Cinquième festivité : Feu de tous les journalismes !
Cinquième festivité : En ces temps transparents, on "inventa" une arme plus horrifique et implacable encore que celles à feu qui étaient vendues un peu partout dans le monde par l'industrie marchande : celle du journaliste qui, tel un alarmant jeune puceau, ne devait plus cesser de feindre l'indignation et la surprise devant l'existence d'un tel commerce mortifère. Mais c'est qu'on voulait par là nous faire accroire ceci que le monde-marchandise ne saurait connaître cet obscène et mortel marché autrement qu'après avoir été corrompu ; quand c'est la mort et l'obscénité qui en était la nature même, et absolument. Le journaleux toutefois, jamais avare en discours affligés et si plein de compassion pour ses "frères" humains, ne devait jamais manquer non plus de continuer à faire savoir aussi à quel point il était étonnant de voir circuler tant d'armes militaires occidentales sur tant de théâtres de guerre pourtant tous plus ou moins également loin de l'occident. Mais s'imaginait-t-il donc qu'on trouvât maintenant si aisément à les vendre sur des zones pacifiées, ces armes, qu'il en était devenu inutile de les vendre là où elles découvraient toujours de quoi exercer leurs divers pouvoirs destructeurs. La puissance de la marchandise, même parvenue à son ultime degré d'accomplissement, n'offrait pas encore aux marchands de vendre un frigo à l'habitant du pôle nord sans que ce dernier ne montrât quelque "ingénieuse" et heureuse réticence.
cf : le documentaire "Des armes pour le monde", diffusé sur Arte, le mardi 4 février 2014.
La Moniale, février 2014