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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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9 avril 2020

Neige sur la montagne du lotus

Ferdinand Stoces, Neige sur la montagne du lotus

Neige sur la montagne du lotus, Chants et vers de la Chine ancienne, présentés et traduits par Ferdinand Stočes.

4e de couverture : "Dans la Chine ancienne, la poésie a atteint des sommets rarement connus dans l'histoire. La poussière des siècles et même des millénaires n'a pu altérer sa fraîcheur et son charme. Cette antholologie, qui va des temps les plus anciens jusqu'au XIIIe siècle, a pour but premier le plaisir de la poésie, le partage des émotions, les joies d'un voyage dans le temps, dans la vie et l'âme d'un peuple. Ces poèmes savent séduire par la beauté des images, par la profondeur de la pensée, par le rythme et la mélodie, et éveillent dans le coeur de l'homme cette vibration mystérieuse qui fait, de simples mots, la poésie. C'est le chemin vers ce bonheur-là que j'ai voulu montrer."

Ferdinand Stočes, après nous avoir fait partager la vie et l'oeuvre flamboyantes de Li Po dans Le ciel pour couverture, la terre pour oreiller, nous présente ici les chefs-d'oeuvre de la poésie de la Chine ancienne, dont la langue fluide et musicale masque, avec élégance, l'érudition et la rigoureuse précision du traducteur.

Extrait n°1 : Wang Wei : La chanson de la ville de Wei :

L'averse brève du matin
a balayé la poussière
de la ville de Wei.
Les feuilles de saule
dans la cour de l'auberge,
éclatent de fraîcheur.
Reste encore un instant,
buvons un autre verre...
A l'ouest de la porte de Yang,
tu n'auras plus
de vieil ami !

Extrait n°2 : Du Fu : Avec Li Bo je rends visite à l'ermite Fan :

Maître Li compose
des vers splendides
qui savent captiver comme ceux
qu'écrivait jadis
maître Yin.
Ensemble nous parcourons
les monts de Dongmeng.
Je l'aime comme un frère aîné.
Grisés par le vin,
en automne nous dormons
sous la même couverture,
main dans la main,
chaque jour
nous nous baladons.
Quand nous avons envie
d'une sereine compagnie,
nous rendons visite au sage
au nord des remparts.
La joie nous inonde
dès la porte ouverte
par un jeune serviteur
très poli.
Le son monotone
du battoir à linge
anime le silence du soir
Quand les nuages menacent
au-dessus du vieux bourg,
suivant notre vieille habitude
nous entonnons l'air
"En l'honneur des citronniers
toujours verts".
Y a-t-il, aujourd'hui encore, un dignitaire capable de se retirer
parce qu'il préfère la soupe
de légumes frais
à la splendeur des festins ?
Nous refusons toute référence
au rang et au pouvoir.
Laissons nos pensées
et nos sentiments
vagabonder à leur guise
sur les vastes océans !

Extrait n°3 : Tu Qiuniang : La robe de tissus d'or :

Ne chéris pas tant
la robe de tissu d'or,
chéris plutôt ta jeunesse
qui fuit.
Quand les fleurs s'épanouissent,
cueille-les tout de suite,
sans remords,
n'attends pas qu'elles s'envolent
pour ne cueillir
que les branches nues.

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