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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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17 novembre 2013

Supplique

Supplique - Musique : Ronin / Guitar, Basse et chant : Ronin / Texte : Alexis Bonnet / Angoisse : Film "Seul contre Tous", de Gaspard Noé (piste n°17 de l'Album BOTTE EN CUIR, que vous pouvez commander en écrivant à cette adresse: "amouremeutetcuisine@gmail.com". Nous essaierons de vous répondre au plus vite).

 

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11 novembre 2013

La gigue à Mitchounano

La gigue à Mitchounano - Paul Piché (1978) : St-Scholastique ou parc Forillon / Fallait partir de bon matin / Pour les touristes ou leurs avions / On est toujours dans l'chemin / Les gens ont perdu leurs maisons / Leurs terre et pis leur pays / Tout ce que j'ai pu faire / C't'une p'tite chanson / Qu'ira pas plus loin qu'ici.

Dans l'nord y a un moulin / Qu'y a empoisonné tous les indiens / Apparemment ça répondait / Vraiment à un besoin / Pis on leu d'mande après ça / De r'garder le bon côté d'la vie / De pu chasser de pu pêcher / D'arrêter d'faire des p'tits / Y aurait ni tête, ni pieds / Pourrait pas travailler / Dans l'pâte et papier.

Va-tu falloir attendre qu'y'aille / Démolir toutes nos maisons / Attendre d'être empilés dans des bâtisses / Faites en carton / Va-tu falloir attendre / D'être rendu fous, d'être affamés / Attendre d'avoir la corde au cou / Les mains ben attachées / Mais on a pas assez eu d'misère / Y nous faudrait l'enfer / Avant d'se révolter, avant d's'organiser.

Pis les étudiants, objectivement / S'inquiètent pour passer le temps / Y gardent la connaissance entre eux / Comme le riche son argent / Ou ben on signe rien qu'une pétition / Mais c'est pas ben ben risqué / Y a pas d'danger qui voyent ton nom / Sur des feuilles tout fripées / C'est l'à qu'on s'cache la face / Pour faire nos grimaces / Sur des bouts d'papier.

On s'est r'gardé à bout portant / L'nombril au premier plan / On sait qu'on est du monde peureux / Avec un bel accent / Mais va-tu falloir attendre / Qu'y viennent nous chercher / Comme des boeufs / Quand on sera rendu rien qu'd'la viande / On sera pas moins nerveux / Mais on a pas assez eu d'misère / Y nous faudrait l'enfer / Avant de se révolter, avant d's'organiser.

30 octobre 2013

Camarade bourgeois

Camarade bourgeois - Renaud (1975) : Camarade bourgeois / Camarade fils-à-papa / La Triumph en bas d'chez toi / Le p'tit chèque en fin de mois / Regarde-toi AH AH AH / Regarde-toi AH AH AH /

Camarade bourgeois / Camarade fils-à-papa / T'as vraiment pas l'air con / Quand tu sors le dimanche / Ton petit complet-veston / Et ta chemise blanche / Regarde-toi AH AH AH / Regarde-toi AH AH AH

Camarade bourgeois / Camarade fils-à-papa / Tu roules en Ferrari / Ou en Lamborghini / Tu roules des épaules / Tu te crois super-drôle / Regarde-toi AH AH AH / Regarde-toi AH AH AH

Camarade bourgeois / Camarade fils-à-papa / Je sais, ton père est patron / Faut pas en faire un complexe / Le jour d'la révolution / On lui coupera qu'la tête / Regarde-toi AH AH AH / Regarde-toi AH AH AH

Camarade bourgeois / Camarade fils-à-papa / Tu passes ton temps au drugstore / Sur les Champs-Elysées / Tu te crois très très fort / T'es jamais qu'un minet / Regarde-toi AH AH AH / Regarde-toi AH AH AH

Camarade bourgeois / Camarade fils-à-papa / Rejoins les rangs de la pègre / Tu prendras vraiment ton pied / Ne sois plus une petite pède / Nous sommes tous des défoncés / Regarde-moi AH AH AH / Regarde-moi AH AH AH / Regarde-moi AH AH AH / Regarde-moi AH AH AH

 

26 octobre 2013

Faut plus d'gouvernement

Faut plus d'gouvernement - François Brunel (1889), interprétée par Marc OgeretÀ chaque coin de rue / Le travailleur surpris / Sur l’affiche se rue / Des candidats d’Paris / On voit beaucoup d’promesses / Écrites sur le papier / Mais l’peuple ne vit pas d’messes / Alors ça l’fait crier

L’gouvernement d’Ferry / Est un système pourri / Ceux d’Floch et de Constant / Sont aussi dégoûtants / Carnot ni Boulanger / Ne pourront rien changer / Pour être heureux vraiment / Faut plus d’gouvernement

Le gros ventre qu’engraisse / L’suffrage universel / Vient vous battre la grosse caisse / Comme monsieur Gérodel / Il vous promet tout rose / Mais quand il est élu / Ça n’est plus la même chose / Il vous tourne le cul !

Certains énergumènes / Débitants de discours / Vous redisent les rengaines / Qu’on entend tous les jours / Moi j’suis un homme honnête / Moi j’suis un érudit / Mon copain est intègre / Mais l’populo leur dit :

L’gouvernement d’Ferry / Est un système pourri / Ceux d’Floch et de Constant / Sont aussi dégoûtants / Carnot ni Boulanger / Ne pourront rien changer / Pour être heureux vraiment / Faut plus d’gouvernement

Même des socialistes / Membres de comités / Soutiennent des fumistes / Qui s’portent députés / Y’a pas à s’y méprendre / Qu’ils soient rouges, bleus ou blancs / Il vaudrait mieux les pendre / Que d’leur foutre vingt-cinq francs

Tu leur paies des ripailles / Toi, peuple souverain / Et lorsque tu travailles / À peine as-tu du pain / Ne sois donc plus si bête / Au lieu d’aller voter / Casse-leur la margoulette / Et tu pourras chanter

L’gouvernement d’Ferry / Est un système pourri / Ceux d’Floch et de Constant / Sont aussi dégoûtants / Carnot ni Boulanger / Ne pourront rien changer / Pour être heureux vraiment / Faut plus d’gouvernement

De toute cette histoire / Voici la conclusion / L’électeur c’est notoire / N’a pas tout’ sa raison / J’n'aim’ pas le fataliste / Je n’ai ni foi ni loi / Je suis abstentionniste / Ami voici pourquoi :

L’gouvernement d’Ferry / Est un système pourri / Ceux d’Floch et de Constant / Sont aussi dégoûtants / Carnot ni Boulanger / Ne pourront rien changer / Pour être heureux vraiment / Faut plus d’gouvernement.

24 octobre 2013

MAI 68

MAI 68 - Jean-Michel Caradec (1973), interprétée ici à l'Olympia par Maxime Le Forestier en 1973 : La branche a cru dompter ses feuilles / Mais l'arbre éclate de colère / Ce soir que montent les clameurs / Le vent a des souffles nouveaux / Au royaume de FranceLe peintre est monté sur les pierres / On l'a jeté par la frontière / Je crois qu'il s'appelait Julio / Tout le monde ne peut pas s'appeler Pablo / Au royaume de France / Et le sang des gars de Nanterre / A fait l'amour avec la terre / Et fait fleurir les oripeaux / Le sang est couleur du drapeau / Au royaume de France / Et plus on viole la Sorbonne / Plus Sochaux ressemble à Charonne / Plus Beaujon ressemble à Dachau / Et moins nous courberons le dos / Au royaume de France / Perché sur une barricade / L'oiseau chantait sous les grenades / Son chant de folie était beau / Et fous les enfants de Rimbaud / Au royaume de France / La branche a cru dompter ses feuilles / Mais elle en portera le deuil / Et l'emportera au tombeau / L'automne fera pas de cadeau / Au royaume de France.

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24 octobre 2013

Le temps des cerises (deux versions)

Le temps des cerises - Jean-Baptiste Clément (1866), mis en musique en 1868 par Antoine Renard, interprété par Leny Escudero (1997) : Quand nous chanterons le temps des cerises / Et gai rossignol et merle moqueur / Seront tous en fête. / Les belles auront la folie en tête / Et les amoureux du soleil au cœur. / Quand nous chanterons le temps des cerises / Sifflera bien mieux le merle moqueur.

Mais il est bien court le temps des cerises / Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant / Des pendants d'oreilles. / Cerises d'amour aux robes pareilles (vermeilles) / Tombant sous la feuille en gouttes de sang. / Mais il est bien court le temps des cerises / Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.

Quand nous en serons au temps des cerises / Si vous avez peur des chagrins d'amour / Évitez les belles. / Moi qui ne crains pas les peines cruelles / Je ne vivrai point sans souffrir un jour. / Quand vous en serez au temps des cerises / Vous aurez aussi des peines d'amour.

J'aimerai toujours le temps des cerises / C'est de ce temps-là que je garde au cœur / Une plaie ouverte. / Et Dame Fortune, en m'étant offerte / Ne pourra jamais fermer ma douleur. / J'aimerai toujours le temps des cerises / Et le souvenir que je garde au cœur.

 

(Interprété par Geike Arnaert en 2010)

23 octobre 2013

L'Armistice

L'Armistice - Alphonse Leclerc (1870), interprétée par Francesca SollevilleBismarck, qui n'est pas en peine / D'affamer les Parisiens / Nous demande la Lorraine / L'Alsace, et les Alsaciens / La honte pour nos soldats / Des milliards à son service

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

On nous permettra du reste / Pendant vingt à vingt-cinq jours / De manger ce qui nous reste / De vieux chats, de rats, et d'ours / Mais plus le moindre repas / Après le vote au comice

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

"Je faisais la guerre à l'Empire" / Disait le maître effronté / Et le valet, qui fait pire / Pourchasse la liberté / Tu nous croyais donc bien bas / Pour vouloir ce sacrifice!

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

Bazaine* se rend: qu'importe ? / Nous conserverons Verdun / Nancy peut ouvrir sa porte / On s'illustrera à Châteaudun / À Toul, à Strasbourg tu n'as / Pas un homme pour complice

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

Prends-nous par la famine / Viens, diplomate du Nord ! / Mais, rongés par la vermine / Nous résisterons encore / Mieux vaut un vaillant trépas / Qu'accepter un tel supplice !

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

Nous nous levons tous en masse / Pour répondre à l'insolent / Pas un ne fait la grimace / Qu'il soit rouge, noir ou blanc / Fier de courir aux combats / Pour l'honneur et la patrie.

* Référence à François Achille Bazaine (1811-1888), commandant en chef de l'armée du Rhin lors de la guerre franco-prussienne de 1870 qui capitula le 28 octobre. cf : W.

22 octobre 2013

Il faut

Il faut - Diablogum (1996) : Bonjour je m'appelle - J'habite à St Etienne Je marque des buts Je lance des boules de neige Je fais du surf Sur mer L'hiver J'hiberne Au printemps pour la forme je bousille des toiles de maîtres J'organise des paris Sur terrain De ball-trap les portraits de L'histoire De l'art Prennent une claque 100 francs l'oeil gauche le double pour l'oeil droit les bras ne comptent pas les jambes c'est trop facile de plus j'ai remarqué Souvent elles n'y sont pas J'ai eu la Joconde à la fronde J'ai rendu Picasso manchot ainsi j'ai représenté l'artiste espagnol En Vénus De Milo Personne ne s'émerveille A croire que c'est mieux De se Couper l'oreille Je suis interdit dans tous les musées de France Mais moi J'ai ma conscience Quand un journaliste meurt j'allume un cierge Quand un politique tombe Je fais la grève Pour le sida j'ai mis Mon fusil aux enchères Et puis des toiles avec des trous c'est plus facile à soulever A transporter à accrocher Les musées sont ingrats Je redonne aux tapisseries Leur raison d'être comme il se doit

On dit que l'art est mort Mais s'il ne l'est pas encore Il faut le tuer Les choses seront plus claires Et on saura ce qu'il nous reste à faire On dit que l'art est mort Mais s'il ne l'est pas encore Il faut le tuer Les choses seront plus claires On saura mieux à qui on a affaire

La presse recense plusieurs millions D'intentions de vote ça prouve que certains ont encore des intentions Dommage que ce soit pour voter Qu'ils s'en Défont Heureusement Skyrock veille à la liberté D'expression Je rejoins le club des dégoûtés Donne du fil à retordre à l'AFP Pour les sondages je signe "blasé" laisse gâteux le PAF Profite Juste du bénéf De ne pas être recensé parmi ceux Qui ont loupé Le coche Et à qui on vide les poches Pour quelques loisirs au rabais Le dégoût Produit de première nécessité Le seul dont j'ai besoin Quant aux problèmes de société Les solutions ? A part la destruction je ne vois rien Venir Le pire c'est qu'il va falloir se maintenir En première division des bons A rien Si je veux gagner mon pain

Les guignols de l'info C'est rigolo Les gens biens disent que c'est rigolo Les gens moins biens regardent le bébête-show Le bébête-show c'est rigolo

La télé ça divise mais c'est le même topo Je ferais bien la révolution Mais tout seul C'est coton C'est vrai que le monde est con Mais plus il se pourrit Et plus je me sens bon Plus les femmes sont sexy et plus je me sens con Si la population prenait le pli de mes revendications Que ferais-je de mon QI ? Sans doute une contre-révolution

On dit que le peuple est mort mais s'il ne l'est pas encore Il faut le tuer Les choses seront plus claires Je n'aurai plus à chercher ce qu'il me reste à faire.

21 octobre 2013

Les Anarchitectures 1 & 2

Les Anarchitectures - Damien Saez (2010) : Aux agneaux égorgés au loin / Au chant du coq dans le lointain / A l’orée des grands champs de blé / Humanité les poings liés / Scotché à la lisière du bois / Petit Poucet cherche pourquoi / Ses parents ont capitulé / Aux grands vents des communicants / De tous nos temples les églises / N’ont plus le grand des cathédrales / Au temps des anarchitectures / Et des lance-pierres contre les murs / Les sacs de billes ont pris le large / Et les amours au coin des grives / Toutes ces choses d’autrefois / Putain je ne vois plus la rive...

Puisqu’il faut accepter du temps / L’évolution toujours plus bas / Au vulgaire des concessionnaires / Des libertés pour nos enfants / Il sera équipé c’est sûr / Pour parler à la terre entière / Mais n’aura rien à dire bien sûr / Que ce qu’il voit sur les écrans / Certains les plus bourgeois toujours / Sauront savoir garder leurs plumes / Quand le peuple verra ses ailes / Blessées sous les coups de l’enclume...

C’est fini le temps des instruits / Le temps des populaires aussi / Fini le temps des littéraires / Au-dessus des comptes bancaires / Et des lilas dans les bouquets / Oublié le temps des muguets / Je ne vois que les chrysanthèmes des orthographes dans les poèmes / Finies les latines les racines / Au bon dos de nos origines / Finie la parole sacrée / Bonjour la parole au plus con / Finis les ni bon dieu ni maître / L’heure est au client du paraître / Fini le temps de nos jeunesses / Fini le chant des rossignols / Fini salut à toi mon frère / L’heure est aux champs des électrons / Abonnez-vous peuple de cons / Par satellites à d’autres cons / Au libre échange du néant / A chacun son bon mot bien sûr / C’est la liberté d’être con / La liberté d’être ignorant / Tous égaux dans le carnaval / Je sais mon ami ça fait mal / C’est la liberté d’expression / C’est la liberté d’expression / Pour clamer à tous les faubourgs / Surtout à tous les râteliers / Nos faiblesses et puis nos discours / Sur nos tristes identités...

Salut toi mon frère de faubourg / Salut à toi le Bérurier / Je ne vois rien aux alentours / Que des tristesses à bon marché / Salut à toi frère de banlieue / Toi qu’on voudrait laisser pourrir / Dans le ghetto des consommants / Dans le ghetto des illettrés / Salut à toi femme au combat / Toi dont la lutte a pris la rouille / Comment te dire mais de nos jours / Les féminismes manquent de couilles...

Salut toi mon étoile au loin / L’illuminé de nos chemins / S’éclairera bientôt je sais / Si l’on n’en perd pas le parfum / Vigilance à tous nos esprits / Et feu de tous les journalismes / Puisque toujours il faut combattre / Des nouveaux temples les fascismes.

 

 

Les Anarchitectures 2 - Damien Saez (2013) : On leur fera des paranoïas / Des sueurs froides coulant le front / On leur créera des fièvres obscures / Pour leur fourguer ce qu'ils demandent / Ils s'diront qu'on s'occupe bien d'eux / Puis que c'est pas si mal ici enfin / On leur mettra dans leurs écoles / Tellement de pubs pour leurs gamins / Que quand ils rentreront chez eux / Les petits incultes morveux / Ils feront braquer à leurs parents / Le nouveau truc indispensable / Fabriqué par des petits comme eux / De l'autre côté des planisphères / Des petits qui ont du mal à bouffer / Et qui ont plus dans le cerveau / Tellement qu'un jour ils nous pendront / Pour tout le mal qu'on leur a fait / A moins que d'ici là bien sûr / On leur ait mis bien sur la gueule / Un autre champignon histoire / De prolonger un peu l'Histoire / De l'hégémonie de l'Ouest / Et puis les cris des abattoirs / Tu les as vues nos cours d'école / Ça pue le fric ça pue la mort / Faut voir les modèles qu'on leur donne / Aux mômes putain qu'on abandonne / Il baisse son froc comme il respire / Devant les capitaux du monde / Les téléphones pour les gamins / Pour mieux toucher le cœur de cible / Un pauvre con parmi les fous / Qui aura jamais quitté son trou / Et qui aura vu sur sa machine / Oh oui tous les pays du monde / Les plus belles filles et puis du son / Ouais ça y en a dans les fichiers / Tellement qu'il a rien écouté / Parce qu'il y en a jamais assez / Pour les meilleurs ils finiront collabos / Grands communicants dans une boite / Qui changera cent fois de nom /Et puis de président ben oui / Parce que ça fait monter l'action / D'un autre à l'autre bout du monde / Ben ouais parce que virer des gens / Ben ouais ça fait monter l'action / Il vendra sa mère et son père / Puis toute la sainte famille / Ah putain ce qu'on ferait pas / Pour se payer une piscine / Sous le soleil à se bronzer / Pour un instant qui n'oublierait / Le sang sur ses mains délavées / Non qui ne s'efface pas / Puis si tout ça pète un jour / Toute façon il y aura l'état / Pour aider nos amies les banques / Oui avec vos impôts monsieur / Non les bonus faut pas toucher / Tu comprends ça remettrait en cause / Des p'tits milliers de privilégiés / Tous ceux qui n'arrivent à bander / Que s'ils ont fait craquer la bourse / Et des suicides aux licenciés / L'armée est tellement dans la planche / Qu'ils en croient qu'ils pisseraient de l'or / Qu'ils en croient qu'ils en seraient Dieu / Et puis après tout c'est bien ça / Mon Dieu ne fume pas de Havane / De juan ni quoi que ce soit / C'est un dollar en transaction / Et la bourse est sa religion / Et puisqu'il y a des milliards de bœufs / De crétins ouais de toi et moi / Des petits chiens bons qu'à bouffer / La merde qu'on nous vend toujours / Faut voir qu'est-ce qu'on se prend dans le cul / Oui tellement que ça nous fait plus mal / Allez marchons fils de l'ouest / Et que le pire vienne demain / Histoire de commencer enfin / Un bout d'histoire ça fait longtemps / Une guerre pour tout recommencer / L'horizon plein sur le lointain : A croire décidément qu'ici / L'être humain n'est bon qu'à saigner / On avait tout, les humanismes l'art et le progrès / Dis-moi t'as vu un peu qu'est-ce qu'on en fait ? / Des bouts d'actions pour des tocards / Et toi t'es là à m'écouter / Et moi qui suis là qu'à pleurer / Comme un pauvre con qui change rien / Putain faudrait prendre les armes / Mon pays ma maison de retraite / Ma vie pour quelques lots de touristes / A faire offrir peuple de cons / Ouais le troupeau d'arrivistes / Dans ce pays cimetière terrien / T'as vu la gueule de tes campagnes / Elles ont le goût des chrysanthèmes / Au parfum des nationalismes / Mon pays ma banlieue c'est sûr / Avec ces joueurs de ballon / Ceux qui ont faim et qui n'ont rien / Que du français dans les chansons / Les immigrés chantent en français / Les p'tits bourgeois chantent en anglais / Alors dis-moi lequel des deux / A des problèmes d'identité ? / Et puis y'à ceux qui communiquent / Via les télés et les réseaux / Et y'a tout ce qui ne sert qu'au blé / Au pouvoir du grand tout boursier / C'est sûr c'est la fiente des fientes / C'est la merde incarnée / C'est le fond de teint pour cacher / La laideur de qui ils sont / Et la bêtise c'est l'addiction / C'est la mort des littératures / C'est la propagande toujours / Tellement cynique qu'elle sait même plus / Elle même sur quel bord de la chaise / Elle pourrait foutre son gros cul / De collabo du petit roi / Attention tu verras un jour / Le peuple viendra te chercher / Et il aura le goût du soufre / Le goût de tous ces licenciés / Dont toi tu n'auras pas parlé / L'odeur de l'humain sacrifié / Ouais l'odeur du béton armé / J'vais te faire sentir dans mon immeuble / La pisse dans la cage d'escalier / Un peu que tu prends du caillou / Quand tu t'en vas faire ton pognon / Sur le dos des boucs-émissaires / Que t'as bien trié sur le volet / Moi je suis fils des HLM / Et dans le sang j'ai tant de rage / Mes origines au fond du cœur / Il faudrait pas trop les chercher / N'as-tu pas honte toi salarié ? / Des caddies, des publicités / Et n'as-tu pas trop mal au cul ? / Tellement que toi tu l'as donné / Avec ta gueule de marionnette / D'animateur de supermarché / Prends garde à toi quand tu promènes / Faudrait pas te tromper de quartier.

20 octobre 2013

Les Prolétaires

Les Prolétaires - Gilles Servat (1972) : Y'a des pétroliers super / Qui foutent le deuil sur l'onde. / Avec 10 hommes d´équipage / On s'en va au bout du monde. / Avant, il en fallait 30 / C'était pas rentable / En voilà 20 au chômage ! / Les prix seront plus supportables. / Mais de tous ces matelots / Qu'est-ce qu'on va en faire ? / Mais de tous ces matelots / Qu'est-ce qu'on va en faire ? / Ils s'en iront à la ville a la la la lair / On les mettra à l'usine. / On manque toujours de prolétaires !

Assez travaillé pour soi / La petite exploitation, c'est pas rentable / 20 ans de retard. / Fort de la compétition. / Il y a trop d'agriculteurs. / C'est pas raisonnable. / Quelques millions au chômage : Et l'Europe verte sera viable. / Mais de tous ces paysans / Qu'est-ce qu'on va en faire ? / Mais de tous ces paysans / Qu'est-ce qu'on va en faire ? / Ils s'en iront à la ville tra la la la lair / On les mettra à l'usine. / On manque toujours de prolétaires !

Et toi, petit commerçant / Tu mourras d'la TVA. / Mais si on aide ces gens-là / La bombe, comment on la fera ? / Le petit commerce doit mourir / Il est pas rentable. / Va t'en au supermarché / Les prix seront plus supportables. / Mais de tous ces commerçants / Qu'est-ce qu´on va en faire ? / Mais de tous ces commerçants / Qu'est-ce qu´on va en faire ? / Ils s'en iront à la ville tra la la la lair / On les mettra à l'usine. / On manque toujours de prolétaires !

A Nantes, à Rennes ou à Brest / Du travail, il n'y en a guère. / Ils voudraient rester chez eux. / Alors comment faire ? / Déplacer toutes les usines ? / C'est complètement con ! / Eux ! Qu'ils viennent dans la capitale. / Pour le patron, c'est plus valable. / Mais de tous ces immigrants / Qu'est-ce qu'on va en faire ? / Mais de tous ces immigrants / Qu'est-ce qu'on va en faire ? / S'ils viennent dans la capitale, tra la la la lair / Même en faisant plein de fonctionnaires / Y'aura toujours trop de prolétaires. / S'il y a trop de chômeurs / Y'aura du désordre. / Il faudra des policiers / Pour maintenir l'ordre. / Hitler le disait déjà : / "Un chômeur c'est pas rentable. / Un soldat, ça coûte moins cher. / Et c'est bien plus raisonnable." / Mais de tous ces policiers / Qu'est-ce qu´on va en faire ? / Mais de tous ces policiers / Qu'est-ce qu'on va en faire ? / Ils s'en iront à la ville, tra la la la lair / Taper sur les ouvriers / Taper sur leurs frères. / Ils s'en iront à la ville, tra la la la lair / Taper sur les ouvriers / Taper sur leurs frères !

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