Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
violence policiere
1 juillet 2018

Communiqué de quelques chouettes hiboux de Bure suite à la vague de perquisitions et d'arrestations

Communiqué de quelques chouettes hiboux de Bure suite à la vague de perquisitions et d’arrestations

 

Bure, le 28 juin 2018

« On est à Bure, on fait ce qu’on veut ! » (entendu lors d’une perquisition du 20 juin 2018 de la bouche d’un gendarme)


Entre le mercredi 20 et le jeudi 21 juin 2018, 14 perquisitions ont eu lieu dont 12 simultanées dans des lieux de vie de militant.e.s anti-CIGEO. Ces perquisitions, parfois menées dans la plus complète illégalité, (en l’absence de mandat présenté aux occupant.e.s,) semblaient cibler des personnes particulières afin qu’elles soient auditionnées ou placées en garde à vue. Ainsi plus d’une douzaine de convocations pour des auditions ont été distribuées, et 9 interpellations ciblées ont eu lieu. Après des gardes à vue de 36 à 60h, 2 personnes sont relâchées sans suite pour le moment, 2 personnes obtiennent le statut de témoin assisté et 5 personnes sont mises en examen avec un contrôle judiciaire. Ce contrôle comprend des interdictions de territoire, des interdictions de se voir entre personnes concernées par l’instruction et une interdiction de quitter le territoire national.

L’État et son lobby nucléaire ont montré une fois de plus que la seule réponse qu’il savent apporter aux critiques légitimes des opposant.e.s à CIGEO, la méga poubelle de Bure, est une réponse répressive. Cet acharnement répressif se manifeste au travers de l’ouverture d’une instruction pour association de malfaiteurs, pilotée par le juge d’instruction Kevin Lefur . Ce dernier, obéissant aux logiques des nucléocrates, peut ordonner des perquisitions de tous lieux et des arrestations, des écoutes et des filatures de toute personne étant liée de près ou de loin avec la lutte contre CIGEO, et ce jusque la fin de l’instruction qui devrait durer au moins un an et s’étendre plus probablement sur plusieurs années. Une première vague de perquisitions avait déjà eu lieu dans ce même cadre le 20 septembre 2017.
La peine, c’est la procédure

Quand l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) et l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) pointent du doigt les risques énormes liés au projet CIGEO, quand près de 3000 personnes se retrouvent dans les rues de Bar-le-Duc pour dénoncer ce projet absurde, demander la fin du nucléaire et affirmer leur solidarité aux militant.e.s locales, l’État abat sa dernière carte pour imposer sa poubelle nucléaire : la répression. Pour les personnes vivant à Bure et dans les environs, la vie est déjà rendue complexe par une présence policière accrue : plusieurs patrouilles par heure, contrôles et fouille de véhicules et des personnes… Sortir sans sa carte d’identité, c’est risquer une vérification d’identité de 4h ; laisser traîner un couteau suisse (et même une pelle à tarte) dans la portière de sa voiture, c’est risquer une garde à vue et des poursuites pénales pour transport d’arme. Quand on parle d’État d’exception à Bure, on fait état de toutes ces mesures qui rendent pénible la vie au quotidien afin que ce bout de territoire se vide toujours plus de ses habitant.e.s et surtout de ses opposant.e.s à la poubelle nucléaire.

L’’instruction ouverte pour association de malfaiteurs décuple les activités répressives contre les militant.e.s, et, en brisant des vies, tente de broyer cette lutte. Ainsi, des personnes installées depuis des années, se retrouvent avec des interdictions de territoire qui les privent de leur vie sociale tissée sur la durée. Des personnes qui luttent depuis des années contre ce projet se retrouve dans l’interdiction de se voir, cassant toute possibilité d’organisation politique. En recherchant jusqu’aux personnes participant aux approvisionnement de nourriture et en mettant en place des filatures et des écoutes généralisées, l’État diffuse la peur parmi tou.te.s les opposant.e.s et tou.te.s les habitant.e.s. La défense collective contre cette attaque judiciaire est d’autant plus compliquée que les personnes concernées n’ont pas le droit de se voir et que le dossier d’instruction est protégé par le « secret d’instruction ». La procédure en cours est chronophage, mobilise des personnes pour la parer, diabolise les mis.e.s en examen aux yeux de voisin.e.s et des personnes qui découvrent les chefs d’inculpation. Elle prend ce temps si utile pour lutter. Cette instruction a pour unique but de paralyser la lutte et d’imposer le projet mortifère de la poubelle nucléaire à Bure.

Mais la lutte n’est plus une lutte locale : avec des comités de soutien et d’action qui se forment et se consolident partout en France et au delà, la résistance prend une tournure internationale. Ainsi, 55 rassemblements ont eu lieu mercredi 27 juin 2018. Ielles veulent museler l’opposition locale à CIGEO, mais ielles n’ont pas compris que cette opposition est totale ! Les comités de soutien et d’action, les milliers de personnes présentes lors de la manifestation du 16 juin à Bar-le-Duc, sauront boycotter la concertation organisée par les pouvoirs publics autour du nucléaire à la rentrée pour organiser leurs propres concertations autogérées ; sauront suivre l’exemple des MONSTRES de CIGEO (campagne lancée sur le site lesmonstresdecigeo.noblogs.org) et prendre pour cible partout où ils sont atteignables les sous-traitants et soutiens de CIGEO ; et saurons enfin se retrouver nombreu.x.ses du 3 au 10 septembre autour de Bure pour une semaine d’ateliers et de mobilisation afin de stopper la construction de la voie ferrée qui servira aux transport des déchets, l’installation du transformateur électrique qui alimentera CIGEO et le défrichement du bois Lejus.

Plus d'info sur : Expansive.info

Publicité
2 juin 2018

L'Odéon commémore comme un mort, ou L'Esprit de Mairde

L'Odéon commémore comme un mort, ou L'Esprit de Mairde

par Les Intermittents du Désordre (2018)

24 mai 2018

Communiqué du groupe presse de la ZAD

Les mensonges de la gendarmerie sur les circonstances du tir de grenade qui a mutilé Maxime

 

Alors que l'opération de gendarmerie en cours sur la zad venait de commettre une faute aussi dramatique que prévisible, le premier réflexe du parquet comme du ministère de l'intérieur a été de dégainer au plus vite dans les médias le récit adéquat dans le but de couvrir les faits, se justifier de la mutilation de Maxime et tenter de neutraliser les réactions. M. Collomb ou le procureur général s'y sont employés immédiatement de la manière la plus affirmative possible, sans la moindre décence ni le moindre regret. C'est l'usage. Au-delà des considérations générales sur la brutalité de l'opération policière en cours, de la dangerosité avérée des grenades explosives et de leur usage immodéré sur la zad ces dernières semaines, nous avons souhaité pour notre part attendre d'avoir pu croiser différents témoignages avant d'être aussi affirmatifs sur les faits.

Il nous apparaît aujourd'hui que la version gouvernementale selon laquelle les gendarmes auraient lancé des grenades pour se dégager en urgence d'un groupe d'une cinquantaine de manifestants les attaquant avec des cocktails molotov est une fiction. Les communiquants de la gendarmerie pouvaient aisément le vérifier : chacune des interventions des gendarmes sur la zone a été filmée par leurs services. D'après les témoignages que nous avons recueillis, le drame est au contraire intervenu dans un moment décrit comme calme où quelques dizaines de personnes faisaient face de manière statique depuis environ 45 minutes aux gendarmes mobiles. Ceci alors que le déblaiement d'habitats de la Chateigne était en cours derrière la ligne policière. Les gendarmes étaient alors très nombreux face à un groupe réduit de manifestants. Un effectif de gendarmes mobiles, en embuscade, est alors sorti à l'improviste de la forêt. Ils ont chargé les manifestants pour le dégager du champs et susciter un mouvement de panique. Cette charge subite a effectivement causé une fuite immédiate des personnes présentes, en direction de l'unique et étroit passage de sortie au bout du champs. C'est à ce moment là qu'une série de grenades a été lancée sur quelques personnes à la queue du groupe tentant d'échapper à la charge. Après l'explosion, plusieurs personnes se sont retournées et ont vu la victime, debout, dos aux gendarmes, se tenant le poignet droit avec la main gauche. Celle-ci a ensuite été plaquée au sol et tirée plusieurs mètres plus loin. Les témoins disent avoir vu les gendarmes "nettoyer" autour de la victime, enlever les morceaux de chair et mettre de la terre sur les traces de sang.

Ce qui ressort de l'ensemble des témoignages est clair : contrairement à ce qu'ils affirment, les gendarmes ne sont pas intervenus avec des grenades explosives pour se dégager d'un groupe d'assaillants et se sortir d'une situation de danger grave, mais bien pour disperser des manifestants statiques et en sous-nombre d'un champs. Ceci n'a d'ailleurs malheureusement rien d'inhabituel dans cette opération policière. Au cours des dernières semaines, chacun aura pu témoigner que les grenades GLI-F4, entre autres armes mutilantes, ont été utilisées à de multiples reprises comme simple outil de dispersion et de terreur, et non pour faire face à des attaques réelles d'opposants. Soulignons en passant que du côté même des gendarmes, les seules blessures graves dans leurs rangs - à l'automne 2012 comme lors de cette nouvelle vague d'expulsion - ont été causées par un mauvais usage et l'explosion de leurs propres grenades.

Nous appelons à réagir partout pour dénoncer les mutilations causées par les armes de la police et la brutalité de l'opération toujours en cours sur la zad.

24 mai 2018

Pour Maxime

Pour Maxime, mutilé sur la ZAD le 22 mai 2018

Lettre de Robin, mutilé à Bure le 15 août 2017

Robin est un jeune père de famille blessé grièvement à Bure en Août dernier par une grenade explosive GLI-F4. Il nous a fait parvenir une lettre qu’il a transmis à Maxime, dont la main a été arrachée par une grenade explosive GLI-F4 hier sur la ZAD. "Il est tombé près de 4000 grenades explosives sur la ZAD depuis le début de son invasion par les gendarmes mobile". Elles avaient déjà fait plusieurs centaines de blessés depuis le début de l’opération.

Explosion grenade à la ZAD 2018


"Mettre des mots sur l’horreur. Ne pas céder à la résignation. Au terrorisme d’État. Malgré le stylo qui tremble, écrire. Témoigner. Ne pas se laisser écraser par le concert d’opérations sémantiques, de propagande préventive et de censure qui cherche à nous couper de notre empathie et de la révolte qu’elle devrait spontanément engendrer.

Maxime vient de perdre sa main. Sa main droite. Pour toujours. Il rejoint bien plus gravement encore, l’enfer que j’ai vécu durant 9 mois. Le 15 août 2017, à Bure, l’explosion d’une grenade GLI-F4 tirée par les gendarmes mobiles creusait mon pied gauche sur un diamètre de 13cm et jusqu’à 3cm de profondeur arrachant peau, veines, nerfs, muscles et pulvérisant les os. C’était pendant une manifestation contre le projet Cigéo d’enfouissement de déchets radioactifs à 500m de profondeur. Il y a eu 30 blessés dont 4 graves.

Contrairement à ce que leur nom indique, les grenades GLI-F4 contiennent de la TNT et explosent ! Leurs déflagrations font 1m de diamètre et peuvent tuer si elles touchent une partie vitale. Les appellations de « lacrymogènes » ou d’« assourdissantes » que la préfecture et les ministres leur donnent dans les médias servent à masquer la vérité à leur sujet : CE SONT DES ARMES DE GUERRE !

L’État utilise des armes de guerre pour terrasser le peuple. Dans le cas présent, les conséquences sont bien pires qu’un tir à balle réelle.

Déjà, à l’époque, j’avais alerté sur les dangers des grenades explosives en organisant une manifestation pour exiger leur interdiction mais les grandes chaînes ont cantonné l’information à la région Lorraine. La majorité des français ignore encore la vérité sur ce sujet. Il est tombé près de 4000 grenades explosives sur la ZAD depuis le début de son invasion par les gendarmes mobiles. Provoquant des centaines et des centaines de blessés notamment à cause des éclats de métal qu’elles projettent. Où est la violence ?

Maxime est actuellement à l’hôpital.

Outre les intenses douleurs et le fort traumatisme qui le suivront nuit et jour, il devra désormais supporter ce handicap inimaginable : vivre avec une seule main. Cette main, que l’explosion lui a arraché sur le coup, l’État lui a volé pour prix de son combat, pour prix de notre combat. Dans les dernières décennies, la militarisation du maintien de l’ordre a fait couler trop de sang.

Combien d’éborgnés ? Combien de mutilés ? Combien de vies déchirées par l’utilisation criminelle des flashballs et des grenades explosives ? La violence de l’État pour mater toute résistance est extrême. Elle cherche à nous terroriser, à nous acculer à la résignation. Face à cela, la solidarité est notre arme et jamais la peur ne doit nous arrêter.

Proches, moins proches et tous ceux qui croiseront la route de Maxime, prenez soin de lui ! Tenez bon ! Il y a mille et une manières de lui apporter ce qui lui permettra de vivre. Écoutez-le, cherchez, trouvez !

La vie continue, le combat pour elle aussi. Maxime tiens bon !"

Source : Nantes Révoltée

23 avril 2018

Evacuation de la ZAD : Première semaine

Evacuation de la Zad : Première semaine

 Partie 1 : L'envers des JT

 

 Partie 2 : 14 Avril à Nantes, contre Macron et son monde

 

Partie 3 : Une histoire de charpentes

Pour quelques précisions de contexte, on ira voir ici : LundiMatin !

Publicité
25 mars 2018

Impunité policière, part. 1

Impunité policière, part. 1

30 octobre 2017

Les gestes à adopter en manif

Les gestes à adopter en manif

Les gestes à adopter en manif : une brochure dans laquelle on trouvera les rubriques suivantes :

1 - Quelle tenue porter ?

2 - Quel équipement de base emmener ?

3 - Quels gestes éviter ?

4 - Quelles implications légales ?

5 - Comment composer une trousse de secours ?

6 - Quels sont les risques principaux en manifestation et comment s'en protéger ?

7 - Informations utiles

8 - Qui sommes-nous ?

Brochure réalisée par Médic' Action, collectif dédié à la traduction et à la mise en forme de ressources permettant la pratique des premiers secours et de l'autodéfense en contexte hostile (manifestations, ZAD, émeutes, situation irrégulière, etc).

30 octobre 2017

La nature qui se défend

La nature qui se défend

un documentaire tourné entre le saccage de la dernière zone humide du bassin du Tescou et la mort de Rémi Fraisse tué par une grenade tirée par un gendarme

12 juin 2017

Voiture de flics incendiée en mai 2016 à Paris, rien n'est fini !

Un an après qu’à l’occasion de la loi « travaille ! » l’hostilité contre la loi, le travail et le monde qui a besoin des deux se soit manifestée de nombreuses manières,
Un an après que les zélés chiens de garde de cet état des choses soient venus protester contre la "haine anti-flics" sur la Place de la République,
Un an après qu’au cours d’une manif sauvage se déroulant au même moment une voiture de police ait été incendiée non loin de là, Quai de Valmy,
Un an après que différentes personnes aient été arrêtées, accusées d’avoir contribué à neutraliser cet outil de travail des forces de l’ordre,

Les raisons de la colère n’ont pas disparu, d’autant que la machine à broyer judiciaire continue son sale boulot.

L’instruction de ce que le Pouvoir voudrait réduire à une simple « affaire » vient d’être clôturée, 9 personnes seront renvoyées en procès, dont 5 se trouvent sous contrôle judiciaire, 1 est recherchée et 3 sont encore en taule, pour deux d’entre elles depuis plus d’un an.

Le 16 juin 2017, le compagnon incarcéré en préventive depuis 4 mois à Fleury sera amené au TGI de Paris pour l’examen de l’appel de son maintien en détention.
Même s’il est fort probable que le huis-clos soit décrété, ce sera de toute façon, une occasion de faire entendre notre solidarité.

Un rendez-vous est donc prévu le 16 juin à 13h30 dans le Palais de Justice en bas des escaliers menant à la Chambre d’instruction.

Nous proposons en outre de nous retrouver le même jour à 20h, Place des Fêtes (M° Place des Fêtes), notamment pour un point info.

Parce que les moments répressifs ne sont pas séparés de la lutte, que la solidarité s’exprime de mille et une manières contre ce monde d’exploitation et domination !

Liberté pour toutes et tous !

Source : Paris-Lutte.Info

7 juin 2017

COMMUNIQUÉ CONCERNANT DES ARRESTATIONS POLITIQUES DANS RENNES

COMMUNIQUÉ CONCERNANT DES ARRESTATIONS POLITIQUES DANS RENNES

6 juin 2017

Des arrestations politiques d’une très grande violence ont eu lieu dans plusieurs appartements, à Rennes, au matin du 30 mai dernier. Depuis, cinq militants politiques, qui ont refusé la comparution immédiate, sont en détention.

Nous, Pontcerq, faisons ce communiqué, ce mardi 6 juin, et relayons cette information autour de nous : pour la raison que ces arrestations ont eu lieu dans un silence presque total dans les médias.

Les journaux sont occupés ailleurs. Ou alors : on ne sait plus très bien situer, après bientôt deux ans d’état d’urgence et des milliers de perquisitions, ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. (On le sait pour la Turquie, la Russie, les autres pays.)

De telles opérations de police ciblées, précises, ne peuvent avoir été pensées et décidées qu’en haut lieu. Elles poursuivent un but évident : briser des groupes de résistance politique.

Les groupes auxquels on s’en prend aujourd’hui se sont battus par exemple contre la loi « travail » au printemps 2016. En les éliminant on ne cherche même pas à les punir : on les empêche préventivement de s’opposer à ce qui va venir1.

Ce qui se passe maintenant n’est plus seulement un spectacle écœurant d’intimidation : c’est réellement que quelque chose est en train, sous nos yeux, d'être expulsé, détruit, liquidé – de manière très décidée et froidement commandée, sous l’action de brigades policières : la possibilité d’une résistance politique.

Plusieurs de ces militants faisaient vivre à Rennes la Maison de la grève.

Nous déclarons notre soutien aux cinq personnes détenues, à leurs proches, à leurs camarades, à tous ceux de leur camp. Ainsi qu’à toutes les autres victimes, à Rennes et ailleurs en France, des méthodes ultra-violentes d’intimidation, d’incarcération politique2.

Nous sommes de leur camp contre un pouvoir aussi foncièrement policier, aussi foncièrement anti-politique.

Pontcerq,
Rennes, le 6 juin 2017
(Au cours de l’état d’urgence, en France, pour la cinquième fois prolongé)


1 - Un nouveau président de la République (Emmanuel Macron) a été récemment élu. On sait les réformes dont il a l’intention, en particulier dans ce domaine du code du travail.

2 - Le préfet de région, qui s’est occupé de la répression des mouvements politiques à Rennes jusqu’au printemps 2016 (Patrick Strzoda), a été nommé depuis Chef de cabinet du président de la République Emmanuel Macron ; il est passé entre-temps par le ministère de l’Intérieur. Les priorités policières du nouveau pouvoir sont évidentes. Certains « foyers » doivent être liquidés « avant l’été » (des réformes viennent).

Nota bene :
La violence de l’opération de police a été racontée dans lundimatin (revue en ligne). Les raisons alléguées par la police pour l’arrestation des sept personnes le mardi 30 mai ont été exposées dans lundimatin : ces raisons ne sont pas tenables. Il est imprudent – objectera-t-on – de s’en tenir à ce que dit lundimatin, aux seuls dires de lundimatin : mais aucun autre média n’a parlé. Que d’autres enquêtent aussi, s’ils peuvent… Dans un cas comme celui-là, tellement violent, la preuve est bien à faire de l’autre côté ; du côté de ceux qui ont tiré les armes, et qui continuent à les tirer.

Publicité
<< < 1 2 3 4 > >>
Publicité