Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
prison
6 octobre 2009

Travail, prison, travail

    A l’heure où les suicides au travail s’affichent à la une des journaux et où se tient un comptage régulier et morbide des décès en détention, toutes les réactions à ces événements ont en commun de nous mener sur de fausses pistes. On nous rabat les oreilles à coups de « drames personnels », « d’erreurs de management », de « surveillance préventive », de « nécessaire solution individuelle », de « formation sur la gestion du stress », etc. Mais on ne parle jamais du cœur du problème : l’exploitation salariale et l’enfermement, piliers du système capitaliste.

    Or, on ne peut s’attaquer à l’enfermement sans s’attaquer à la société qui le produit. La prison n’est pas un monde à part, elle ne concerne pas que les prisonniers et leurs proches. Elle assure une fonction de contrôle et de gestion de la misère nécessaire au maintien de la paix sociale. La prison fonctionne comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de chaque exploité afin qu’il continue à jouer le jeu du salariat et de la vie qui va avec. D’ailleurs, chacun sait bien que l’incarcération joue le rôle d’un stigmate supplémentaire : en plus d’être un exploité, on devient un ex-taulard. La prison marque les gens bien au-delà de la période de leur enfermement (le casier judiciaire en est le meilleur exemple) et a pour vocation de séparer les exploités entre eux, entre ceux qui marchent droit et ceux qu’on étiquette comme « déviants ». Pourtant tous les pauvres sont des prisonniers potentiels car la justice qui les condamne est une justice de classe. Le Droit n’est pas neutre, il n’est pas la manifestation naturelle de l’intérêt général mais l’expression d’un rapport de force à un moment donné de l’histoire. Le Droit ne fait rien d’autre que garantir la propriété et la sécurité de la classe dominante. D’ailleurs souvent, ce ne sont même pas des actes qui sont pénalisés mais le fait d’appartenir à la « classe dangereuse » (sans-papiers, membre d’une « bande », mineur d’un quartier sous couvre-feu...).

    Se battre contre la prison, c’est se battre contre l’Etat et sa justice. C’est pourquoi le discours humanitaire qui a comme seul horizon l’amélioration des conditions de détention et un meilleur respect des droits des prisonniers contribue de fait au perfectionnement de l’enfermement et à la conservation de l’institution carcérale. Par exemple, dans les nouvelles prisons, avoir des douches à l’intérieur des cellules est une manière pour l’administration pénitentiaire de réduire les mouvements, de séparer et d’isoler davantage les détenus. L’architecture de ces nouveaux établissements (fonctionnement en petites unités, vidéosurveillance, limitation des déplacements) permet d’optimiser le contrôle et la surveillance des prisonniers dans le but de prévenir et contenir les révoltes.

    De même, ce qui nous est présenté comme des alternatives à la prison (bracelets électroniques et autres contrôles judiciaires) ne sont en réalité qu’un moyen de plus pour l’Etat d’étendre son contrôle sur certaines populations. Ces dispositifs s’accompagnent d’un suivi social qui ressemble bien souvent à une mise au travail forcé, selon des logiques similaires au contrôle des chômeurs, où le moindre faux pas peut être suivi d’une sanction. A l’instar de bien d’autres aspects de notre société au premier rang desquels le travail salarié, ces soi-disant alternatives participent de l’autodiscipline qui doit faire accepter à chacun de rester à sa place. Ces mesures, présentées comme une manière de « désengorger » les prisons, permettent au contraire d’enfermer toujours plus : le nombre de prisonniers ne cesse d’augmenter.

    La prison étant à l’image de la société, la faiblesse actuelle des luttes dans et autour des prisons est le reflet de l’affaiblissement de la tension de classe qui traverse l’ensemble de notre société. Pourtant il existe aujourd’hui en Europe des luttes contre l’enfermement, par exemple contre les centres de rétention en Italie et en France ou contre les prisons en Belgique, qui ont permis de faire le lien entre l’intérieur et l’extérieur et ont tenté de replacer ces révoltes dans une perspective plus large de lutte contre le système capitaliste. Parce que la liberté n’est pas un état individuel mais un rapport social à construire.

Publicité
7 août 2009

Cayenne, ou, Mort aux vaches

Cayenne, ou, Mort aux vaches - Parabellum (?) / Interprétée et quelque peu modifiée par Les Amis d'ta Femme : Je me souviens encore, de ma première femme, elle s'appelait nina, une vraie putain dans l'âme, la reine des morues, de la plaine saint denis, elle faisait le tapin près d'la rue rivoli / refrain : MORT AUX VACHES, MORT AUX CONDES, vive les enfants d'cayenne à bat ceux d'la sureté,/ elle aguichait l'client, quand mon destin d'bagnard, vint frapper à sa porte, sous forme d'un richard, il lui cracha dessus, rempli de son dedain, lui mit la main au cul et la traita d'putain / refrain / moi qui étais son homme, et pas une peau de vaches, aquis dans ma jeunesse, les principes d'un apache, sortis mon 6-35 et d'une balle en plein coeur, je l'étendis raide mort, et fus serré sur l'heure, / refrain / (UNE SEULE SOLUTION...LA REVOLUTION ca fait 1 2 1 2 3 4) aussitôt arreté, j'fus mené à cayenne, c'est là que j'ai purgé, la force de ma peine, jeunesse d'aujourd'hui, ne faites plus les cons, car pour une seule connerie, on vous jette en zonzon wwwwwwaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhh!!!!!!! / refrain / si je viens à mourir, je veux que l'on m'enterre, dans un tout p'tit cimetière, près d'la porte saint martin, 400 putains à poils, viendront crier très haut, c'est le roi des julots, qu'on le mène au tombeau, (wwwwaaaaaaaaaahhhhhhhhh!!!!) / refrain / sur mon tombeau y aura, cette glorieuse phrase, écrit par les truants, d'une très haute classe, honneur à la putain, qui m'a donné sa main, si je n'étais pas mort, je te baiserais encore / refrain2: pas de grâce, pas de pitié, pour toutes ces bandes de laches et ces band' d'enculers / refrain / refrain2 / refrain / refrain2 / refrain).

Une autre version ci-dessous, un peu plus surprenante

 

13 mars 2009

Le coup de bâton de la juge anti-terroriste : Farid à la santé (11 mars 2009)

Mercredi 11 mars, Ivan et Farid ont été convoqué devant les juges d’instruction pour une audition sur l’instruction en cours. Mais surtout, il s’agissait pour le parquet et aux juges de demander leur réincarcération sous prétexte qu’ils seraient en récidive de violation de contrôle judiciaire ( voir "le "cadeau" de la juge anti-terroriste : durcissement du contrôle judiciaire d’Ivan et Farid" sur http://nantes.indymedia.org/article/14975... . Les flics les auraient vu ensemble à certains rassemblements en solidarité avec Isa (incarcérée à ce moment-là). Leur contrôle judiciaire leur interdisait « d’entrer en contact de quelque manière que ce soit ». Le Juge des Libertés et de la Détention M. Maton a donc suivi les réquisitions du procureur. Et, Farid a été amené à la prison de la Santé dans la soirée. Ivan, quant à lui, ne s’est pas présenté à sa convocation. (lire la suite sur indy grenoble) Voir en ligne : http://grenoble.indymedia.org/2009-03-12-Le-coup-de-baton-de-la-juge-anti-...

Source : http://www.soutien11novembre.org/

<< < 1 2 3
Publicité