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Amour, émeute et cuisine

Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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23 janvier 2019

Appel de « Gilets Jaunes » de l’Est Parisien

Appel de « Gilets Jaunes » de l’Est Parisien

Nos gilets ne sont plus des tenues de sécurité routière ; ils sont devenus le signal du ralliement de la contestation globale de l’ordre en place. S’ils scintillent, ce n’est pas pour alerter les autorités sur une quelconque urgence ou détresse sociale. Nous ne les avons pas mis en réclamation de quelque chose au Pouvoir. Le jaune de nos gilets n’est pas celui coutumièrement accolé à la traîtrise par le mouvement ouvrier. La couleur de cet habit, c’est celle de la lave de colère que le volcan de la révolution sociale, en sommeil depuis trop longtemps, commence à recracher. Il n’est jaune que parce qu’il embrasse le rouge.

Sous cette appellation « gilets jaunes », un titan se réveille à peine, encore groggy par le coma dans lequel il fut plongé durant plus de quarante ans. Ce colosse ne sait plus comment il s’appelle, ne se souvient plus de son histoire glorieuse, ne connaît pas le monde où il ouvre les yeux. Pourtant, il découvre, à mesure qu’elle se réactive, l’ampleur de sa propre puissance. Des mots lui sont soufflés par de faux amis, geôliers de ses songes. Il les répète : « français », « peuple », « citoyen » ! Mais en les prononçant, les images qui reviennent confusément du fond de sa mémoire jettent un trouble. Ces mots se sont usés dans les caniveaux de la misère, sur les barricades, les champs de bataille, lors des grèves, au sein des prisons. C’est qu’ils sont du langage d’un adversaire redoutable, l’ennemi de l’humanité qui, depuis deux siècles, manie magistralement la peur, la force et la propagande. Ce parasite mortel, ce vampire social, c’est le capitalisme !

Nous ne sommes pas cette « communauté de destin », fière de son « identité », pleine de mythes nationaux, qui n’a pas su résister à l’histoire sociale. Nous ne sommes pas français.

Nous ne sommes pas cette masse faite de « petites gens » prête à s’allier avec ses maîtres pourvu qu’elle soit « bien gouvernée ». Nous ne sommes pas le peuple.

Nous ne sommes pas cet agrégat d’individus qui ne doivent leur existence que par la reconnaissance de l’État et pour sa perpétuation. Nous ne sommes pas des citoyens.

Nous sommes ceux qui sont obligés de vendre leur force de travail pour survivre, ceux dont la bourgeoisie tire ses profits en les dominant et en les exploitant. Nous sommes ceux que le capital, dans sa stratégie de survie, piétine, sacrifie, condamne. Nous sommes cette force collective qui va abolir toutes les classes sociales. Nous sommes le prolétariat.


Conscients de nos intérêts historiques, nous avertissons que :

Le mouvement des gilets jaunes sera vaincu s’il s’obstine à croire que les intérêts des travailleurs sont conciliables avec ceux des patrons. Cette illusion produit d’ores et déjà des dégâts car Macron se sert d’elle afin de retourner la contestation contre les exploités. Les pauvres capitalistes – dépeints opportunément sous les traits des capitalistes pauvres : les petits entrepreneurs, artisans et autres autoentrepreneurs – victimes des « charges » sociales, partageraient le même sort que leurs employés. Il faudrait donc globalement les épargner et se borner à demander l’aumône aux plus gros d’entre eux. Cela permet au Pouvoir de nous injurier tout en feignant de répondre aux revendications. La prétendue hausse du SMIC ne sera payée que par les salariés. L’annulation de la hausse de la CSG masque le maintien de la réduction des pensions de retraites des plus pauvres.

• À partir de cette approche biaisée, une fraction des gilets jaunes affirme qu’un État moins dispendieux permettrait d’alléger la charge fiscale qui écrase les entreprises ; l’activité serait ainsi relancée et chacun y trouverait son compte... Cela est un mauvais conte de fée. Car ce n’est pas l’État qui étouffe les petits capitalistes mais d’abord la loi de la concurrence qui les fait exister et grâce à laquelle ils peuvent prendre des parts de marché, c’est-à-dire se développer. Le problème social étant ainsi mal posé par le mouvement de sorte que « l’État mal gouverné » est ciblé en lieu et place du système capitaliste, le programme gouvernemental de démantèlement de « l’État social », au nom de « l’optimisation de l’action publique », s’en trouve consolidé. Les politiques de prédation sociale qui consistent à supprimer la redistribution des riches aux pauvres, jusque là effectuée par le biais de la sécurité sociale et des services publics, sont ironiquement confortées. De même, les mesures de réduction du salaire global, en comprimant le salaire différé (retraite, allocations chômage...) sont dès lors justifiées. On donne le bâton pour se faire battre.

• Dans cette optique, qui fait la part belle à l’équilibre économique pourvu qu’il soit bien géré, ce qu’il y a de mauvais dans l’économie ne peut être apporté que de l’extérieur : l’État fiscal, l’Union européenne, la « Finance » « cosmopolite » (et derrière sont parfois désignés les « juifs » et les « illuminatis »), les immigrés. La mécompréhension ou le refus d’admettre cette criante vérité que c’est le capitalisme – comme système de production de la richesse à partir de l’exploitation du travail humain – qui est en crise, ouvre grand la porte aux formes réactionnaires de sauvegarde de l’ordre en place. Dix ans d’activisme d’extrême droite sur internet pèsent lourdement sur ce suicidaire état de confusion dans lequel nombre de gilets jaunes croient discerner une solution à leurs maux.

• Parmi ces « solutions », le Référendum d’Initiative Citoyenne, promu depuis longtemps par la fachosphère et qui a fini par rallier les suivistes mélenchoniste, est une fumisterie permettant d’étouffer la question sociale sous une tambouille institutionnelle. Cet aménagement démocratique ne réglerait rien, quand bien même il serait adopté. Il étirerait juste l’élastique électoral tout en maintenant le rapport entre les classes sociales – ses conditions ainsi que ses enjeux – avec en sus la fortification du réformisme juridique, ce parent pauvre du déjà illusoire réformisme économique. Cela reviendrait à cautionner un peu plus directement l’asservissement ordinaire.


Conscients de nos tâches, nous constatons que :

Le mouvement des gilets jaunes s’arrête aux portes des entreprises, c’est-à-dire là où commence le règne totalitaire du patronat. Ce phénomène résulte de différents facteurs. Retenons-en trois : 1) L’atomisation de la production, qui voit un grand nombre de salariés travailler dans des (très) petites entreprises où la proximité avec l’employeur rend très difficile la possibilité de faire grève. 2) La précarité d’une grande partie des salariés, qui détériore gravement leur capacité à assumer une conflictualité dans les boîtes. 3) L’exclusion et le chômage, qui placent en dehors de la production bon nombre de prolétaires. Une grande partie des gilets jaunes est directement concernée par au moins l’une de ces trois déterminations.

L’autre composante du salariat, celle qui bosse dans les grandes sociétés et qui dispose d’une meilleure sécurité de l’emploi (CDI et statut) paraît être sous cloche, sur laquelle la puissante force du mouvement se rompt comme la vague sur le rocher. Un traitement particulier, composé d’efficience managériale et de honteuse collaboration syndicale, est réservée à cette frange de la population travailleuse. La bourgeoisie a bien compris que cette catégorie des travailleurs a le pouvoir de frapper la production capitaliste en son cœur, par la grève générale illimitée. C’est pour cela qu’elle consolide la pacification en donnant des sussucres en formes de « primes de fin d’année exceptionnelles ».


Conscients de notre but, nous affirmons :

Nous reconnaître dans les appels des gilets jaunes de Alès, de Commercy et de Saint Nazaire, dont le souci de refuser toute organisation hiérarchique, toute représentation, et de cibler les capitalistes, est pour nous le signe de la voie à emprunter.

Vouloir briser les verrous idéologiques, managériaux et syndicaux, qui maintiennent le mouvement des gilets jaunes en dehors de la production. Nous devons employer l’extraordinaire force doublée de détermination que ce mouvement développe pour réaliser ce que des millions d’exploités souhaitent depuis tant d’années, sans jamais y être parvenus : paralyser la production de l’intérieur, décider des grèves et de leur coordination en assemblées générales, unir toutes les catégories de salariés, dans une même optique de renversement du système capitaliste et de réappropriation de l’appareil de production. Mettons fin à l’oppression hiérarchique, capitaliste et étatique.

• Vouloir discuter dès maintenant de la grève, de son déclenchement, de son extension, de sa coordination. Contactez-nous, Rejoignez-nous !

gilets-jaunes-revolutionnaires@protonmail.com

Voir le PDF ici !

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23 janvier 2019

Léonard Cohen consolant Nick Cave

Cohen CaveLéonard Cohen consolant Nick Cave

huile sur bois de Ben Smith (122x110cm - 2019)

23 janvier 2019

Communiqué sur les arrestations survenues sur la ZAD

Communiqué sur les arrestations survenues sur la zad


Ce 22 janvier à 6h du matin, la ZAD a été réveillée par un dispositif policier digne d’une opération d’expulsion pour arrêter trois personnes.

Nous avons assisté à une mise en scène spectaculaire avec des perquisitions simultanées, des dizaines de fourgons, des chefs d’inculpation et des commentaires médiatiques qui cherchent à nous stigmatiser : « association de malfaiteurs », « bande organisée », « règlement de compte », etc. Deux autres personnes ont été arrêtées plus tard dans la journée en dehors de la zad.

Jeudi dernier, plus de 500 personnes célébraient la victoire contre l'aéroport lors d'un banquet.
Un an après l’abandon et alors que les activités menées par les habitants s’enracinent, le moment est sans doute jugé opportun par certains pour monter une nouvelle fois on ne sait quelle histoire en épingle pour donner au bocage une image anxiogène. Après les expulsions du printemps, en est-on à une nouvelle étape de la vengeance d'Etat ?
Après les fantasmes déjà distillés dans la presse par la gendarmerie sur les fausses « caches d’armes » ou les « tunnels viet-congs », on nous sort du chapeau ce matin un nouvel épouvantail destiné à effrayer l’opinion publique. Ce ne serait pas la première fois que les enquêteurs brandissent un dossier vide et utilisent l’association de malfaiteurs pour criminaliser un mouvement.

Ce qui est sûr en revanche, c’est que les personnes arrêtées sur la zad ce matin ont été engagées de longue date dans le mouvement anti-aéroport, sont intégrées dans les diverses activités, liens de voisinages et de solidarité locale, et vivent ici depuis plusieurs années.

 

Appel à rassemblement dès ce mercredi 12h devant la gendarmerie de Saint-Nazaire

Nous appelons dès aujourd’hui à ne pas tomber dans le panneau de la diabolisation policière et à les soutenir. Un rassemblement aura lieu ce mercredi midi devant la gendarmerie de Saint-Nazaire, au 79 avenue Ferdinand de Lesseps.

22 janvier 2019

Gilets jaunes clip officiel D1ST1

Gilets jaunes

clip officiel D1ST1 (2019)

La rage du peuple J'la vois tous les samedi On n'a plus un franc plus d'quoi remplir un caddy Chaque fin de mois on crève la dale J'te parle pas d'appétit Il suffisait de quelques gilets jaunes pour que petit à petit on s'bouge On s'mobilise Que la France s'organise qu'on soit tous dans les rues et puis que l'Elysée balise On veut pouvoir créer des lois Ou bien les contester Le boycott dans les médias nous empêche de manifester Ils disent que le mouvement s'essouffle Alors qu'on crève tous de faim Pour comprendre qu'ça va péter y'a pas besoin d'être devin On bloque les raffineries Les péages Les flics nous dégagent Et j'peux te dire qu'ils ont la rage Ils poussent des cris quand ils nous chargent Et le samedi au centre-ville Tout c'que j'vois ça me régale J'vois tout le monde s'organiser Même si tout l'monde est dans le mal J'vois tous les gens Casqués Equipés d'un masque à gaz Prendre des boucliers Venez on les écrase J'vois des anciens des jeunes Des femmes Des tirs de fumigènes Des barricades Des flammes De l'autre côté J'vois que des civils Des flics des CRS nous chasser de la ville Ils veulent pas qu'ça s'envenime Ils veulent pas que ça se sache Qu'une fois la nuit tombée Ca devient une partie de cache-cache Ils attendent bien qu'on soit tous regroupé Enfants en bas age personnes agées Ils en profitent pour tout gazer / ... / Dans les placards des gilets jaunes y'a que des battes Derrière les barricades les vitrines de banques éclatent Ils nous prennent en étau Nous coincent dans des petites rues Escaladent les jardins des voisins Pendant qu'ils nous tirent dessus C'qui s'passe c'est fou J'sais pas si tu réalises Ils tirent sur nous mais aussi sur les médics et les journalistes Et moi j'te dis qu'ta hure C'est pas la tienne c'est la notre Mais que ta dictature On n'en veut plus chez les votres Et quand tu t'trouves là planté devant les flics Et qu'tu les vois matraquer des gens Comment rester pacifique Et puis Quand t'es En plein milieu d'la manif Et qu'tu vois les flics se pointer Deux minutes après tu vois passer des visages ensanglantés Comment rester calme Pas leur sauter dessus Quand ils sont dix à tabasser une femme Et qu'elle n'a pas d'issue Et j'ai un truc A dire A tous les pacifistes Si ils le sont encore c'est qu'ils sont pas vraiment dans les manifs J'ai vu le gars à côté d'moi se prendre un flashball en pleine tête Je vois qu'le sang des gilets jaunes coulé C'est bien ça qui m'embête J'vois tout le monde Jeter des pavés Sur les banalisés Le peuple avec un manie-tout casser les portes de l'Elysée Mais y'a aussi Des flics déguisés Aux matraques aiguisées Qui s'font passer pour des casseurs Et puis qu'y attendent de d'faire glisser Mais j'vois aussi Des gens faire demi-tour plus que déter Et charger l'escadron Pour libérer un gilet jaune à terre C'est la guerre Et c'est pas BFM qui va vous l'dire Car elle me paraît être La marionnette Du mal qui l'inspire Et j'en profite Pour dire à tout le monde de pas lacher C'qu'on a lancer s'est propagé dans l'monde entier Faut qu'vous l'sachiez C'est la révolution On devient tous détraqué Macron est comme une allumette Il est à deux doigts d'craquer...

22 janvier 2019

Puisqu'on vous dit que c'est possible

Puisqu'on vous dit que c'est possible

court-métrage de Chris Marker (1973)

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22 janvier 2019

Dixième festivité : Schiappanouna-gate

Léolo

Dixième festivité : Pris d'une certaine fièvre en haut-lieu devant l'intransigeance du soulèvement de ces gueux qui s'étaient eux-mêmes qualifiés de gilets-jaunes, on décida d'organiser un grand débat dont l'objet serait de réconcilier les français avec les panouilles macroniennes qui avaient pris la direction de leurs affaires depuis près de dix-huit mois, et n'avaient guère su jusqu'ici montrer la moindre aptitude à satisfaire qui que ce fût dans le pays, sinon ici et là quelques richissimes chafouins. On prit le temps d'estimer qui parmi l'élite gouvernementale aurait les facultés intellectuelles les plus à la hauteur de la tâche, et s'étant bien assuré de pouvoir trouver au coeur d'un tel plateau télé le dernier cri d'une intelligence française qui ne pourrait manquer de faire remonter dans les ministères, et à l'Elysée, les justes doléances de ces sacripants par trop taquins qui se disaient gilets-jaunes, on se résolut à envoyer la Marlène Schiappa piaulante à la rencontre de l'ennouilleur de slip Cyril Hanouna.

Hanouna nouille copier

 

22 janvier 2019

Neuvième festivité : Panouilloptique de la scène-monde

Philibert de Pisan

Neuvième festivité : Nous avions entendu dire, par l'intermédiaire de l'amie Porète*, qu'en certains temps jadis des seigneurs tyranniques et fous comme de piteux pontifes ou d'imbéciles présidents avaient régné, mais voici qui soudain fut nouveau en France : la régence péremptoire d'un faux philosophe réellement dénué d'entendement et quelque peu panouille à la scène-monde.

* Cf : Marguerite Porète, grande brûlée parmi les grandes de la libre-pensée

Macron fou

 

9 janvier 2019

PARCE QUE "C'EST NOTRE PROJET"

Parce que c'est notre projet

PARCE QUE "C'EST NOTRE PROJET"

8 janvier 2019

Le 17 janvier, c'est férié !

Le 17 janvier, c’est férié ! Invitation à la zad pour les 1 an de la fin du projet d’aéroport à Notre dame des Landes.

Le 17 janvier, nous vous invitons à fêter les 1 an de la fin du projet d’aéroport à NDDL. Nous concotons pour ce soir là un grand repas et demandons à chacun.e de réserver au plus vite, voire dès maintenant, pour le banquet afin que les cuisinier.e.s puissent estimer les quantités de délices nécessaires. Il suffit pour cela d’envoyer un petit mail à 17janvier@riseup.net Merci pour les équipes cuisines !

Le programme et l’annonce de ce 17 janvier, déclaré jour férié et de sa soirée sont ci-dessous :

## Le 17 janvier, c’est férié ! Fête à la zad pour les 1 an de la fin du projet d’aéroport à Notre dame des Landes.

https://zad.nadir.org/spip.php?article6282

Le jeudi 17 janvier, cela fera 1 an qu’il n’y a plus d’aéroport qui plane au-dessus de la zad ! S’il ne s’agissait que d’une victoire partielle avant les attaques qui ont blessé la zad au printemps, le 17 janvier restera un événement historique, fruit de décennies de luttes créatives, abrasives et acharnées... Nous avons gagné ensemble cette journée inoubliable et ravivé la possibilité de mettre en déroute certains des aménagements qui ruinent ce monde ! Nous avons oeuvré ici à y susbtituer dans la durée un territoire vivant et solidaire, bien commun des luttes. Pour le célébrer et continuer à se projeter, nous proposons d’instaurer un nouveau jour férié et vous invitons à une première fête d’anniversaire.

Ce sera aussi l’occasion de présenter publiquement les premiers objectifs du fonds de dotation et la campagne de dons en cours. Elle marque le processus progressif pour réunir les terres, forêts et bâtis de la zad au sein d’une forme de propriété collective à même de favoriser la consolidation des communs.

Dès 14h, il y aura une balade naturaliste. Et puis à partir de 17h, se succéderont : 
- un goûter 
- des chants avec la chorale de 17 janvier et du slam avec ben herbert Larue 
- des apéros mousus 
- un feu d’artifice, un survol poétique du ciel et un rite de victoire 
- une marche aux flambeaux 
- un banquet avec des plats épatants 
- des trous normands 
- une présentation spectaculaire du fonds de dotation 
- des musiciens de fest’noz 
- un intermède shostakovich et musique de chambre 
- Filastine + Nova avec un show electro aviateur 
- puis des danses incessantes.

Ce sera entre la Rolandière et l’Ambazada. Nous invitons expressément les participant.e.s à réserver au plus vite pour le banquet afin que les cuisinier.e.s puissent estimer les quantités de délices nécessaires. Vous pouvez le faire à 17janvier@riseup.net Réservez d’ores et déjà la date, un programme détaillé sera bientôt communiqué.

7 janvier 2019

La police dans la poche

La police dans la poche

Un policier utilise un telephone a partir d un bateau dans une rue inondee a Bath, inondation 1947 récadrée

Ce n'est pas un hasard si dans certains pays comme la Grèce et l'Allemagne, les manifestants font tout pour interdire les photographes/vidéastes au sein des mouvements. Régulièrement, des photos/vidéos offrent les visages des activistes aux bases de données de la police.

Trop souvent des images servent à réprimer et à ficher les manifestantes et manifestants, soit directement comme simples constats prouvant l'implication de ces derniers dans telle ou telle agitation sociale et politique, soit en tant que moyens de pression lors de procès ultérieurs.

Prendre des photos/vidéos en manifestation n'est dès lors jamais innocent, et ne devrait pas se faire sans avoir pris un certain nombre de précautions.

Il n'est pas rare de voir la police obliger un manifestant ou une manifestante à donner ses photos. En garde à vue notamment, les moyens de pression sont nombreux. Qui plus est, le développement de la reconnaissance faciale permet le plus souvent d'ores et déjà de connaître presque instantanément l'identité des personnes photographiées ou filmées, que ce soit à partir des originaux ou des mises en ligne sur facebook par exemple, ou encore periscope.

C'est pourquoi si le ou la photographe n'agit pas de manière responsable, il ou elle prend le risque d'être traité comme un auxiliaire des forces dites de l'ordre et des tribunaux.

Plusieurs éléments sont donc à prendre en compte au moment où les photos et les vidéos sont prises comme au moment de leur retouche :

1 - Le support sur lequel la police sera susceptible de collecter les images : carte mémoire, facebook, indymédia,...

2 - Les éléments susceptibles de rendre une personne reconnaissable : visage, taille, vêtements, cagoule enlevée puis remise,...

3 - Les éléments qui rendent le ou la photographe/vidéaste reconnaissable : les méta-données, en particulier, peuvent signaler la marque de l'appareil, la date et l'heure de l'enregistrement ainsi que la position GPS.

4 - La présence d'un ou une photographe/vidéaste peut dissuader quelques personnes de manifester, décourager certains gestes de ruptures nécessaires à l'avancée de la manifestation, ou encore contraindre à se masquer celles et ceux qui pourtant ne l'auraient aucunement souhaité sans cela.

5 - Nul photographe/vidéaste n'a à imposer aux autres manifestantes et manifestants sa propre conception du rapport à l'image et à l'action, et ce d'autant moins que dans la plupart des cas, si ses images ont des conséquences pénales, entre autres, ce ne sera pas elle ou lui qui en fera les frais.

Dans la rue :

1 - Toujours être prêt à détruire une carte mémoire ou au moins se trouver en capacité d'effacer les images enregistrées le plus rapidement possible.

2 - Ne jamais photographier ou filmer une scène susceptible d'entraîner des conséquences pénales.

3 - Eviter autant que possible de photographier ou filmer une personne ayant fait savoir qu'elle ne le souhaitait pas.

Sur le web :

1 - Penser à nettoyer les méta-données : heures, lieux, marque de l'appareil, identité du propriétaire...

2 - Toujours flouter les visages des manifestantes et manifestants.

3 - Rendre méconnaissables les vêtements et chaussures portés, ainsi que tout signe distinctif, si ceux-ci apparaîssent par trop identifiables.

4 - Avoir à l'esprit que plusieurs photos/vidéos prisent de différents points de vue et à des moments différents peuvent parfois s'avérer plus utiles encore à la police en lui permettant de reconstituer l'ensemble d'une séquence compromettante, que d'ailleurs le "délit" ait été réel ou non : un montage bien ficelé pouvant faire croire à tout et n'importe-quoi.

original du texte à voir sur Secours Rouge, ici légèrement modifié par nos soins

La police dans la poche revue par AEC copier

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