions. C’est à ce moment-là que j’ai décidé ne plus être une victime et de me battre. J’en suis fier. Fier d’avoir relevé la tête, fier de ne pas avoir cédé à la peur.

Bien sûr, comme tous ceux qui sont visés par la répression du mouvement des Gilets Jaunes, j’ai d’abord manifesté pacifiquement et au quotidien, je règle toujours les problèmes par la parole plutôt que par les poings. Mais je suis convaincu que dans certaines situations, le conflit est nécessaire. Car le débat aussi « grand » soit il, peut parfois être truqué ou faussé. Il suffit pour cela que celui qui l’organise pose les questions dans les termes qui l’arrangent. On nous dit d’un côté que les caisses de l’État sont vides mais on renfloue les banques à coups de millions dès qu’elles sont en difficulté, on nous parle de « transition écologique » sans jamais remettre en question le système de production et de consommation à l’origine de tous les dérèglements climatiques¹. Nous sommes des millions à leur hurler que leur système est pourri et ils nous expliquent comment ils prétendent le sauver.

En fait, tout est question de justesse. Il y a un usage juste de la douceur, un usage juste de la parole et un usage juste de la violence.

Il nous faut prendre les choses en main et arrêter d’implorer des pouvoirs si déterminés à nous mener dans le mur. Il nous faut un peu de sérieux, un peu d’honneur et reconnaître qu’un certain nombre de systèmes, d’organisations et d’entreprises détruisent nos vies autant que notre environnement et qu’il faudra bien un jour les mettre hors d’état de nuire. Ça implique d’agir, ça implique des gestes, ça implique des choix : manif sauvage ou maintien de l’ordre ?

À ce propos, j’entends beaucoup de conneries à la télé, mais il y en a une qui me semble particulièrement grossière. Non, aucun manifestant ne cherche à « tuer des flics ». L’enjeu des affrontements de rue c’est de parvenir à faire reculer la police, à la tenir en respect : pour sortir d’une nasse, atteindre un lieu de pouvoir ou simplement reprendre la rue. Depuis le 17 novembre, ceux qui ont menacé de sortir leur armes, ceux qui brutalisent, mutilent et asphyxient des manifestants désarmés et sans défense, ce ne sont pas les soit-disant « casseurs », ce sont les forces de l’ordre. Si les médias en parlent peu, les centaines de milliers de personnes qui sont allées sur les ronds-points et dans les rues le savent. Derrière leur brutalité et leurs menaces, c’est la peur qui se cache. Et quand ce moment arrive, en général, c’est que la révolution n’est pas loin.

Si je n’ai jamais eu envie de voir mon nom étalé dans la presse, c’est désormais le cas, et comme je m’attends à ce que journalistes et magistrats épluchent et exposent ma vie personnelle, autant prendre moi-même la parole². Voilà donc ma petite histoire. Après une enfance somme toute assez banale dans une petite ville du Poitou, je suis parti dans la « grande ville » d’à côté pour commencer des études, quitter le foyer familial (même si j’aime beaucoup mes parents), commencer la vie active. Pas dans le but de trouver du travail et de prendre des crédits, non, plutôt pour voyager, faire de nouvelles expériences, trouver l’amour, vivre des trucs dingues, l’aventure quoi. Ceux qui ne rêvent pas de cela à 17 ans doivent être sérieusement dérangés.

Cette possibilité-là, pour moi, c’était la fac mais j’ai vite déchanté face à l’ennui et l’apathie régnants. Puis coup de chance, je suis tombé sur une assemblée générale au début du mouvement des retraites. Il y avait des gens qui voulaient bloquer la fac et qui ont attiré mon attention. J’en ai rencontré quelques-uns qui voulaient occuper un bâtiment et rejoindre les dockers. Le lendemain, je les ai accompagné pour murer le local du Medef et taguer « pouvoir au peuple » sur les parpaings tout frais. Voilà le jour où l’homme que je suis aujourd’hui est né.

J’ai donc étudié l’Histoire parce qu’on parlait beaucoup de révolution et que je ne voulais pas parler depuis une position d’ignorant. Mais très vite, je décidais de quitter la fac. Le constat était simple, non seulement on en apprenait bien plus dans les bouquins qu’en cours mais en plus de cela je n’avais pas envie de m’élever socialement pour devenir un petit cadre aisé du système que je voulais combattre. Là c’était le vrai début de l’aventure.

Ensuite, j’ai vécu avec plein de potes en ville ou à la campagne, c’est là que j’ai appris à tout réparer, à tout construire. On essayait de tout faire nous-mêmes plutôt que de bosser pour l’acheter. Un peu une vie de hippie, quoi! À la différence qu’on savait qu’on n’allait pas changer le monde en s’enterrant dans notre petit cocon auto-suffisant. Alors, j’ai toujours gardé le contact avec l’actualité politique, je suis allé à la rencontre de celles et ceux qui, comme moi dans le passé, vivaient leur premier mouvement.

Voilà comment j’ai rejoint les Gilets Jaunes depuis maintenant quatre mois. C’est le mouvement le plus beau et le plus fort que j’ai jamais vu. Je m’y suis jeté corps et âme, sans hésitation. L’après-midi de mon arrestation, plusieurs fois des gens sont venus vers moi pour me saluer, me remercier ou me dire de faire attention à moi. Les actes que l’on me reproche, ceux que j’ai commis et les autres, ils sont en réalité collectifs. Et c’est précisément de cela dont le pouvoir à peur et c’est pour cette raison qu’ils nous répriment et nous enferment individuellement en tentant de nous monter les uns contre les autres. Le gentil citoyen contre le méchant « casseur ». Mais de toute évidence, ni la matraque ni la prison ne semblent arrêter ce mouvement. Je suis de tout cœur avec celles et ceux qui continuent.

Depuis les murs de Fleury-Merogis, Thomas, gilet jaune.

* Comité de soutien à Thomas P. (Cf. ICI)

4 mai 2019

Du libre arbitre

Fourier, Du libre arbitre

Du libre arbitre, de Charles Fourier.

4ième de couverture : Appellera-t-on préjugé cette erreur collective, ce crétinisme universel ? Le mot de préjugé ne suffit point à le qualifier. On entend par préjugé une opinion sans examen. Il s'agit ici d'une rébellion réfléchie et voulue par tout le genre humain, contre des vérités dont l'examen et l'épreuve tendent à la satisfaction collective et individuelle.

Extrait n°1 : De toutes les bévues de notre siècle, il n'en est pas de plus funeste que l'esprit de liberté, bon et très louable abstractivement mais si mal dirigé, en application, qu'il a rallié aux banières du despotisme ceux même qui avaient penché pour la liberté.

Extrait n°2 : Ce n'est qu'en marchant dans cette voie que nous pourrons nous flatter d'un exercice positif de la raison, qui tendra alors à raffiner continuellement nos plaisirs.

Extrait n°3 : On a voulu nous inspirer pour lui une tendresse filiale, sous prétexte qu'il est le père de la nature. Fausse application ! Car l'autorité paternelle, parmi nous, est nécessairement coercitive et non pas amicale.

Extrait n°4 : Tel devait être le sujet de nos études sur le mouvement social. Il fallait en raisonner comme des sciences, où nous faisons intervenir par moitié l'industrie humaine, mais pour féconder et non pour entraver la nature.

Extrait n°5 : Un siècle qui se vante de chercher la vérité et qui prône le commerce simple ou libre exercice du mensonge, un tel siècle est-il admissible à opiner sur ce qui est bien ou mal, quand par le fait il érige en bien la pratique du mensonge et de toutes les astuces ?

Extrait n°6 : Cherchons hors de nos sociétés quelques notions plus recevables sur le libre arbitre. Un chef sauvage à qui le roi d'Angleterre adressait cette question : "Vos sujets vous obéissent-ils bien ?" répondit : "Pourquoi non ? Je leur obéis bien moi-même."

4 mai 2019

L'art de la guerre

Machiavel, L'art de la guerre

L'art de la guerre, de Machiavel.

4ième de couverture : L'art de la guerre, publié en 1521, occupe une place singulière dans l'oeuvre de Machiavel. Présenté sous la forme d'un dialogue, l'ouvrage surprend par son esprit peu machiavélique. Les considérations tactiques y côtoient les propos consacrés aux nécessités matérielles de la guerre (recrutement, armement...), orchestrant avec subtilité une réflexion sur le pouvoir. Quelles limites la politique impose-t-elle à l'art de la guerre ? Comment définir l'autorité ? Ce sont là quelques-unes des questions soulevées par Machiavel qui puise ici ses modèles chez les anciens. En grand stratège, il omet parfois de répondre. Mais la guerre est une affaire si sérieuse qu'il faut peut-être savoir la manier avec ironie.

Extrait n°1 : L'homme qui sait interroger nous découvre des points de vue et nous offre une foule d'idées qui, sans cela, ne se seraient jamais présentées à notre esprit.

Extrait n°2 : Qui sait livrer une bataille se fait pardonner toutes les fautes qu'il peut avoir déjà commises dans sa conduite militaire ; mais celui à qui ce don a été refusé, quelque recommandable qu'il puisse être dans les autres parties, ne terminera jamais une guerre avec honneur. Une victoire détruit l'effet des plus mauvaises opérations, et une défaite fait avorter les plans les plus sagement concertés.

Extrait n°3 : Ce n'est pas le nombre des braves qui s'y trouvent, mais la supériorité de la discipline, qui rend une armée intrépide. Si je suis en effet aux premiers rangs, et que je connaisse bien d'avance où je dois me retirer étant repoussé, et qui est chargé de me remplacer, alors, assuré d'un prompt secours, je combattrai avec beaucoup plus de courage.

Extrait n°4 : Règle générale : il faut toujours laisser passer ce qu'on ne peut arrêter, ainsi que faisaient les Anciens à l'égard des éléphants et des chars armés de faux.

Extrait n°5 : Le riche désarmé est la récompense du soldat pauvre.

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