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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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philosophie
25 juin 2013

L'Intuition de l'instant

L'intuition de l'instant (1931)

L'Intuition de l'instant, de Gaston Bachelard, 1931.

Extrait n°1 : Qu'on se rende donc compte que l'expérience immédiate du temps, ce n'est pas l'expérience si fugace, si difficile, si savante, de la durée, mais bien l'expérience nonchalante de l'instant, saisi toujours comme immobile. Tout ce qui est simple, tout ce qui est fort en nous, tout ce qui est durable même, est le don d'un instant. Pour lutter tout de suite sur le terrain le plus difficile, soulignons par exemple que le souvenir de la durée est parmi les souvenirs les moins durables. On se souvient d'avoir été, on ne se souvient pas d'avoir duré.

Extrait n°2 : Et nous rêvons à une heure divine qui donnerait tout. Non pas l'heure pleine, mais l'heure complète. L'heure où tous les instants du temps seraient utilisés par la matière, l'heure où tous les instants réalisés dans la matière seraient utilisés par la vie, l'heure où tous les instants vivants seraient sentis, aimés, pensés. L'heure par conséquent où la relativité de la conscience serait effacée puisque la conscience serait à l'exacte mesure du temps complet. Finalement, le temps objectif, c'est le temps maximum ; c'est celui qui contient tous les instants. Il est fait de l'ensemble dense des actes du Créateur.

Extrait n°3 : "[...] Nous venons de loin avec notre sang tiède... et voici que nous sommes l'Ame avec les ailes et la Pensée dans l'Orage !..." Un si long destin prouve qu'en retournant éternellement aux sources de l'être, nous avons trouvé le courage de l'essor renouvelé. Plutôt qu'une doctrine de l'éternel retour, la thèse roupnelienne est donc bien une doctrine de l'éternelle reprise. Elle représente la continuité du courage dans la discontinuité des tentatives, la continuité de l'idéal malgré la rupture des faits. Toutes les fois que M. Bergson parle d'une continuité qui se prolonge (continuité de notre vie intérieure, continuité d'un mouvement volontaire) nous pouvons traduire en disant qu'il s'agit d'une forme discontinue qui se reconstitue. Tout prolongement effectif est une adjonction, toute identité une ressemblance. Nous nous reconnaissons dans notre caractère parce que nous nous imitons nous-mêmes et que notre personnalité est ainsi l'habitude de notre propre nom. C'est parce que nous nous unifions autour de notre nom et de notre dignité - cette noblesse du pauvre - que nous pouvons transporter sur l'avenir l'unité d'une âme. La copie que nous refaisons sans cesse doit d'ailleurs s'améliorer, ou bien le modèle inutile se ternit et l'âme, qui n'est qu'une persistance esthétique, se dissout.

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25 juin 2013

Etat d'Exception - Homo Sacer, II, 1

Etat d'exception (2003)

Etat d'Exception, Homo Sacer, II, 1, de Giorgio Agamben; 2003.

Extrait n°1 : Prenons le cas de l'Etat nazi. Dès que Hitler eut pris le pouvoir (ou, comme on devrait peut-être le dire plus exactement, dès que le pouvoir lui fut livré), il promulgua le 28 février 1933 un "décret pour la protection du peuple et de l'Etat", qui suspendait les articles de la constitution de Weimar relatifs aux libertés personnelles. Le décret ne fut jamais révoqué, si bien que tout le troisième Reich peut être considéré, du point de vue juridique, comme un état d'exception qui a duré douze ans. Le totalitarisme moderne peut être défini, en ce sens, comme l'instauration, par l'état d'exception, d'une guerre civile légale, qui permet l'élimination physique non seulement des adversaires politiques, mais de catégories entières de citoyens qui, pour une raison ou une autre, semblent non intégrables dans le système politique. Dès lors, la création volotaire d'un état d'urgence permanent (même s'il n'est pas déclaré au sens technique) est devenue l'une des pratiques essentielles des Etats contemporains, y compris de ceux que l'on appelle démocratiques.

Extrait n°2 : Au sens technique, la république n'est plus parlementaire, mais gouvernementale. Et il est significatif qu'une semblable transformatio de l'ordre constitutionnel, aujourd'hui en cours à des degrés divers dans toutes les démocraties occidentales, bien qu'elle soit parfaitement connue des juristes et des politiciens, échappe totalement à la connaissance des citoyens. C'est justement au moment où elle voudrait donner des leçons de démocratie à des cultures et à de traditions différentes, que la culture politique de l'Occident ne se rend pas compte qu'elle a totalement perdu les principes qui la fondent.

Extrait n°3 : Ce que l' "arche" du pouvoir contient en son centre est l'état d'exception, mais c'est là essentiellement un espace vide, où une action humaine sans rapport avec le droit fait face à une norme sans rapport avec la vie. Cela ne signifie pas que la machine, avec son centre vide, ne soit pas efficace ; au contraire, ce que nous avons voulu montrer est précisément qu'elle a continué à fonctionner presque sans interruption à partir de la première guerre mondiale, à travers le fascisme et le national-socialisme, jusqu'à nos jours. L'état d'exception a même atteint aujourd'hui son plus large déploiement planétaire. L'aspect normatif du droit peut être ainsi impunément oblitéré et contre-dit par une violence gouvernementale qui, en ignorant à l'extérieur le droit international et en produisant à l'intérieur un état d'exception permanent, prétend cependant appliquer encore le droit. Il ne s'agit pas, naturellement, de ramener l'état d'exception à ses limites temporellement et spatialement définies, pour réaffirmer le primat d'une norme et de droits qui, en dernière instance, ont en lui leur propre fondement. De l'état d'exception effectif où nous vivons, le retour à l'état de droit n'est pas possible, puisque ce qui est en question maintenant ce sont les concepts mêmes d' "état" et de "droit". Mais s'il est possible de tenter d'arrêter la machine, d'en montrer la fiction centrale, c'est parce que entre violence et droit, entre vie et norme, il n'y a aucune articulation substantielle. A côté du mouvement qui tente de les maintenir à tout prix en relation, il existe un contre-mouvement qui, opérant en sens inverse dans le droit et dans la vie, tente chaque fois de dénouer ce qui a été artificiellement et violemment lié. Dans le champ de tensions de notre culture agissent donc deux forces opposées : l'une qui institue et qui pose, l'autre qui désactive et dépose. L'état d'exception constitue le point de leur plus grande tension et, en même temps, ce qui, en coincidant avec la règle, menace aujourd'hui de les rendre indiscernables. Vivre sous l'état d'exception signifie faire l'expérience de ces deux possibilités et, cependant, en séparant chaque fois les deux forces, tenter sans cesse d'interrompre le fonctionnement de la machine qui est en train de mener l'Occident à la guerre civile mondiale.

25 juin 2013

La communauté désœuvrée

La communauté désoeuvrée (1986)

La communauté désœuvrée, de Jean-Luc Nancy, 1986.

Extrait n°1 : Mais l'individu n'est que le résidu de l'épreuve de la dissolution de la communauté. Par sa nature - comme son nom l'indique, il est l'atome, l'insécable -, l'individu révèle qu'il est le résultat abstrait d'une décomposition. Il est une autre et symétrique figure de l'immanence : le pour-soi absolument détaché, pris comme origine et comme certitude. Mais l'expérience que cet individu traverse, depuis Hegel au moins, et qu'il traverse, il faut l'avouer, avec une opiniâtreté sidérante, est seulement l'expérience de ceci : qu'il n'est l'origine et la certitude que de sa propre mort. Et son immortalité passée dans ses œuvres, son immortalité opératoire lui est encore sa propre aliénation, et lui rend sa mort même plus étrangère que l'étrangeté sans recours qu'elle "est" de toute façon. Au reste, on ne fait pas un monde avec de simples atomes. Il y faut un clinamen. Il faut une inclinaison ou une inclination de l'un vers l'autre, de l'un par l'autre ou de l'un à l'autre. La communauté est au moins le clinamen de l' "individu". Mais aucune théorie, aucune éthique, aucune politique, aucune métaphysique de l'individu n'est capable d'envisager ce clinamen, cette déclination ou ce déclin de l'individu dans la communauté. Le "personnalisme", ou bien Sartre, n'ont jamais réussi qu'à enrober l'individu-sujet le plus classique dans une pâte morale ou sociologique : ils ne l'ont pas incliné, hors de lui-même, sur ce bord qui est celui de son être-en-commun. L'individualisme est un atomisme inconséquent, qui oublie que l'enjeu de l'atome est celui d'un monde.

Extrait n°2 : Et la question de la communauté est désormais inséparable, pour nous, d'une question de l'extase : c'est-à-dire, comme on commence à le comprendre, d'une question de l'être considéré comme autre chose que comme l'absoluité de la totalité des étants. La communauté, ou l'être-extatique de l'être lui-même ? Telle serait la question.

Extrait n°3 : Et pourtant : le pur et simple effecement, sans restes, de la communauté est un malheur. Non pas un malheur sentimental, ni même éthique, mais c'est un malheur - un désastre - ontologique. C'est une privation d'être pour l'être qui est essentiellement et plus qu'essentiellement un être en commun. L'être en commun signifie que les êtres singuliers ne sont, ne se présentent, ne paraissent que dans la mesure où ils com-paraissent, où ils sont exposés, présentés ou offerts les uns aux autres. Cette comparution ne s'ajoute pas à leur être, mais leur être y vient à l'être. Aussi la communauté ne disparaît-elle pas. Elle ne disparaît jamais. La communauté résiste : en un sens, je l'ai dit, elle est la résistance même. Sans la comparution de l'être - ou des être singuliers -, il n'y aurait rien, ou plutôt il n'y aurait que l'être s'apparaissant à lui-même, même pas en commun avec soi, mais l'Etre immanent immergé dans une épaisse parence. La communauté résiste à cette immanence infinie. La comparution des êtres singuliers - ou de la singularité de l'être - maintient un écart ouvert, un espacement dans l'immanence.

5 juin 2013

L'écœurement n°4, la revue du désœuvrement actif

Couv revue l'écoeurementn°4 copiernet

L'écoeurement n°04

Cliquez sur l'image pour avoir le PDF

La cent-troisième année de notre calendrier écoeuré touche à sa fin, et nous réalisons soudain, presque avec mélancolie, qu'un an a déjà passé depuis que nous avons publié le précédent numéro de cette revue. De l'eau a par conséquent coulé sous les ponts, comme on dit, et si nous rédigions encore le n°03 dans une média-france à la fois sarkozienne et « violée » par les spermatorrhées strausskahniennes, c'est sous le joug idéologique de l'ectoplasme corrézien, la valse à mille temps d'un manuel de chasse aux roms et les liquidités du canton suisse cahuzacien que nous avons écrit ce n°04 : tout continue donc toujours décidément de courir dans le même « sens » !

 

Sommaire

Page 3 à 5 : Edito (Léolo)

Page 7 à 16 : L'architecture entre le politique et la politique (Jean-Pierre Garnier)

Page 17 à 19 : Nous sommes la race des survivants (L'un-nous d'entre nous-autres)

Page 21 à 29 : Compte-rendu de la soirée sur la punition (Manuela Rodriguez)

Page 31 à 40 : Le nouvel ordre local (Jean-Pierre Garnier)

Page 41 à48 : L'usager sans usage (Léolo)

Page 49 à 50 : De la présence-absente et de la tyrannie des dispositifs (Jordan)

Avec les "illustrations" de Léolo & Florence M.

5 juin 2013

L’écœurement N°3, la revue du désœuvrement actif

CouvLienRevue n°03

Le 22 mars 2012*, un « gamin » réussissait presque à lui seul à stopper une campagne électorale française pour la présidence dont le moins que nous puissions dire est qu'alors elle ne nous eût pas manqué, nonobstant l'immense qualité comique du spectacle. On a malheureusement les terroristes qu'on mérite, et Mohamed Merah fut bel et bien seulement à la hauteur du mérite français : sept morts n'auront finalement pas suffi pour qu'on se décide en haut-lieu à suspendre plus d'une minute le ridicule. On a même au contraire et de loin préféré ajouter du ridicule au ridicule, en comparant bientôt les tristes crimes du jeune Mohamed Merah à ceux du 11 septembre 2001, puisqu'après tout il est d'antédiluvienne certitude patent qu'en Amérique-sur-Garonne 7 est à peu près égal à 2800, et que quelques coups de feu y valent de longtemps trois tours pulvérisées et un pentagone légèrement soufflé...

 

Sommaire :

Page 3 à 5 : Edito (Léolo)

Page 6 : Perpetuum (Michel Ville)

Page 7 à 9 : Pour une métaphysique écœurante de l'écœurement - suite n°2 (Emile Henry)

Page 11 à 15 : Note sur la question des immigrés (Guy-Ernest Debord)

Page 15 : Générations perdues (Des écoeurés)

Page 17 à 22 : Retour sur la commémoration des 40 ans de mai 68 (Isabeau de Loère)

Page 23 à 24 : 40 mesures de guerre (Calavera)

Page 25 à 29 : D'une certaine réalité du trop ! (Léolo)

Page 31 à 32 : Parmi quelques seize écoeurèmes de nos merveilleux oublis (Le Dialecticien masqué)

Page 33 à 42 : Recette - Viande de Carême en sauce et son riz pilaf / P. 33, Heb Ken / P. 35, Victuailles & Yec'hed mat / P.36, Pour 4 commensaux / P. 37, Mijotage / P. 39, Conseils et variantes / P. 40, Monsieur, quand on a l'honneur... & Un dessert sans fromage... / P. 41, Plaisir monastique... & Ce que nous enseigne la philsophie... (Le Viandier)

 Page 43 à 44 : Un appel (Murgeman)

Avec des "illustrations" de Léolo, La belle Brasseuse, Florence M, Constant Nieuwenhuys, Le Viandier, Philibert de Pisan.

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5 juin 2013

L’écœurement n°2, la revue du désœuvrement actif

Couv revue l'écoeurementn°2 copiernet

Le hasard lui-même étant un écoeurement, c'est bien la providence en quelque sorte qui nous offrit voici plusieurs mois de blackbouler hors des élections françaises à venir le priapique ectoplasme du FMI, l'aspergeur-saucier des Sofitel, le viril émancipateur des bourses à foutre et des banques du sperme ; et si nous ne pouvons pas nous réjouir des faits qui occasionnèrent cette relégation d'un DSK plus ou moins national, du moins pourronsnous rire bientôt d'avoir su ériger un ou plusieurs totems en l'honneur de notre rédemptrice : Nafissatou Diallo.

 

Sommaire :

Page 3 à 5 : Edito (Léolo)

Page 7 à 11 : D'une ou deux propositions concernant le comportement à avoir face aux médias... (Le Dialecticien masqué)

Page 12 à 14 : Pour une métaphysique écœurante de l'écœurement - suite N°01 (Emile Henry)

Page 15 à 18 : De l'autre côté du miroir (Murgeman)

Page 21 à 29 : Au plus fort de la nuit (Léolo)

Page 31 : Comme des chiens (La Gaillarde)

Page 32 à 34 : L'ingratitude du malheur (Isabeau de Loère)

Page 36 à 39 : Recette - Blanquette de veau (Samy le Taillevent, dit aussi Le Viandier)

Page 41 : Nous ne sommes ni... (Amaury de Monfort)

Avec des "illustrations" de FrançoiseBDcoupElle, Florence M, Léolo, Amaury de Montfort.

5 juin 2013

L’écœurement n°1, la revue du désœuvrement actif

Couv revue l'écoeurement copiernet

L'objet et les perspectives de "l'écœurement" sont, comme le laisse à l'évidence deviner sa lecture, de prendre part à la guerre civile en cours, politiquement, métaphysiquement, mais aussi pratiquement et si possible avec humour. Il ne s'agit pas d'y trouver seulement des articles de fond, même si cela veut constituer la majeure partie de la revue, car il est apparu important à ses auteurs de proposer en sus un certain nombre de conseils pratiques, afin d'agrandir l'autonomie de chacun d'entre nous. Ainsi trouvera-t-on une recette sur les deux dernières pages de ce numéro. On peut contacter la rédaction de "l'écoeurement" à cette adresse : revuecoeurement@gmail.com

N'hésitez pas à y faire parvenir infos, articles, graphiques et conseils pratiques, à condition bien entendu que ce soit en relation avec le contenu.

Quelques écoeurés

Sommaire :

Page 3 à 5 : Edito (Léolo)

Page 7 à 9 : Quelques écœurèmes sur la guerre civile en cours (La belle Brasseuse)

Page 10 : Nouvel acte (Aurélien)

Page 11 à 14 : D'un point l'autre (Murgeman)

Page 15 à 20 : Une guerre locale (L'Internationale Situationniste)

Page 21 : Nouvel acte & Nouvel acte (Aurélien)

Page 23 à 24 : Pour une métaphysique écœurante de l'écœurement (Emile Henry)

Page 25 : La retraite on s'en fout, on veut plus bosser du tout ! (Cellule H1N1)

Page 27 : Morts pour la France (Aurélien)

Page 28 à 29 : Recette : Tartelettes de maquereaux en confiture de tomates (Maman)

Avec des "illustrations" de Léolo & Philibert de Pisan.

4 juin 2013

Tiqqun 2

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Tiqqun - Organe de liaison au sein du Parti Imaginaire

Ce n’est pas une société qui est en crise, c’est une civilisation qui est à son terme, et peut-être même au-delà. La façon dont tout devient si problématique, dans cette époque, dit seulement à quel point les évidences qui la soutenaient se sont volatilisées. La politique fut une de ces évidences, une invention grecque qui se condensait en une équation : tenir une position, c’est prendre parti, et prendre parti, c’est déclencher la guerre civile. Guerre civile, position, parti, c’était un seul mot en grec, stasis. Et la politique, c’était l’art de conjurer la stasis.

En fouillant les décombres de la civilisation, nous avons découvert ceci : la guerre civile n’est pas ce qui menace, ce qui se déclenche, ce dont on entend au loin approcher la rumeur. La guerre civile est ce qui est là, sous nos yeux, de toute éternité. Il n’y a pas l’ordre et le désordre. Il y a depuis toujours une pluralité d’ordres, en lutte plus ou moins réglée. Mais ce qu’il y a surtout, c’est un écran de concepts morts-nés dressés à la seule fin de masquer cette lutte . Nous leur réglons ici leur compte.
Introduction à la guerre civile, comprenez : introduction à un autre régime de la perception, à une autre profondeur de la réalité.

 

Sommaire

- Introduction à la guerre civile

- L'hypothèse cybernétique

- Thèses sur la communauté terrible

- Le problème de la tête

- "Une métaphysique critique pourrait naître comme science des dispositifs..."

- Rapport à la S.A.S.C. concernant un dispositif impérial

- Le petit jeu de l'homme d'Ancien Régime

- Echographie d'une puissance

- Ceci n'est pas un programme

- Comment faire ?

 

4 juin 2013

Tiqqun 1

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Tiqqun - Organe conscient du Parti Imaginaire

Il faut en tout commencer par les principes. L'action juste en découle. Quand une civilisation est ruinée, il lui faut faire faillite. On ne fait pas le ménage dans une maison qui s'écroule.
Les buts ne font pas défaut, le nihilisme n'est rien. Les moyens sont hors de cause, l'impuissance n'a pas d'excuse. La valeur des moyens se rapporte à leur fin.
Tout ce qui est, est bon. Le monde des qelipoth, le Spectacle, est de part en part, mauvais. Le mal n'est pas une substance, s'il était une substance, il serait bon. Le mystère de l'effectivité du mal se résout en ceci que le mal n'est pas, mais qu'il est un néant actif.
Le mal, c'est de ne le pas distinguer du bien. L'indistinction est son royaume, l'indifférence sa puissance.
Les hommes n'aiment pas le mal, ils aiment le bien qui est en lui.
Dans le Tiqqun, l'être retourne à l'être, le néant au néant. L'accomplissement de la Justice est son abolition.

 

Sommaire

3 - Eh bien, la guerre !

7 - Qu'est-ce que la métaphysique critique ?

23 - Théorie du Bloom

46 - Phénoménologie de la vie quotidienne

50 - Thèse sur le Parti Imaginaire

72 - Le silence et son au-delà

80 - De l'économie considérée comme magie noire

94 - Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune Fille

127 - Hommes-machines, mode d'emploi

137 - Les métaphysiciens critiques sous le "mouvement des chômeurs"

146 - Quelques actions d'éclat du Parti Imaginaire

 

18 février 2010

Z, revue itinérante de critique sociale

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