Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
commune
3 juin 2014

LA COMMUNE (Paris 1871)

LA COMMUNE

(Paris 1871)

Un film de Peter Watkins (1999)

Publicité
24 octobre 2013

Le temps des cerises (deux versions)

Le temps des cerises - Jean-Baptiste Clément (1866), mis en musique en 1868 par Antoine Renard, interprété par Leny Escudero (1997) : Quand nous chanterons le temps des cerises / Et gai rossignol et merle moqueur / Seront tous en fête. / Les belles auront la folie en tête / Et les amoureux du soleil au cœur. / Quand nous chanterons le temps des cerises / Sifflera bien mieux le merle moqueur.

Mais il est bien court le temps des cerises / Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant / Des pendants d'oreilles. / Cerises d'amour aux robes pareilles (vermeilles) / Tombant sous la feuille en gouttes de sang. / Mais il est bien court le temps des cerises / Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.

Quand nous en serons au temps des cerises / Si vous avez peur des chagrins d'amour / Évitez les belles. / Moi qui ne crains pas les peines cruelles / Je ne vivrai point sans souffrir un jour. / Quand vous en serez au temps des cerises / Vous aurez aussi des peines d'amour.

J'aimerai toujours le temps des cerises / C'est de ce temps-là que je garde au cœur / Une plaie ouverte. / Et Dame Fortune, en m'étant offerte / Ne pourra jamais fermer ma douleur. / J'aimerai toujours le temps des cerises / Et le souvenir que je garde au cœur.

 

(Interprété par Geike Arnaert en 2010)

23 octobre 2013

L'Armistice

L'Armistice - Alphonse Leclerc (1870), interprétée par Francesca SollevilleBismarck, qui n'est pas en peine / D'affamer les Parisiens / Nous demande la Lorraine / L'Alsace, et les Alsaciens / La honte pour nos soldats / Des milliards à son service

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

On nous permettra du reste / Pendant vingt à vingt-cinq jours / De manger ce qui nous reste / De vieux chats, de rats, et d'ours / Mais plus le moindre repas / Après le vote au comice

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

"Je faisais la guerre à l'Empire" / Disait le maître effronté / Et le valet, qui fait pire / Pourchasse la liberté / Tu nous croyais donc bien bas / Pour vouloir ce sacrifice!

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

Bazaine* se rend: qu'importe ? / Nous conserverons Verdun / Nancy peut ouvrir sa porte / On s'illustrera à Châteaudun / À Toul, à Strasbourg tu n'as / Pas un homme pour complice

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

Prends-nous par la famine / Viens, diplomate du Nord ! / Mais, rongés par la vermine / Nous résisterons encore / Mieux vaut un vaillant trépas / Qu'accepter un tel supplice !

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

Nous nous levons tous en masse / Pour répondre à l'insolent / Pas un ne fait la grimace / Qu'il soit rouge, noir ou blanc / Fier de courir aux combats / Pour l'honneur et la patrie.

* Référence à François Achille Bazaine (1811-1888), commandant en chef de l'armée du Rhin lors de la guerre franco-prussienne de 1870 qui capitula le 28 octobre. cf : W.

7 août 2009

Elle n'est pas morte

Elle n'est pas morte - Eugène Pottier (1886) : On l'a tuée à coups de chass'pots, A coups de mitrailleuses, Et roulée avec son drapeau Dans la terre argileuse. Et la tourbe des bourreaux gras Se croyait la plus forte. / Tout ça n'empêch' pas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! / Comme faucheurs rasant un pré, Comme on abat des pommes, Les Versaillais ont massacré Pour le moins cent mille hommes. Et les cent mille assasinats Voyez c'que ça rapporte. / Tout ça n'empêch' pas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! / On a bien fusillé Varlin, Flourens, Duval, Millière, Ferré, Rigault, Toni Moilin, Gavé le cimetière. On croyait lui couper les bras Et lui vider l'aorte. / Tout ça n'empêch' pas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! / Ils ont fait acte de bandits Comptant sur le silence, Ach'vé les blessés dans leurs lits, Dans leurs lits d'ambulance. Et le sang inondant les draps Ruisselait sous la porte. / Tout ça n'empêch' pas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! / Les journalistes policiers Marchands de calomnies, Ont répandu sur nos charniers Leurs flots d'ignominie. Les Maxim' Ducamps, les Dumas, Ont vomi leur eau-forte. / Tout ça n'empêch' pas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! / C'est la hache de Damoclès Qui plane sur leurs têtes. A l'enterrement de Vallès Ils en étaient tout bêtes. Fait qu'on était un fier tas A lui servir d'escorte ! / Ce qui prouve en tout cas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! / Bref, tout ça prouve aux combattants Qu'Marianne a la peau brune, Du chien dans l'ventre, et qu'il est temps D'crier "Vive la Commune !" Et ça prouve à tous les Judas Qu'si ça marche de la sorte, Ils sentiront dans peu, nom de dieu ! Qu'la Commune n'est pas morte !

7 août 2009

La semaine sanglante

La semaine sanglante - Jean-Baptiste Clément (1871), interprétée par "Les amis d'ta femme" : Sauf des mouchards et des gendarmes On ne voit plus par les chemins Que des vieillards tristes en larmes Des veuves et des orphelins Paris suinte la misère Les heureux même sont tremblants La mode est au conseil de guerre Et les pavés sont tout sanglants / Refrain : Oui mais ça branle dans le manche Les mauvais jours finiront Et gare à la revanche Quand tous les pauvres s’y mettront (bis) / On traque on enchaîne on fusille Tous ceux qu’on ramasse au hasard La mère à côté de sa fille L’enfant dans les bras du vieillard Les châtiments du drapeau rouge Sont remplacés par la terreur De tous les chenapans de bouges Valets de rois et d’empereurs / Refrain / Nous voilà rendus aux jésuites Aux Mac Mahon aux Dupanloup Il va pleuvoir des eaux bénites Les troncs vont faire un argent fou Dès demain en réjouissance Et Saint Eustache et l’Opéra Vont se refaire concurrence Et le bagne se peuplera / Refrain / Demain les Manon les Lorette Et les dames des beaux faubourgs Porteront sur leur collerette Des chassepots et des tambours On mettra tout au tricolore Les plats du jour et les rubans Pendant que le héros Pandore Fera fusiller nos enfants / Refrain / Demain les gens de la police Refleuriront sur le trottoir Fiers de leurs états de service Et le pistolet en sautoir Sans pain sans travail et sans arme Nous allons être gouvernés Par des mouchards et des gendarmes Des sabre-peuples et des curés / Refrain / Le peuple au collier de misère Sera-t-il donc toujours rivé Jusques à quand les gens de guerre Tiendront-ils le haut du pavé Jusques à quand la Sainte Clique Nous croira-t-elle un vil bétail A quand enfin la République De la justice et du travail / Refrain.

Nous changerions évidemment aujourd'hui la fin (A quand enfin la République De la justice et du travail), par exemple par ceci : A quand enfin l'autonomie La vraie justice et la fin du travail.

Comité stéphanois

Publicité
<< < 1 2
Publicité