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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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6 janvier 2014

Pour en finir avec l'espèce humaine

Pour en finir avec l'espèce humaine (2013)1

Pour en finir avec l'espèce humaine, Et les Français en particulier, de Pierre Drachline, 2013.

Extrait n°1 : Les peuples privés de guerre sur leur sol se consolent avec les compétitions sportives. Je méprise ces foires à la sueur et ne distingue pas entre compétiteurs amateurs et professionnels. Le pire étant les spectateurs. Populace si avide de spectacles qu'on la régalerait aisément avec des jeux du cirque où tous les paris seraient possibles. de surcroît qui n'a pas rêvé en secret de baisser le pouce tel un empereur romain pour commander une mise à mort ? Le jet de bobos dans une fosse aux lions aurait ma préférence. Pauvres fauves contraints de manger bio!

Extrait n°2 : La parole doit être terroriste. Entre le cri et le silence, il n'y a rien. Juste des haleines fétides qui, à force de rots et de pets, établissent la dictature de la normalité.

Extrait n°3 : Les enfants ont pour la plupart des gueules de fatalité génétique. Dès leur plus jeune âge, ils ressemblent à ce que sera leur héritage. Ils naissent vieux et rares seront ceux qui deviendront jeunes.

Extrait n°4 : Il est étrange, voire choquant, qu'aucune femme ne se préoccupe de la malfaisance éventuelle de l'enfant qu'elle porte et dont elle accouchera à la satisfaction générale.

Extrait n°5 : Il n'existe aucune association pour le droit à vivre dans la dignité. En revanche, celle pour le droit à mourir dans la dignité est bien installée dans le paysage. Mais une mort peut-elle être digne ? Difficile de faire passer le relâchement des sphincters pour un sursaut d'orgueil.

4ième de couverture : "On ne peut rien pour un peuple épris de sa servitude", écrivait Georges Darien dans La Belle France au début du siècle dernier, quelques années avant que les peuples européens jouissent de la grande boucherie patriotique de 14-18.
L'homme est le seul animal avide d'être dressé, d'où une sourde nostalgie de l'esclavage. Aujourd'hui, l'économie cannibale prospère sur les crises qu'elle crée et entretient. Les hommes, et singulièrement les Français, ne se révoltent pas. Au contraire, ils réclament à cor et à cri toujours plus de servitudes, d'Etat, de règlementations. Chaque nouvelle interdiction limitant le libre arbitre de l'individu suscite un orgasme citoyen. Le troupeau, nourri au principe de précaution, a le goût de l'abattoir. Chacun, barricadé derrière son nombril, réduit l'Histoire à sa misérable personne. Dans les villes, le "bobo", sorte de termite, incarne le triomphe de l'abjecte idéologie de la dérision et son racisme anti-pauvres.
L'époque est celle des impostures médiatiques. Les "indignés", ravis de la crèche découvrant la nocivité du capitalisme, les organisations caritatives enseignant aux défavorisés la passivité, les insoumis certifiés conformes de toutes les fausses révolutions, les écologistes vendant des peurs collectives après les religions, les ouvriers se battant pour préserver les outils de l'oppression au lieu de les détruire, etc.
L'auteur prône le retour à la primauté de l'individu, au choix de la vie contre la marchandise. Un rappel au désordre.

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