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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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25 mars 2021

De la brièveté de la vie

Sénèque, De la brièveté de la vie

De la brièveté de la vie, de Sénèque.

4e de couverture : "Nous pouvons discuter avec Socrate, douter avec Carnéade, trouver la paix avec Épicure, maîtriser la nature de l'homme avec les stoïciens, la dépasser avec les cyniques. Puisque la Nature nous permet de communiquer avec n'importe quelle époque, pourquoi ne pas quitter cet étroit et éphémère passage de notre vie et ne pas nous lancer de tout notre être dans ces espaces illimités, éternels, où nous pouvons côtoyer ceux qui sont meilleurs que nous ? Aucun d'eux ne sera avare de son temps, aucun ne manquera de renvoyer son visiteur plus heureux et plus en paix avec soi-même qu'à son arrivée, aucun ne laissera quiconque repartir les mains vides."

Extrait n°1 : [...] il en est qui, à force de présenter leurs respects à leurs supérieurs sans être payés de retour, s'usent dans une servitude volontaire.

Extrait n°2 : Quel stupide oubli de sa condition de mortel que de remettre à son cinquantième ou soixantième anniversaire les saines résolutions et de vouloir commencer sa vie à un âge qu'atteignent peu de gens !

Extrait n°3 : Il faut être un grand homme, crois-moi, un homme au-dessus des égarements humains, pour ne rien laisser prélever sur son temps et si sa vie est très longue, c'est précisément parce que, quelle que fût sa durée, elle est restée à sa libre et entière disposition.

Extrait n°4 : La vie se divise en trois périodes : ce qui a été, ce qui est, ce qui sera. Parmi ces trois périodes, celle que nous sommes en train de vivre est brève, celle que nous vivrons est incertaine, celle que nous avons vécue est certaine.

Extrait n°5 : Pour certains, c'est leur oisiveté qui est accaparée par les occupations : dans leur propriété ou dans leur lit, en pleine solitude, bien qu'ils se soient retirés du monde, ils s'importunent eux-mêmes ; il ne faut pas parler à leur sujet de vie oisive mais de désoeuvrement encombré d'occupations. L'appelles-tu vraiment oisif, celui qui range avec une méticulosité maladive ses bronzes de Corinthe qui ne doivent tout leur prix qu'à la folie d'une poignée de gens, et qui perd le plus clair de son temps au milieu de morceaux de métal rouillé ? Et celui qui s'assied à la palestre (car hélas ! pour notre plus grande honte, les vices qui nous accablent ne sont même pas romains !) pour contempler des garçons à la lutte ? Et celui qui apparie ses chevaux selon le critère de l'âge et de la couleur du pelage ? Et celui qui entretient les toutes dernières révélations de l'athlétisme ?

Extrait n°6 : C'est grâce à l'effort de ces autres gens que nous sommes guidés vers de merveilleuses vérités qu'ils ont arrachées aux ténèbres puis produites en pleine lumière ; toutes nous sont accessibles et s'il nous plaît par générosité d'âme de franchir les limites étroites de la faiblesse humaine, nous avons la possibilité de parcourir une vaste étendue de temps.

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