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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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13 mars 2009

Le coup de bâton de la juge anti-terroriste : Farid à la santé (11 mars 2009)

Mercredi 11 mars, Ivan et Farid ont été convoqué devant les juges d’instruction pour une audition sur l’instruction en cours. Mais surtout, il s’agissait pour le parquet et aux juges de demander leur réincarcération sous prétexte qu’ils seraient en récidive de violation de contrôle judiciaire ( voir "le "cadeau" de la juge anti-terroriste : durcissement du contrôle judiciaire d’Ivan et Farid" sur http://nantes.indymedia.org/article/14975... . Les flics les auraient vu ensemble à certains rassemblements en solidarité avec Isa (incarcérée à ce moment-là). Leur contrôle judiciaire leur interdisait « d’entrer en contact de quelque manière que ce soit ». Le Juge des Libertés et de la Détention M. Maton a donc suivi les réquisitions du procureur. Et, Farid a été amené à la prison de la Santé dans la soirée. Ivan, quant à lui, ne s’est pas présenté à sa convocation. (lire la suite sur indy grenoble) Voir en ligne : http://grenoble.indymedia.org/2009-03-12-Le-coup-de-baton-de-la-juge-anti-...

Source : http://www.soutien11novembre.org/

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13 mars 2009

Procès, et soirée de soutien, des personnes arrêtées lors des manifestations du mois de janvier 2009

    Souvenez-vous. Au mois de janvier, lors des journées contre l’antiterrorisme ont eu lieu deux manifestations. L’une le 24, à Barbès, l’autre le 31, devant la prison de la Santé.

    Encore une fois, car c’est une vieille habitude prise par la police française, des personnes ont été arrêtées de manière arbitraire, avant même le départ de la manif’ dans un cas, lors de la dispersion dans l’autre. L’une des personnes arrêtées le 31 janvier (dans le RER), passera en procès le 31 mars, devant la 23e chambre du tribunal de Paris. Les personnes arrêtées le 24 mars passeront en procès le 8 juin, devant cette même chambre.

    Enfin, à la CIP (quai de charente, Paris XIXe) une soirée est organisée en solidarité avec ces arrêtées (et pour questionner le dispositif répression-anti-répression - soutenir ceux qui ont soutenu celles qui ont soutenu, ....).

Source : http://www.soutien11novembre.org/

8 mars 2009

Julien Coupat

La décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris (saisie par la défense après un nouveau rejet de mise en liberté) concernant Julien Coupat sera rendue le vendredi 13 mars prochain.

Information donnée par le Comité de Paris

28 février 2009

Sabotons l'anti-terrorisme

Tract diffusé lors du rassemblement du samedi 28 février 2009 sur la place Jean Jaurès à Saint-Etienne

11 février 2009

Echos de la Taïga n°4

Echos de la Taïga n°4, le bulletin d'information du Comité de soutien aux inculpés de Tarnac est sorti. Il est consultable ici :

Et à diffuser le plus largement possible, encore une fois.

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23 janvier 2009

Echos de la Taïga n°3

Echos de la Taïga n°3, le bulletin d'information du Comité de soutien aux inculpés de Tarnac est sorti. Il est consultable ici :

 

Et à diffuser le plus largement possible, évidemment.

22 janvier 2009

Introduction de la soirée Projection-Débat du Mercredi 21 janvier 2009

   Le 11 septembre 2001, deux avions s'encastraient dans les tours jumelles du World Trade Center qui ne tardèrent pas à s'effondrer sur elles-mêmes. Peu après que ce centre de la finance états-unienne et internationale fût frappé, le Pentagone, bâtiment central de la défense américaine, fut touché à son tour, puis un avion détourné s'écrasait en Pennsylvanie avant qu'encore un peu plus tard une troisième tour s'effondrât à New-York, pourtant sans avoir été frappée par quoi que ce soit.

    Six semaines environ après ces « événements », le Patrioct'Act, un outil législatif visant officiellement à renforcer le contrôle et la répression contre les terroristes, rejoignait la longue liste des divers instruments répressifs dont les États et la domination en générale ont l'habitude de se doter, le plus souvent à seule fin de maintenir leur règne.

    Aujourd'hui, c'est l'occident dans son ensemble qui vit sous les fourches caudines de ces lois soi-disant anti-terroristes. L'objet réel de telles lois n'est pas de protéger les peuples d'éventuelles attaques islamisto-intégristes ou autres. Non. Il s'agit bien plutôt pour la domination étatico-marchande de se protéger elle-même des contestations politico-sociales de son « ordre » qui apparaissent ça et là aux quatre coins du monde.

    D'année en année, les arrestations de contestataires se multiplient qui tombent sous le joug de ces lois anti-terroristes. Arbitrairement emprisonnées, mises en examen, inculpées, ces personnes n'ont dans la plupart des cas, pour ne pas dire dans tous, rien manifesté d'autre que leur mécontentement devant un monde qui ne reconnaît guère d'autres types de relations humaines que celles qui nous « marchandisent », et nient absolument par là le réel de notre humanité.

    L'affaire du 11 novembre dernier à Tarnac n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres de cet acharnement répressif, non pas aveugle, mais qui va même jusqu'à reléguer au loin un « pacte » républicain qui n'avait pourtant déjà rien d'une joyeuse communauté du don.

    C'est tout un système qui cherche à dissimuler sa misère derrière tout ceux qu'il condamne sans procès, et dont il veut faire les boucs émissaires de sa propre faillite.

    Nous ne pouvons plus nous coucher devant l'inacceptable.

Comité de soutien stéphanois

20 janvier 2009

Lettre de Gabrielle Hallez

Tarnac ou les fantasmes du pouvoir

    J'ai été mise en examen et mise sous contrôle judiciaire suite aux arrestations du 11 novembre 2008. Sur les neuf personnes inculpées, Julien [Coupat] reste encore incarcéré. L'appel pour sa libération aura lieu dans les jours à venir. A nouveau l'attente. Le lent dégonflement de l'affaire continue, et une nouvelle étape a été franchie, vendredi 16 janvier, avec la sortie d'Yildune [Lévy]. Il en faudra d'autres.

    Cette triste affaire aura au moins rappelé l'obsession du pouvoir : écraser tout ce qui s'organise et vit hors de ses normes. Je ne voudrais pas qu'on puisse prendre cette histoire comme un événement isolé. Ce qui nous est arrivé est arrivé à d'autres, et peut arriver encore.

    6h40 : braquée dans mon lit. Cagoulés, des hommes de la sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT) cherchent désespérément des armes en hurlant. Menottée sur une chaise, j'attends la fin des perquisitions, ballet absurde, pendant des heures, d'objets ordinaires mis sous scellés. Sachez-le, si cela vous arrive, ils embarquent tout le matériel informatique, vos brosses à dents pour les traces ADN, vos draps pour savoir avec qui vous dormez.

    Après plus de huit heures de perquisition, ils me chargent dans une voiture. Direction : Paris-Levallois-Perret. Les journalistes cernent le village. Personne ne pourra manquer d'admirer le spectacle de la police en action, et les moyens imposants du ministère de l'intérieur quand il s'agit de sécuriser le territoire. Quand cinq flics arrêtent un type, ça peut sembler arbitraire, quand ils sont 150 et avec des cagoules, ça a l'air sérieux, c'est l'état d'urgence. La présence des journalistes fait partie de la même logique. Ce qui s'est passé là, comme les arrestations à Villiers-le-Bel, ce n'est pas un dérapage, c'est une méthode.

    Levallois-Perret, locaux de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et de la SDAT. Des préfabriqués sur trois étages, superposition de cellules spéciales, caméras panoptiques braquées en permanence sur toi. Quatre-vingt-seize heures de garde à vue. Mais le temps n'est vite plus un repère. Ni heure ni lumière du jour. Je ne sais pas combien de personnes ont été arrêtées. Je sais seulement, après notre arrivée, les motifs de mon arrestation.

    Les interrogatoires s'enchaînent. Une fois huit heures sans pause, va-et-vient de nouveaux officiers qui se relaient. Mauvaises blagues, pressions, menaces : "Ta mère est la dixième personne mise en garde à vue dans le cadre de l'opération Taïga, on va la mettre en détention", "Tu ne reverras plus ta fille". Leur bassesse n'est pas une surprise. Ils me questionnaient sur tout : "Comment vivez-vous?", "Comment êtes-vous organisés pour manger?", "Est-ce que tu écris?", "Qu'est-ce que tu lis?" Ils voulaient des aveux pour donner corps à leur fantasme de cellule terroriste imaginaire.

    Un des officiers de la police judiciaire (PJ) m'a annoncé, lors de la perquisition : "Nous sommes ennemis." Ennemis peut-être, mais nous ne sommes pas leur reflet. Il n'y a jamais eu de cellule invisible, et nous n'avons que faire de "chefs" et de "bras droits". La police croit toujours que ce qu'elle traque est organisé à son image, comme en d'autres temps, où elle brandissait le spectre du syndicat du crime.

    Un gendarme me lit un communiqué allemand, diffusé le 10 novembre en Allemagne, qui revendique les sabotages dans le cadre d'une action antinucléaire. Sabotages dont ils veulent nous accuser. Le communiqué apparaîtra dans le rapport de la SDAT transmis à la presse dès la première semaine, puis sera quasiment oublié.

    Au bout de trois jours, un avocat peut venir assister le prévenu retenu sous le coup d'une procédure antiterroriste. Trois jours pendant lesquels tu n'es au courant de rien d'autre que de ce que la police veut bien te dire, c'est-à-dire rien ou des mensonges. Alors oui, ce fut vraiment un soulagement quand on m'a annoncé que je pouvais voir mon avocate. Enfin des nouvelles de ma fille et de l'ampleur médiatique de l'affaire. Nouvelles aussi du village et du comité de soutien créé dans les premiers jours qui ont suivi l'arrestation.

    Puis ce fut le dépôt (lieu de détention avant de comparaître devant le juge). Là s'entassent des centaines d'hommes et de femmes dans la crasse et l'attente. Une pensée pour Kafka dans le dédale de la souricière, infinité de couloirs gris et humides dont les portes s'ouvrent sur les rutilantes salles d'audience. Je suis amenée jusqu'aux galeries toutes neuves de la section antiterroriste pour comparaître devant le juge d'instruction. Puis la prison.

    Fleury-Mérogis – la plus grande d'Europe. Tous les charognards gardent cette prison, pigeons, corneilles, mouettes et de nombreux rats. Nous y sommes arrivées, Manon (Gilbert), Yildune et moi en tant que détenues particulièrement surveillées (DPS), ce qui implique des mesures de surveillance plus soutenues, comme, d'être chaque nuit réveillées toutes les deux heures, lumières allumées et sommées de faire signe. Fouilles intensives et répétées. Ce statut, seules les prisonnières politiques basques l'ont à Fleury, et Isa l'avait eu aussi, en détention depuis bientôt un an sous le coup d'une procédure antiterroriste [cette personne est soupçonnée d'avoir posé un explosif sous une dépanneuse de la Préfecture de police de Paris, en mai 2007]. Les fouilles au corps, le mitard, les petites humiliations, le froid et la nourriture dégueulasse : le quotidien de la prison est fait pour écraser.

    Par un concours de circonstances favorables, Manon et moi sommes sorties assez rapidement. Circonstances favorables, c'est-à-dire : nous sommes blanches, issues de la classe moyenne, ayant eu l'opportunité de faire des études; grâce aussi à la multiplication des comités de soutien. Et puis, il y avait l'actualité, marquée par des événements révélateurs du climat politique actuel qui ne sont pas passés inaperçus (par exemple cette descente policière musclée dans un collège).

    Je dis "rapidement", par rapport aux détentions préventives qui durent, pour la plupart, des mois et des années. Qui durent, notamment, pour ceux pour qui ne jouent jamais ces "circonstances favorables". La plupart immigrés, voués au mépris de la police et des magistrats.

    Mais ce qui est encore séparé au-dehors arrive à se reconnaître entre les murs de la prison. Des solidarités se nouent dans l'évidence d'une hostilité commune. La radicalisation de la situation amène de plus en plus de gens à subir la répression et la détention. Des rafles dans les banlieues aux peines de plus en plus nombreuses pour des grévistes ou des manifestants lors de mouvements sociaux.

    Finalement, la prison est peut-être en passe de devenir un des rares lieux où s'opère la jonction tant redoutée par M. Sarkozy : "S'il y avait une connexion entre les étudiants et les banlieues, tout serait possible. Y compris une explosion généralisée et une fin de quinquennat épouvantable", avait-il dit en 2006.

Gabrielle Hallez, mise en examen dans l'affaire de Tarnac

(Cette lettre a été publiée sur le site du journal Le Monde)

Photo : L'appartement de Gabrielle H. après une nouvelle perquisition effectuée par les gendarmes et la SDAT le 27 novembre 2008.

1 janvier 2009

Soutien aux inculpés du 11 novembre

    Le 11 novembre dernier, neuf personnes ont été arrêtées à Tarnac, petit village de Corrèze, et mises en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Elles sont accusées, en particulier, d’avoir participé à la destruction de caténaires sur certaines lignes de la SNCF, destructions qui ont provoqué plusieurs retards importants de trains sur ces mêmes lignes.

    Toutefois, lors des perquisitions, la police n’a trouvé aucune preuve, aucun signe tangible qui puisse justifier d’une façon ou d’une autre une telle accusation, et tout tend plutôt à démontrer qu’il s’est agi pour la domination de réaliser un coup de force contre des gens dont l’opposition politique radicale ne fait en effet aucun doute.

    Il faut rappeler ici, afin d’être aussi claire dans notre propos que nous le pouvons, que « radicale » ne signifie nullement « extrême », mais : « ce qui va à la racine des choses ». Or dans le cas qui nous occupe, et qui a trait au petit groupe des inculpés corrézien, la radicalité de sa pensée a bel et bien tout d’une évidence, puisqu’il est patent pour qui a lu ses essais que ceux-ci visent le capitalisme à sa racine, absolument. L’intérêt d’une telle pensée est majeur au moment même où nous assistons à une crise sans précédent de la civilisation du spectacle, d’autant plus que cette « cellule invisible » (comme aime à les nommer la domination) ne se contentait pas de penser et critiquer un capitalisme plus ou moins agonisant : elle en tirait aussi pleinement les conséquences, tant dans son mode de vie (refus du travail salarié, récupération des moyens de production, communauté d’affinités électives etc...) que dans les actions ponctuelles qu’elle peut être amener à faire contre la société du spectacle. Aussi, que les neufs de Tarnac aient ou non participé à la destruction des caténaires de la SNCF nous importe peu, car l’accusation dont il font l’objet – terrorisme – reste quoi qu’il en soit plus qu’excessive. Qu’y-a-t-il de comparable entre ce qui vient par exemple de se passer en Inde, le 11 septembre 2001, et la destruction d’une caténaire, qui, il y a quelques années seulement, aurait encore été classée parmi les actes de délinquance mineure, et que nous pourrions définir quant à nous – et ici pour l’heure nous n’engageons que nous – comme un acte de résistance.

    Il s’agit donc pour nous de ne pas laisser passer cette sorte de « Patrioct’Act » à la française, qui fait de tout acte de délinquance ou de désobéissance un acte terroriste. Il est à noter qu’une telle accusation a permis à la brigade anti-terroriste de maintenir les inculpés en garde à vue pendant 96 heures, et qu’elle permet ensuite de les incarcérer pendant trois à quatre ans avant que n’ait lieu le moindre procès. Des cinq personnes qui avaient été gardés en prison, trois ont été récemment remises en liberté, mais Julien Coupat (bêtement soupçonné d’être le chef de la bande), et son amie Yldun ont été maintenus en détention. A l’heure où nous sommes, les neufs de Tarnac sont de toutes façons toujours mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », et trois d’entre eux n’ont plus le droit de retourner chez eux, ni même de communiquer les uns avec les autres. Nous ne pouvons pas l’accepter, et c’est pourquoi nous avons organisé cette soirée, et aussi pourquoi nous en appelons à la création d’un comité de soutien permanent aux inculpés, à la fin de cette soirée, avec tous ceux qui le voudront bien.

    Le terrorisme n’est pas à Tarnac, il est dans les jeunes et vieilles têtes malades de la domination spectaculaire-marchande.

Comité de soutien à Saint-Etienne

P.S. : Notre comité tient aussi à rappeler combien certains « insurgés », ou non, de 2005, ont été emprisonnés de façon arbitraire, c’est-à-dire sans véritables enquête ou procès. Nous tenons à leur exprimer notre soutien, comme nous souhaitons affirmer ici aussi notre soutien aux « insurgés » grecs.

Pour nous contacter, on peut appeler au : 06-28-97-72-10

ou écrire à cette adresse : comitestephanois@gmail.com

15 décembre 2008

Echos de la Taïga n°2

Echos de la Taïga n°2, le bulletin d'information du Comité de soutien aux inculpés de Tarnac est sorti. Il est consultable ici :

Et à diffuser le plus largement possible.

 

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