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Amour, émeute et cuisine
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  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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capitalisme
5 février 2019

Amis GJ, du discours et des buts du mouvement pour approbation

Amis GJ,

du discours et des buts du mouvement pour approbation 

ordalie

Amis GJ, je communique ici à l’écrit ce que certains d’entre nous pensent, en qualité de GJ mobilisés depuis le 17 novembre.

Sachant que le mouvement ne pourra indéfiniment se reposer ni sur « les 1% qui dirigent l’économie
mondiale avec leurs grosses tentacules » ni sur un « Tous pourris ! » pourtant bien réel mais qui malheureusement ne nous apporte rien

Sachant que l’auto-organisation a d'emblée été l'un des attributs du mouvement, nous devons nous demander pourquoi sa proclamation rituelle ne tend pas à grossir le mouvement comme nous l’aurions souhaité

Le but de cette communication est de réhabiliter le mot « capitalisme »

Il ressort des différents discours du mouvement deux tendances :

Les uns veulent démocratiser la république

Les autres, humaniser le capitalisme

Ou les deux


La société capitaliste, qui est la forme de société dans laquelle nous vivons, quoi qu’on en dise, c’est l’exploitation des travailleurs par les dominants, financiers et autres fainéants qui vivent de l’activité productive des autres. Nous marquons « égalité » sur les banderoles. Or le capitalisme repose sur les inégalités. Et nous ne demandons pas tant l’égalité que la justice : le capital ne produit rien, c’est l’activité qui produit, quelle qu’elle soit. En l’état, cette justice tapine pour le capital.

La fonction de l’État, par le biais de la « République », est d’encadrer cette exploitation, de la permettre, de l’améliorer et de la reproduire. L’État capitaliste n’a qu’une chose à faire pour entretenir une telle domination politique : remplacer tous les cinq ans un régent de la république par un autre ; l’actuel président Macroûte, comme tous les autres, appelle ça un « pacte social ».

Nous avons d’emblée ciblé le capitalisme en bloquant les centres-commerciaux ou les flux marchands. Nous avons d’emblée ciblé l’État et les préfectures qui le représentent. Nous avons d’emblée occupé l’espace public dont il se réserve l’administration. On nous a enseigné que l’État était le garant de « l’intérêt général » : il ne l’est pas. Il est dans sa nature de ne pas l’être !

Sachant que toutes les revendications portent en elles la remise en question profonde du régime actuel. Sachant que les déclarations de pouvoirs collectifs (« démocratie directe », assemblées) sont inacceptables pour l’ordre républicain. Sachant que toutes les revendications portant sur la répartition des richesses (encadrement des pratiques capitalistes, exemples : taxer les riches, hausser les salaires, services publics) sont inacceptables pour les financiers comme pour l’État, et sachant enfin que les mots « capitalisme, capitalistes, capital » ne conviennent pas à beaucoup d’entre nous parce qu’ils passent pour dépassés et ringards, nous insistons tout de même pour les remettre au coeur de nos questionnements.

À ce jour, le capitalisme est bien le dispositif essentiel du système dans lequel nous vivons, et l’avènement du capitalisme vert n’en est que le dernier rejeton. Le pouvoir n’emploie jamais le mot « capitalisme » ; Macroûte n’a à ce jour jamais prononcé publiquement l’item « gilets-jaunes »… Pourquoi ? Sans doute parce que la peur n’offre pas de prononcer sans souffrance le nom de ses ennemis ; ni Harry Potter ni Hermione Granger n’articulent sans souffrance le nom de Voldemort.

C’est bien la pratique capitaliste qui détruit les sols en les surexploitant pour produire plus et gagner plus. C’est bien la pratique capitaliste qui fait qu’en lieu et place du travail salarié de l’homme adulte pour nourrir un foyer en 1860 nous retrouvons aujourd’hui l’exploitation du couple entier homme-femme pour parvenir au même résultat (là où il y a cent ans un travailleur nourrissait un foyer il en faut aujourd’hui deux). C’est bien la pratique capitaliste qui a permis aux banquiers de dématérialiser la monnaie jusqu’à en faire une abstraction dont eux seuls ont la jouissance.

Ainsi les cibles sont bien les capitalistes qui nous asservissent, et l’État qui en cautionne et encadre les pratiques.

En bref, amis GJ, le capitalisme ne s’humanise pas : il s’accomplit et s’épanouit toujours dans l’asservissement du plus grand nombre. Or, la plupart d’entre nous ayant le désir de vivre librement afin de s’épanouir en bonne compagnie, nous le disons clairement : nul ne prospère en régime capitaliste, pas même les dominants. Le capitalisme entrave nos chemins comme la police barre nos routes.

En bref encore, amis GJ, toute entreprise visant à réintroduire du citoyen dans la faune politique française est voué à un échec certain. Cette « récupération » que tous nous redoutons est bien une menace. Et les exemples abondent, dans l’histoire de ces quarante dernières années, de ces « résistances » qui ont accepté tous les renoncements pour bénéficier des quelques miettes que leur laissaient les exploiteurs - on avait dit toute la boulangerie non ?

Beaucoup d’entre nous s’interrogent sur la suite à donner à notre mouvement. Si nous avions quelque chose clé en main d’audacieux et de nouveau pour que l’épreuve débouche sur une victoire, nous nous empresserions d’en révéler la teneur. Ce genre de chose n’arrive pas, pas même dans les livres. Le neuf n’est pas une question. S’il y avait un autre nom, nous l’utiliserions, s’il existait un média supérieur aux textes et aux phrases pour exprimer l’intelligence, nous l’utiliserions. Dans la confrontation, notre rôle n’est pas d’écrire l’histoire, nôtre rôle est de la bouleverser. Les soulèvements populaires seuls renversent l’Histoire.

 

Aujourd’hui

Il faut utiliser les assemblées populaires pour y partager nos revendications, nos vues, et pour dégager les moyens pratiques d’obtenir satisfaction des revendications dégagées en assemblées. Il faut s’efforcer un maximum d’abandonner le vocabulaire du Pouvoir pour éviter le mimétisme. Le but d’une assemblée étant évidemment de parler, il ne faut pas s’y présenter pour y fustiger l’absence d’action sans s’y retrouver pratiquement aussi inaudible que débile.

Le grand débat est fait pour niquer les ronds-points. Il nous apparaît nécessaire de continuer non seulement à occuper les ronds-points et cabanes, mais aussi tous les espaces publics. Nous pensons qu’il ne faut pas aller au grand débat. Ne pas collaborer et rester une force sociale indépendante. Comme le disent nos adversaires : « on ne négocie pas avec les terroristes ! ».

Nous invitons absolument à participer en masse à la prochaine assemblée des assemblées et saluons absolument l’initiative des gilets-jaunes de Commercy.

À la dernière assemblée de Misère-sur-canal, certains déploraient notre manque de solidarité et la stagnation du mouvement. C’est faux, nous sommes tous solidaires, et ce ne sont que les querelles de pseudo réseaux sociaux qui font que certains finissent par penser cela. À chacun de prendre ses responsabilités pour ne pas verser dans de telles gamineries stériles. Quant à ce qui est de la « stagnation » ; nous en sommes à l’acte XII et il y a toujours autant de monde dans les rues, toujours autant de soutiens.

Le pays bouillonne et nous ne lâchons rien.

MACROGNON → EXTINCTION

Nous aimerions et comptons faire tourner ce texte aux autres GJ de France rencontrés ici et là, à Commercy et ailleurs. Nous voulons savoir si les amis sont d’accord avec ce qui est exprimé. Que pensez-vous ?

MTH déchaînés le 2 février 2019

Voir le PDF ici : Amis_GJ_corrig__d_finitif

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3 février 2019

Rangez vos LBD, on veut assister à la mort du capitalisme avec nos deux yeux

Rangez vos LBD

Rangez vos LBD, on veut assister à la mort du capitalisme avec nos deux yeux

12 novembre 2018

Pour une journée de résistance simultanée

POUR UNE JOURNÉE DE RÉSISTANCE SIMULTANÉE, SANS FRONTIÈRES, LE 10 DÉCEMBRE 2018,
CONTRE LE DURCISSEMENT DU CAPITALISME ET DE LA SOCIÉTÉ AUTORITAIRE

Partout dans le monde, au prétexte de la dette des États, le pouvoir ne cesse d’accroitre les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres et de détruire la planète.

Partout dans le monde, ce recul de nos droits et ce saccage de la vie s’accompagnent d’une amplification de la surveillance et de la répression contre tous ceux qui s’y opposent.

Partout dans le monde, le pouvoir tente de diviser pour mieux régner en détournant la colère sur le dos des migrants qu’il fait passer pour les principaux responsables du malheur des opprimés.

Partout dans le monde, le fascisme ne cesse de monter, stade ultime du capitalisme, paroxysme de la société autoritaire, prêt à éliminer ses opposants et tous ceux qui lui déplaisent.

Partout dans le monde, le pouvoir se prétend légitime au prétexte, d’une part, de lois qu’il écrit lui-même pour conserver et renforcer sa position, et, d’autre part, d’élections périodiques qui n’ont rien de démocratiques puisqu’elles sont le produit de la fabrique de l’opinion par les médias de masse qui appartiennent à la classe dominante.

Partout dans le monde, le pouvoir usurpe sa position et nous vole nos vies.

À la différence des classes opprimées du 19ème siècle, au temps où elles commencèrent à s’organiser au niveau international et à se révolter, nous sommes aujourd’hui face à deux problèmes nouveaux qui s’ajoutent aux précédents : la course contre la montre technologique face à un pouvoir qui ne cesser de se renforcer grâce à de nouveaux moyens de surveillance et de répression, ce qui rappelle les œuvres prophétiques de Orwell et de Huxley, et la course contre la montre écologique face à un capitalisme qui, en plus de nous exploiter, arrive maintenant à un stade où la destruction de la Terre sera bientôt irréversible.

Nous ne pouvons donc plus attendre. Nous ne pouvons plus nous contenter de lutter chacun de notre côté, chacun à l’intérieur de nos frontières, chacun dans le cadre de nos luttes spécifiques sur toutes sortes de sujets, chacun avec nos différentes façons de penser et d’agir.

Il devient urgent de faire converger nos résistances, un jour par mois, à compter du 10 décembre 2018 et, par la suite, tous les 10 de chaque mois, en même temps, partout dans le monde, parallèlement à nos luttes locales quotidiennes.

Nous proposons un jour par mois d’actions simultanées contre le durcissement du capitalisme et de la société autoritaire. Un jour par mois pour rappeler partout que cette lutte est globale. Un jour par mois pour évoquer l’urgence de nous mobiliser partout et d’en finir avec le pouvoir et l’exploitation. Un jour par mois pour entrer dans un compte à rebours, reprendre confiance en nous, devenir plus nombreux, et préparer ensemble la fin de la société autoritaire et du capitalisme.

Le 10 de chaque mois est le premier jour à deux chiffres, comme un changement d’ère, d’époque, de maturité. Car nous devons sortir de la préhistoire politique et économique de l’humanité avant qu’il ne soit trop tard.
Parmi nous, pas de chef, pas de responsable, pas de direction syndicale, pas de bureau d’un parti, pas d’homme providentiel, pas de d’avant-garde éclairée : nous proposons uniquement et simplement un jour de convergence globale par mois, mais nous ne voulons en rien diriger ni coordonner quoi que ce soit. Juste donner une impulsion de départ, avec ce texte et les actes qui vont s’ensuivre.

Nous ne proposons pas non plus une marche à suivre, une façon de faire, un cadre précis à nos actes ce jour-là : à chacun de lutter comme il l’entend là où il se trouve et de cibler ce qui lui semble important. Descendre dans la rue un même jour, partout dans le monde, est déjà quelque chose d’important, ne serait-ce que pour parler et préparer la suite en occupant des places, des terres, des usines, et plus, beaucoup plus, si certains le souhaitent.

À chacun d’imaginer sa façon de résister ce jour-là et de la faire savoir, éventuellement avec des photos ou des vidéos, à travers nos médias libres et autogérés partout dans le monde, comme les indymedia, par exemple.
À chacun de traduire dans d’autres langues ce message et de le propager, sur Internet et jusque sur les murs des villes, pour que chaque 10 du mois, nous soyons toujours plus nombreux et plus déterminés.

Personne ne nous libérera que nous-mêmes : c’est à nous de prendre au plus tôt nos vies en mains.
Le pouvoir n’est pas à conquérir, il est à détruire.


Des anarchistes, libertaires, anarcho-syndicalistes, autonomes et anti-autoritaires de plusieurs régions du monde (Grèce, France, Argentine, Espagne, Algérie, Italie, Mexique, Belgique, Canada, Allemagne…)

14 décembre 2017

50 ans de société du spectacle

50 ans de société du spectacle

Xerfi Canal a reçu Anselm Jappe, essayiste, pour parler de "La société du spectacle" en elle-même et du livre de Guy Debord qui la décrivait en profondeur voici 50 ans déjà. L'entretien est mené par Thibault Lieurade.

13 octobre 2016

Banalité de base n°02, ou "A l'évidence"

Bdb n°02

Bdb n°02N&B

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12 décembre 2012

Dans le patio universitaire des lieux communs

Dans la patio universitaire des lieux communs

un film de Léolo (2011)

Traduction anglaise par Jordan, NYC, USA, ICI.

Translate in english by Jordan, NYC, USA, HERE.

12 décembre 2012

De la servitude moderne

De la servitude moderne

Un film de Jean-François Brient et Victor Leon Fuentes (2009)

12 décembre 2012

Entre sabres et goupillons

Entre sabres et goupillons

un film de Christian isidore Angelliaume (2007)

12 décembre 2012

L'écoeurement, chap I : Alors la révolution (Léolo, 2006)

L'écoeurement, chap I from Léolo on Vimeo.

sur Youtube ci-dessous

10 décembre 2012

La tyrannie de l'horloge

harold-loydnet

En aucun domaine, les sociétés occidentales existantes ne se distinguent des sociétés antérieures, qu’elles soient européennes ou orientales, que dans celui de la conception du temps. Pour le Chinois ou le Grec anciens, pour le berger arabe ou le paysan mexicain d’aujourd’hui, le temps est représenté par le cours cyclique de la nature, l’alternance du jour et de la nuit, le passage de saison en saison. Les nomades et les agriculteurs mesuraient et mesurent encore leurs jours depuis le lever jusqu’au coucher du soleil et leurs années en fonction du temps de la semence et du temps de la récolte, de la chute des feuilles et de la fonte des neiges dans les lacs et rivières.

Georges Woodcock, War Commentary - for anarchism, 1944

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