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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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31 mars 2020

La poétique de l'espace

Gaston Bachelard, La poétique de l'espace

La poétique de l'espace, de Gaston Bachelard.

4e de couverture : "Nous voulons examiner des images bien simples, les images de l'espace heureux. L'espace saisi par l'imagination ne peut rester l'espace indifférent livré à la mesure et à la réflexion du géomètre. Il est vécu. Et il est vécu, non pas dans sa positivité, mais avec toutes les partialités de l'imagination. Sans cesse l'imagination imagine et s'enrichit de nouvelles images. C'est cette richesse d'être imaginé que nous voudrions explorer."

Extrait n°1 : Les vraies maison du souvenir, les maisons où nos rêves nous ramènent, les maisons riches d'un fidèle onirisme, répugnent à toute description. Les décrire, ce serait les faire visiter. Du présent, on peut peut-être tout dire, mais du passé ! La maison première et oniriquement définitive doit garder sa pénombre.

Extrait n°2 : Quel bel exercice alors de la fonction d'habiter la maison rêvée que le voyage en chemin de fer ! Ce voyage déroule un film de maisons rêvées, acceptées, refusées... Sans que jamais, comme en automobile, on soit tenté de s'arrêter. On est en pleine rêverie avec la salutaire interdiction de vérifier.

Extrait n°3 : Qui enterre un trésor s'enterre avec lui. Le secret est une tombe et ce n'est pas pour rien que l'homme discret se vante d'être le tombeau des secrets.

Extrait n°4 : Le nid - nous le comprenons tout de suite - est précaire et cependant il déclenche en nous une rêverie de la sécurité. Comment la précarité évidente n'arrête-t-elle pas une telle rêverie ? La réponse à ce paradoxe est simple : nous rêvons en phénoménologue qui s'ignore. Nous revivons, en une sorte de naïveté, l'instinct de l'oiseau. Nous nous complaisons à accentuer le mimétisme du nid tout vert dans le feuillage vert. Nous l'avons vu décidément, mais nous disons qu'il était bien caché. Ce centre de vie animale est dissimulé dans l'immense volume de la vie végétale. Le nid est un bouquet de feuilles qui chante. Il participe à la paix végétale. Il est un point dans l'ambiance de bonheur des grands arbres.

Extrait n°5 : Quand je continue ainsi sans fin mes rêveries de philosophe indocile, j'en viens à penser que la voyelle a est la voyelle de l'immensité.

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