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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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18 octobre 2021

LES QUARANTE-HUITARDS

Les quarante-huitards

LES QUARANTE-HUITARDS, de Maurice Agulhon.

4e de couverture : 1848 est une révolution sans prestige. Face à la rigueur jacobine de 1793, à la pureté communarde de 1871, à l'efficacité bolchevique de 1917, elle paraît n'offrir que les contradictions, tantôt dérisoires, tantôt sanglantes, d'un mouvement incertain et bientôt liquidé. Maurice Agulhon rouvre ici le dossier d'une tentative malmenée par l'histoire. Qui étaient les quarante-huitards ? Quelle logique les a conduits des espoirs de Février à la répression sauvage de juin, à l'abdication entre les mains de Bonaparte? Voici leur générosité et leur inconséquence, la part de rêve et le poids des choses. Avec 1848, une nouvelle sensibilité politique s'est définie : c'est elle qui fait encore l'actualité d'une révolution manquée.

Extrait n°1 : En réalité il n'est - en soi - ni bon ni mauvais, ni glorieux ni ridicule, d'être conservateur, l'attitude vaut ce que vaut la chose à cconserver ; la "vieille barbe" sera jugée pitoyable ou vénérable suivant que "48" sera tenu pour mort ou pour vivant ; c'est bien là qu'il faut en venir.

Extrait n°2 : L'homme de 1789 reste un "patriote", celui de1793 un jacobin, celui de 1830 un libéral (ou un "bourgeois"), celui de 1871 un communard (ou communeux, ou communiste par adoption rétrospective), celui de 1917 un bolchevik, pourquoi celui de 48 n'a-t-il été que... quarante-huitard ?

Extrait n°3 : De même qu'il y avait des ouvriers dans le camp de l'ordre (et parfois entraînés au combat par leur propre patron), il y eut un certain nombre d'ingénieurs et de petits industriels du Paris de l'Est dans le camp populaire.

Extrait n°4 : M. Armand Marrast se montre à une fenêtre, et, salué d'une acclamation générale, il harangue le peuple. "Citoyens, dit M. Marrast au milieu d'un profond silence, nous venons d'avoir une belle journée, ne la gâtons pas. Le peuple a droit de demander des garanties et une réparation. Il faut donc qu'il exige: la dissolution de l'Assemblée, la mise en accusation des ministres, le licenciement de la garde municipale, les deux réformes parlementaire et électorale et le droit de réunion. Enfin n'oublions pas que cette victoire n'est pas seulement une victoire pour la France, c'en est une aussi pour la Suisse et pour l'Italie."

Extrait n°5 : Quoi qu'il en soit, l'appel est entendu, Paris se prépare au combat dans la nuit du 23, et le gagne dans la matinée du 24. Le roi Louis-Philippe abdique et s'enfuit.

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