L'autogestion en Algérie
L'autogestion en Algérie, Données politiques des ses premières étapes et de son application, de Ahmed Mahsas.*
4e de couverture : La lutte de libération sous toutes ses formes a mobilisé les masses populaires et élevé leur conscience politique. Ce potentiel précieux, résultat de sacrifices immenses, a permis de constituer dans la première étape de la libération l'ossature de l'organisation du pays. Mais la lutte pour le pouvoir et son corollaire, les crises successives, ont introduit dans les institutions des germes de contradictions qui affaiblissent la base du régime. Le succès de l'autogestion en Algérie dépendait de l'ensemble des éléments en interaction sur le plan national. Par un choix délibéré d'une approche critique des problèmes, l'auteur a tenté d'expliquer les faits négatifs rencontrés tant au niveau du secteur socialiste agricole qu'à celui des structures nationales. Le régime de Boumédiène a tenté jusqu'ici de nier les résultats positifs de l'expérience Ben Bella et de valoriser, de ce fait même, ses propres réalisations. "Si on peut, à juste titre, critiquer tel ou tel aspect de l'ancien régime et ses contradictions, on est en droit, écrit l'auteur, de démentir les allégations et les prétentions du régime actuel quant à ses réussites."
Extrait n°1 : Socialisme de mouvement, démocratie directe entre le sommet et la base, réduction des organismes intermédiaires ou de leur rôle, confiance dans une certaine spontanéité de la base, action et parfois activisme personnel, semblent les traits marquants de l'idéologie que Ben Bella imprimait au régime. Il est difficile de déterminer à quel niveau ces thèmes procédaient de la conviction doctrinale ou des nécessités de l'exercice du pouvoir.
Extrait n°2 : La spontanéité, lors même qu'elle se manifeste, n'est pas durable. Continuer de s'en inspirer comme semblait le faire le pouvoir, c'était exposer l'expérience naissante à de grandes difficultés.
Extrait n°3 : Leu conflit latent reposait officiellement sur le rôle du parti et de l'Etat, sur la prééminence à accorder à l'un ou à l'autre. Khyder revendiquait le rôle dirigeant du F.L.N. selon le programme de Tripoli. Ben Bella pensait (à l'époque) que le F.L.N. n'était qu'un rassemblement de masse à contenu idéologique limité et incapable de réaliser "les options". C'était donc à l'Etat qu'il revenait de diriger la vie du pays et de mettre en pratique ces dernières.
Extrait n°4 : Cependant l'ambition de réaliser un idéal doit être ajustée aux possibilités objectives du milieu.
*On trouvera, concernant la lutte des opprimés dans le monde, nombre de textes gratuits en ligne sur le site "Bibliothèque Jugurtha".