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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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30 avril 2020

Le vieux qui lisait des romans d'amour

Le_Vieux_qui_lisait_des_romans_d_amour

Le vieux qui lisait des romans d'amour, de Luis Sepúlveda.

4e de couverture : Lorsque les habitants d'El Idilio découvrent dans une pirogue le cadavre d'un homme blond assassiné, ils n'hésitent pas à accuser les Indiens de meurtre. Seul Antonio José Bolivar déchiffre dans l'étrange blessure la marque d'un félin. il a longuement vécu avec les Shuars, connaît, respecte la forêt amazonienne et a une passion pour les romans d'amour. En se lançant à la poursuite du fauve, Antonio José Bolivar nous entraîne dans un conte magique, un hymne aux hommes d'Amazonie dont la survie même est aujourd'hui menacée.

Extrait n°1 : Le docteur Loachemin haïssait le gouvernement. N'importe quel gouvernement. Tous les gouvernements. Fils illégitime d'un émigrant ibérique, il tenait de lui une répulsion profonde pour tout ce qui s'apparentait à l'autorité, mais les raisons exactes de sa haine s'étaient perdues au hasard de ses frasques de jeunesse, et ses diatribes anarchisantes n'étaient plus qu'une sorte de verrue morale qui le rendait sympathique.

Extrait n°2 : Isolés par les pluies, par ces tempêtes inconnues, ils se consumaient dans le désespoir de se savoir condamnés à attendre un miracle, en contemplant la crue sans fin du fleuve qui charriait des troncs d'arbres arrachés et des cadavres d'animaux gonflés.

Extrait n°3 :  - Et qu'est-ce qu'ils font, s'ils ne chassent pas ?
- Ils travaillent. Du lever au coucher du soleil.
- Quels idiots ! Quels idiots ! concluaient les Shuars.

Extrait n°4 : Antonio José Bolivar essayait de mettre des limites à l'action des colons qui détruisaient la forêt pour édifier cette oeuvre maîtresse de l'homme civilisé : le désert.

Extrait n°5 : Quand arriva l'heure de la sieste, il avait lu quatre pages et réfléchi à leur propos, et il était préoccupé de ne pouvoir imaginer Venise en lui prêtant les caractères qu'il avait attribués à d'autres villes, également découvertes dans des romans.
A venise, apparemment, les rues étaient inondées et les gens étaient obligés de se déplacer en gondoles.

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23 avril 2020

Discours de la servitude volontaire

Etienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire

Discours de la servitude volontaire, de Étienne de La Boétie.

4e de couverture : Publié en 1576, le Discours de la servitude volontaire est l'oeuvre d'un jeune auteur de dix-huit ans. Ce texte (ô combien actuel !) analyse les rapports maître-esclave qui régissent le monde et repose sur la peur, la complaisance, la flagornerie et l'humiliation de soi-même. Leçon politique mais aussi leçon éthique et morale, La Boétie nous invite à la révolte contre toute oppression, toute exploitation, toute corruption, bref contre l'armature même du pouvoir.

Extrait n°1 : Pour le moment, je voudrais seulement comprendre comment il se peut que tant d'hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois un tyran seul qui n'a de puissance que celle qu'ils lui donnent, qui n'a pouvoir de leur nuire qu'autant qu'ils veulent bien l'endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal s'ils n'aimaient mieux tout souffrir de lui que de le contredire.

Extrait n°2 : Les médecins conseillent justement de ne pas chercher à guérir les plaies incurables, et peut-être ai-je tort de vouloir ainsi exhorter le peuple qui semble avoir perdu depuis longtemps toute connaissance de son mal - ce qui montre assez que sa maladie est mortel. Cherchons donc à comprendre, si c'est possible, comment cette opiniâtre volonté de servir s'est enracinée si profond qu'on croirait que l'amour même de la liberté n'est pas si naturel.

Extrait n°3 : Mais supposons encore que ces mignons échappent aux mains de celui qu'ils servent, ils ne se sauvent jamais de celles du roi qui lui succède.

Extrait n°4 : Quelle peine, quel martyre, grand Dieu ! Être occupé nuit et jour à plaire à un homme, et se méfier de lui plus que de tout autre au monde. Avoir toujours l'oeil aux aguets, l'oreille aux écoutes, pour épier d'où viendra le coup, pour découvrir les embûches, pour tâter la mine de ses concurrents, pour deviner le traître. Sourire à chacun et se méfier de tous, n'avoir ni ennemi ouvert ni ami assuré, montrer toujours un visage riant quand le coeur est transi ; ne pas pouvoir être joyeux, ni oser être triste !

22 avril 2020

Conseils ouvriers

21 avril 2020

Théorie de la religion

Georges Bataille, Théoie de la religion

Théorie de la religion, de Georges Bataille.

4e de couverture : Bataille hardi, Bataille novateur, Bataille éloquent. Où classer Georges Bataille ? Sartre et Malraux furent fascinés par les excès de ce "mystique sans dieu". Rédigée en 1948, cette Théorie de la religion nous plonge, entre Eros et Thanatos, dans l'univers paradoxal d'un philosophe-artiste pour qui un concept vaut un cri.

Extrait n°1 : En ce lieu de rassemblement, où la violence sévit, à la limite de ce qui échappe à la cohésion, celui qui réfléchit dans la cohésion aperçoit qu'il n'est plus de place pour lui.

Extrait n°2 : Il ne peut y avoir de pensée de l'individu et l'exercice de la pensée ne peut voir d'autre issue que la négation des perspectives individuelles.

Extrait n°3 : Je le sais : l'esprit ne saurait se passer d'une fulguration des mots qui lui fait une auréole fascinante : c'est sa richesse, sa gloire, et c'est un signe de souveraineté. Mais cette poésire n'est qu'une voie par laquelle un homme va d'un monde dont le sens est plein à la dislocation finale des sens, de tout sens, qui s'avère vite inévitable.

Extrait n°4 : Les dieux sont simplement des esprits mythiques, sans substrat de réalité. Est dieu, est purement divin (sacré), l'esprit qui n'est pas subordonné à la réalité d'un corps mortel. En tant qu'il est lui-même esprit, l'homme est divin (sacré), mais il ne l'est pas souverainement, puisqu'il est réel.

Extrait n°5 : Dans les limites de la continuité, tout est spirituel, il n'y a pas d'opposition de l'esprit et du corps.

Extrait n°6 : Le principe du sacrifice est la destruction, mais bien qu'il aille parfois jusqu'à détruire entièrement (comme dans l'holocauste), la destruction que le sacrifice veut opérer n'est pas l'anéantissement. C'es la chose - seulement la chose - que le sacrifice veut détruire dans la victime. Le sacrifice détruit les liens de subordination réels d'un objet, il arrache la victime au monde de l'utilité et la rend à celui du caprice inintelligible.

Extrait n°7 : Ce qu'ouvre ainsila négation de la valeur divine des oeuvres est le règne des choses autonomes. C'est en un mot le monde de l'industrie.

20 avril 2020

Gargantua

François Rabelais, Gargantua

Gargantua, de François Rabelais.

Extrait n°1 : En son âge viril épousa Gargamelle fille du roi des Parpaillos, belle gouge et de bonne trogne. Et faisaient eux deux souvent ensemble la bête à deux dos, joyeusement se frottant leur lard, tant qu'elle engrossa d'un beau fils, et le porta jusqu'au onzième mois.

Extrait n°2 : Le bon homme Grandgousier buvant, et se rigolant avec les autres entendit le cri horrible que son fils avait fait en entrant en lumière de ce monde, quand il bramait demandant, "à boire, à boire, à boire", dont il dit, "que grand tu as", supple le gosier. Ce qu'oyant les assistants, dirent que vraiment il devait avoir par ce le nom Gargantua, puisque telle avait été la première parole de son père à sa naissance, à l'imitation et exemple des anciens Hébreux.

Extrait n°3 : Toute la ville fut émue en sédition comme vous savez qu'à ce ils sont tant faciles, que les nations étranges s'ébahissent de la patience des Rois de France, lesquels autrement par bonne justice ne les réfrènent : vu les inconvénients qui en sortent de jour en jour.

Extrait n°4 : Toute leur vie était employée non par lois, statuts ou règles, mais selon leur vouloir et franc arbitre. Se levaient du lit quand bon leur semblait : buvaient, mangeaient, travaillaient, dormaient quand le désir leur venait. Nul ne les éveillait, nul ne les parforçait ni à boire, ni à manger, ni à faire chose autre quelconque. Ainsi l'avait établi Gargantua. En leur règle n'était que cette clause. Fais ce que voudras.

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19 avril 2020

Les temps modernes

Les temps modernes

film de Charlie Chaplin (1936)

17 avril 2020

Le graphique de Boscop

Le graphique de Boscop

film de Sotha et Georges Dumoulin (1976)

13 avril 2020

Tristes tropiques

Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques

Tristes tropiques, de Claude Lévi-Strauss.

4e de couverture : On court le monde, d'abord à la recherche de soi. Ethnologue professionnel, Clause Lévi-Strauss renoue avec la tradition du voyage philosophique. Ces souvenirs d'Asie, d'Amérique, des villes et des déserts, constituent en définitive un attachant portrait de l'humaniste itinérant de notre époque et proposent une solution aux problèmes qui le préoccupent : Rapports entre l'Ancien et le Nouveau Monde, entre l'Orient et l'Occident, sens de la Civilisation et du Progrès.

Extrait n°1 : Heureusement qu'à cette époque il y avait encore au fond de tout fonctionnaire brésilien un anarchiste sommeillant, tenu vivant par ces bribes de Voltaire et d'Anatole France qui, même au fond de la brousse, restaient en suspension dans la culture nationale.

Extrait n°2 : Ici, des populations médiévales sont précipitées en pleine ère manufacturière et jetées en pâture au marché mondial. Du point de départ jusqu'au point d'arrivée elles vivent sous un régime d'aliénation.

Extrait n°3 : On apprend aux jeunes ethnographes que les indigènes redoutent de laisser capter leur image par la photographie et qu'il convient de pallier leur crainte et d'indemniser ce qu'ils considèrent comme un risque, en leur faisant un cadeau, sous forme d'objet ou d'argent. Les Caduveo avaient perfectionné le système : non seulement ils exigeaient d'être payés pour se laisser photographier, mais encore ils m'obligeaient à les photographier pour que je les paye ; il ne se passait guère de jour sans qu'une femme se présentât à moi dans un extraordinaire attirail et m'imposât, bon gré mal gré, de lui rendre l'hommage d'un déclic suivi de quelques milreis. Ménager de mes bobines, je me bornais souvent à un simulacre et je payais.

Extrait n°4 : On avait donc eu la malchance de recueillir de l'or dans les batées : fâcheux présage pour un chercheur de diamant ; la seule ressource est de le rejeter aussitôt dans le courant ; celui qui garderait l'or se ménagerait des semaines infructueuses ; tel autre, ramassant le gravier à pleines mains, avait reçu un coup de la queue à crochets d'une raie venimeuse. Ces blessures sont difficiles à guérir. Il faut trouver une femme qui consente à se dénuder et à uriner sur la plaie. Comme il n'y a guère autre chose dans le garimpo que des prostituées paysannes, ce traitement naïf entraine le plus souvent une syphilis particulièrement virulente.

Extrait n°5 : La lutte contre l'analphabétisme se confond ainsi avec le renforcement du contrôle des citoyens par le Pouvoir. Car il faut que tous sachent lire pour que ce dernier puisse dire : nul n'est censé ignorer la loi.

Extrait n°6 : En se déplaçant dans son cadre, l'homme transporte avec soi toutes les positions qu'il a déjà occupées, toutes celles qu'il occupera. Il est simultanément partout, il est une foule qui avance de front, récapitulant à chaque instant une totalité d'étapes. Car nous vivons dans plusieurs mondes, chacun plus vrai que celui qu'il contient, et lui-même faux par rapport à celui qui l'englobe.

12 avril 2020

La fuite élyséenne

Barry Macron 02 copier

La fuite élyséenne

11 avril 2020

Covidons les caisses du patronat !

Covidons les caisses du patronat

Covidons les caisses du patronat

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