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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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24 avril 2024

Cuisine ripaille et soûlographie en littérature : Au-dessous du volcan

Préface : Dans la Kabbale juive, l'abus des pouvoirs magique est comparé à l'ivresse ou à l'abus du vin, et s'exprime, si j'ai bonne mémoire, par le mot hébreu sod.

[...]

...et William James, sinon Freud, pourrait être d'accord avec moi quand j'affirme que les agonies de l'ivrogne trouvent une très exacte similitude dans les agonies du mystique qui a abusé de ses pouvoirs. Ici le Consul a mélangé toute l'affaire d'une façon magnifiquement ivre : au Mexique, le mescal est une boisson du tonnerre de Dieu, mais une boisson que l'on peut obtenir dans n'importe quelle cantina plus facilement, si je puis dire, que le whisky écossais dans l'impasse des Deux-Anges. (Soit dit en passant, je m'aperçois que j'ai fait tort au mescal et à la tequila qui sont des boissons que j'aime beaucoup, et pour cela je devrais peut-être présenter des excuses au gouvernement mexicain.) Mais le mescal est aussi une drogue que l'on prend sous la forme de "boutons de mescal", et la transcendance de ses effets est une des épreuves bien connues des occultistes. Il semble que le Consul soit arrivé à confondre les deux états, et après tout peut-être n'a-t-il pas tort.

[...]

Sur un de ses plans, l'ivresse du Consul doit symboliser l'ivresse universelle pendant la guerre, pendant la période qui l'a précédée, n'importe quand.

[...]

 

Le livre : M. Laruelle se versa un autre anis. Il buvait de l'anis parce que ça lui rappelait l'absinthe. Son visage s'était revêtu de pourpre sombre et sa main tremblotait contre la bouteille, sur l'étiquette de laquelle un démon écarlate lui brandissait une fourche au nez.

" - Je voulais le persuader de partir se faire déalcoholiser", disait le Dr. Vigil. Il buta sur le mot en français et poursuivit en anglais. "Mais j'étais si malade moi-même ce jour-là après le bal que je souffre, physique, réellement. C'est très mauvais, car nous médecins devons nous comporter comme apôtres. Vous vous rappelez, nous avions joué au tennis ce jour-là aussi. Eh bien, après que j'ai reconduit le Consul à son jardin, j'envoya un gamin descendre voir s'il viendrait pour quelques minutes frapper ma porte. Je saurais gré à lui, sinon, s'il lui plaît de m'écrire un mot, si boire ne l'a pas toué déjà."

M. Laruelle sourit.

"Mais ils sont partis, continua l'autre, et oui, je pense demander à vous aussi ce jour là si vous l'aviez reconduit à sa maison."

"Il était chez moi quand vous avez téléphoné, Arturo."

"Oh, je sais,  mais nous avions pris une si horrible soûlerie cette nuit avant, si perfectamente borracho, qu'il me semble, le Consul est aussi malade que je suis." Le Dr. Vigil hocha la tête. "La maladie n'est pas seulement dans corps, mais dans cette partie habituée à être appelle : l'âme. Pauvre ami, il dépenser son argent sur terre dans de telles tragédies continues."

M. Laruelle vida son verre.

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