17 octobre 2018
Dans le patio universitaire des lieux communs
Dans le patio universitaire des lieux communs, de la Cellule H1N1 :
Extrait : Quand l'étudiant par contre a bien constaté la disparition du travail, en particulier qualifié, et la probabilité inlassablement grandissante d'avoir à continuer sa "vie" dans une précarité d'ANPE, ce n'est encore que pour mieux revendiquer de l'esclavage à plein temps, afin au moins de pouvoir consommer plus de cela même qui l'asservit tant : la marchandise.
6€50 soit 5€ + 1€50 de frais de port (60 pages - 12,5 x 18,5 cm)
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09 mars 2014
De la misère en milieu étudiant
1. Nous pouvons affirmer, sans grand risque de nous tromper, que l’étudiant en France est, après le policier et le prêtre, l’être le plus universellement méprisé. Si les raisons pour lesquelles on le méprise sont souvent de fausses raisons qui relèvent de l’idéologie dominante, les raisons pour lesquelles il est effectivement méprisable et méprisé du point de vue de la critique révolutionnaire sont refoulées et inavouées. Les tenants de la fausse contestation savent pourtant les reconnaître, et s’y reconnaître. Ils inversent ce vrai mépris en une admiration complaisante. Ainsi l’impuissante intelligentsia de gauche (des Temps Modernes à L’Express) se pâme devant la prétendue « montée des étudiants », et les organisations bureaucratiques effectivement déclinantes (du parti dit communiste à l’U.N.E.F.) se disputent jalousement son appui « moral et matériel ». Nous montrerons les raisons de cet intérêt pour les étudiants, et comment elles participent positivement à la réalité dominante du capitalisme surdéveloppé, et nous emploierons cette brochure à les dénoncer une à une : la désaliénation ne suit pas d’autre chemin que celui de l’aliénation.
2. Mais les raisons qui fondent notre mépris pour l’étudiant sont d’un tout autre ordre. Elles ne concernent pas seulement sa misère réelle mais sa complaisance envers toutes les misères, sa propension malsaine à consommer béatement de l’aliénation, dans l’espoir, devant le manque d’intérêt général, d’intéresser à son manque particulier Les exigences du capitalisme moderne font que la majeure partie des étudiants seront tout simplement de petits cadres (c’est-à-dire l’équivalent de ce qu’était au XIXe siècle la fonction d’ouvrier qualifié4). Devant le caractère misérable, facile à pressentir, de cet avenir plus ou moins proche qui le « dédommagera » de la honteuse misère du présent, l’étudiant préfère se tourner vers son présent et le décorer de prestiges illusoires. La compensation même est trop lamentable pour qu’on s’y attache ; les lendemains ne chanteront pas et baigneront fatalement dans la médiocrité C’est pourquoi il se réfugie dans un présent irréellement vécu.
3. Mais il est normal que tout ce débat passe par-dessus la tête de l’étudiant, dans le ciel de ses maîtres et lui échappe totalement : l’ensemble de sa vie, et a fortiori de la vie, lui échappe.
4. Incapable de passions réelles, il fait ses délices des polémiques sans passion entre les vedettes de l’Inintelligence, sur de faux problèmes dont la fonction est de masquer les vrais : Althusser - Garaudy - Sartre - Barthes - Picard - Lefebvre - Levi-Strauss - Hallyday - Chatelet - Antoine. Humanisme - Existentialisme - Structuralisme - Scientisme - Nouveau Criticisme - Dialecto-naturalisme - Cybernétisme - Planétisme - Métaphilosophisme.