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Amour, émeute et cuisine
Amour, émeute et cuisine
  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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insurrection
14 août 2009

La java des bons enfants

La java des bons enfants - sur l'attentat d'Emile Henry à la fin du XIXième siècle / Guy Debord & Francis Lemonier (1973), interprété ci-dessus par Les amis d'ta femme : Dans la rue des Bons-Enfants, On vend tout au plus offrant, Y’avait un commissariat Et maintenant, il n’est plus là. / Une explosion fantastique N’en a pas laissé une brique. On crut qu’c’était Fantômas Mais c’était la lutte des classes. / Un poulet zélé vint vite Y porter une marmite Qu’était à renversement, Et la r’tourne imprudemment. / Le brigadier, l’commissaire, Mêlés au poulet vulgaire, Partent en fragments épars Qu’on ramasse sur un buvard. / Contrairement à c’qu’on croyait, Y’en avait qui en avaient. L’étonnement est profond : On peut les voir jusqu’au plafond ! / Voilà bien ce qu’il fallait Pour faire la guerre au palais. Sache que ta meilleure amie, Prolétaire, c’est la chimie ! / Les socialos n’ont rien fait Pour abréger les forfaits D’l’infamie capitaliste, Mais heureusement vient l’anarchiste. / Il n’a pas de préjugés. Les curés seront mangés. Plus d’patries, plus d’colonies, Et tout le pouvoir, il le nie. / Encore quelques beaux efforts, Et disons qu’on se fait fort De régler radicalement L’problème social en suspens. / Dans la rue des Bons-Enfants, Viande à vendre au plus offrant. L’avenir radieux prend place Et le vieux monde est à la casse.

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14 août 2009

La mitraillette

La mitraillette - Yves Montant (?) / Détournement de Jacques Leglou (1969) : Déjà la mère à la maison Nous criait vivez vos passions, Par la fenêtre / Et j'appelais tous les copains, Les petites filles des voisins Pour aller tenir dans nos mains, La mitraillette / C'était celle d'un très vieux cousin Qu'avait rougi du stalinien, Dans l'Espagne en fête / Faut dire que les syndicats bordel, Nous pourchassaient dans les ruelles, Rien qu'à nos têtes / On était déjà les rebelles Qui remplissions toutes les poubelles Des idées anciennes et nouvelles, Sans mitraillettes / Curés, salauds, patrons pêle-mêle Vous n'aurez pas longtemps vie belle, Viendra la fête / Y aura le jeu du plus cruel On empaillera le flic modèle Pour que plus tard on se rappelle, Leur drôle de tête / Faut dire qu'on y mettra du coeur Les pétroleuses étaient nos soeurs, Vienne la tempête / Makhno Villa et Durruti Ont déjà su manier l'outil Qui fait revivre la poésie, La mitraillette / On en refilera même à Bonnot Pour qu'il revienne dans son auto, Trancher des têtes / Et l'on verra cette société Spectaculaire assassinée Par les soviets du monde entier, A coups de mitraillettes.

14 août 2009

Chanson du CMDO

Chanson du CMDO (Conseil pour le Maintien Des Occupations) - Louis Aragon et Jacques Douais (?) / Détournement de Alice Becker-Ho (mai 1968) : Rue Gay-Lussac, les rebelles N'ont qu'les voitures à brûler. Que vouliez vous donc, la belle, Qu'est ce donc que vous vouliez ? / Refrain : Des canons par centaines, Des fusils par milliers, Des canons, des fusils, Par centaines et par milliers / Dites moi comment s'appelle Ce jeu-là que vous jouiez ? La règle en parait nouvelle, Quel jeu, quel jeu singulier ! / Refrain / La révolution, la belle, Est le jeu que vous disiez. Elle se joue dans les ruelles, Elle se joue grâce aux pavés. / Refrain / Le vieux monde et ses séquelles, Nous voulons les balayer. Il s'agit d'être cruel, Mort aux flics et aux curés. / Refrain / Ils nous lancent comme grêle Grenades et gaz chlorés; Nous ne trouvons que des pelles, Des couteaux pour nous armer. / Refrain / Mes pauvres enfants dit-elle, Mes jolis barricadiers, Mon coeur, mon coeur en chancelle Je n'ai rien à vous donner. / Refrain / Si j'ai foi dans ma querelle Je n'crains pas les policiers. Il faut qu'elle devienne celle Des camarades ouvriers. / Refrain / Le Gaullisme est un bordel, Personne n'en peut plus douter. Les bureaucrat's aux poubelles, Sans eux on aurait gagné. / Refrain / Rue Gay-Lussac, les rebelles N'ont qu'les voitures à brûler. Que vouliez vous donc, la belle, Qu'est ce donc que vous vouliez ? / Refrain.

14 août 2009

Il est cinq heures

Il est cinq heures - Jacques Lanzmann, Anne Ségalen et Jacques Dutronc (1968) / Détournement de Jacques Leglou (1968) :  Les 403 sont renversées, La grève sauvage est générale, Les Fords finissent de brûler, Les Enragés ouvrent le bal. / Il est cinq heures, Paris s’éveille. (bis) / Les blousons noirs sont à l’affût, Lance-pierres contre lacrymogènes, Les flics tombent morts au coin des rues, Nos petites filles deviennent des reines. / La tour Eiffel a chaud aux pieds, L’Arc de Triomphe est renversé, La place Vendôme n’est que fumée, Le Panthéon s’est dissipé. / Les maquisards sont dans les gares, À Notre-Dame on tranche le lard, Paris retrouve ses fêtards, Ses flambeurs et ses communards. / Toutes les Centrales sont investies, Les bureaucrates exterminés, Les flics sont sans merci pendus À la tripaille des curés. / Le vieux monde va disparaître, Après Paris, le monde entier. Les ouvriers, sans dieu, sans maître, Autogestionnent la cité. / Il est cinq heures, Le nouveau monde s’éveille. Il est cinq heures, Et nous n’aurons jamais sommeil.

7 août 2009

A bas l'Etat policier

A bas l'Etat policier - Jacques Bériac / Interprétée par Dominique Grange (mai 68) : Puisque la provocation Celle qu’on n'a pas dénoncée Ce fut de nous envoyer En réponse à nos questions Vos hommes bien lunettés Bien casqués bien boucliés Bien grenadés bien soldés Nous nous sommes mis à crier / A bas l'état policier A bas l'état policier A bas l'état policier / Parce que vous avez posté Dans les cafés dans les gares Des hommes aux allures bizarres Pour ficher pour arrêter Les Krivine les Joshua Au nom de je n’sais quelle loi Et beaucoup d’autres encore Nous avons crié plus fort / A bas l'état policier A bas l'état policier A bas l'état policier / Mais ce n’était pas assez Pour venir à bout de nous Dans les facs à la rentrée Vous frappez un nouveau coup Face aux barbouzes, aux sportifs Face à ce dispositif Nous crions assis par terre Des Beaux-arts jusqu’à Nanterre / A bas l'état policier A bas l'état policier A bas l'état policier / Vous êtes reconnaissables Vous les flics du monde entier Les mêmes imperméables La même mentalité Mais nous sommes de Paris De Prague et de Mexico Et de Berlin à Tokyo Des millions à vous crier / A bas l'état policier A bas l'état policier A bas l'état policier.

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7 août 2009

La vie s'écoule, la vie s'enfuit

La vie s'écoule, la vie s'enfuit - sur la grève générale de l'hiver 1960-61 / Raoul Vaneigem & Francis Lemonnier  (1961) : La vie s'écoule, la vie s'enfuit Les jours défilent au pas de l'ennui Parti des rouges, parti des gris Nos révolutions sont trahies / Le travail tue, le travail paie Le temps s'achète au supermarché Le temps payé ne revient plus La jeunesse meurt de temps perdu / Les yeux faits pour l'amour d'aimer Sont le reflet d'un monde d'objets. Sans rêve et sans réalité Aux images nous sommes condamnés / Les fusillés, les affamés Viennent vers nous du fond du passé Rien n'a changé mais tout commence Et va mûrir dans la violence / Brûlez, repaires de curés, Nids de marchands, de policiers Au vent qui sème la tempête Se récoltent les jours de fête / Les fusils sur nous dirigés Contre les chefs vont se retourner Plus de dirigeants, plus d'État Pour profiter de nos combats.

7 août 2009

Makhnovstchina

La Makhnovstchina - Anonyme (Folklore russe 1919) / Traduction de Etienne Roda-Gil en 1968 : Makhnovtchina, Makhnovtchina, Tes drapeaux sont noirs dans le vent. Ils sont noirs de notre peine, Ils sont rouges de notre sang. Ils sont noirs de notre peine, Ils sont rouges de notre sang. / Par les monts et par les plaines, Dans la neige et dans le vent, A travers toute l'Ukraine, Se levaient nos partisans / Au printemps, les traités de Lénine Ont livré l'Ukraine aux Allemands. A l'automne la Makhnovtchina Les avaient jetés au vent / Makhnovtchina, Makhnovtchina Tes drapeaux sont noirs dans le vent. Ils sont noirs de notre peine Ils sont rouges de notre sang / L'armée blanche de Déquinine Est entrée en Ukraine en chantant, Mais bientôt la Makhnovtchina L'a dispersé dans le vent. Makhnovtchina, Makhnovtchina, Armée noire de nos partisans, Qui voulaient chasser d'Ukraine A jamais tous les tyrans. Makhnovtchina, Makhnovtchina Tes drapeaux sont noirs dans le vent. Ils sont noirs de notre peine, Ils sont rouges de notre sang.

Version concert des Bérurier Noir

7 août 2009

La Ravachole

La Ravachole - Sébastien Faure (1893) : Dans la grande ville de Paris, Dans la grande ville de Paris, Il y a des bourgeois bien nourris, Il y a des bourgeois bien nourris, Il y a des miséreux, Qui ont le ventre creux, Dansons la Ravachole Vive le son, vive le son, Dansons la Ravachole, Vive le son de l'explosion! / REFRAIN: Ah, ça ira, ça ira, ça ira, Tous les bourgeois goûteront de la bombe, Ah, ça ira, ça ira, ça ira, Tous les bourgeois on les sautera! / Il y a des magistrats vendus, Il y a des magistrats vendus, Il y a des financiers ventrus, Il y a les argousins, Mais pour tous ces coquins, Il y de la dynamite, Vive le son, vive le son, Il y a de la dynamite, Vive le son de l'explosion! / REFRAIN / Il y a les sénateurs gâteux, Il y a les sénateurs gâteux, Il y a les députés véreux, Il y a les députés véreux, Il y a les généraux, Assassins et bourreaux, Bouchers en uniformes, Vive le son, vive le son, Bouchers en uniformes, Vive le son de l'explosion! / REFRAIN / Il y a des hôtels des richards, Il y a des hôtels des richards, Tandis que les pauvres clochards, Tandis que les pauvres clochards, À demi morts de froids, Et soufflant dans leurs doigts, Refilent la comète, Vive le son, vive le son, Refilent la comète, Vive le son de l'explosion! / REFRAIN / Ah nom de Dieu, faut en finir, Ah nom de Dieu, faut en finir, Assez longtemps geindre et souffrir, Assez longtemps geindre et souffrir, Pas de guerre à moitié, Plus de lâche pitié! Mort à la bourgeoisie, Vive le son, vive le son, Mort à la bourgeoisie, Vive le son de l'explosion!

7 août 2009

Elle n'est pas morte

Elle n'est pas morte - Eugène Pottier (1886) : On l'a tuée à coups de chass'pots, A coups de mitrailleuses, Et roulée avec son drapeau Dans la terre argileuse. Et la tourbe des bourreaux gras Se croyait la plus forte. / Tout ça n'empêch' pas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! / Comme faucheurs rasant un pré, Comme on abat des pommes, Les Versaillais ont massacré Pour le moins cent mille hommes. Et les cent mille assasinats Voyez c'que ça rapporte. / Tout ça n'empêch' pas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! / On a bien fusillé Varlin, Flourens, Duval, Millière, Ferré, Rigault, Toni Moilin, Gavé le cimetière. On croyait lui couper les bras Et lui vider l'aorte. / Tout ça n'empêch' pas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! / Ils ont fait acte de bandits Comptant sur le silence, Ach'vé les blessés dans leurs lits, Dans leurs lits d'ambulance. Et le sang inondant les draps Ruisselait sous la porte. / Tout ça n'empêch' pas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! / Les journalistes policiers Marchands de calomnies, Ont répandu sur nos charniers Leurs flots d'ignominie. Les Maxim' Ducamps, les Dumas, Ont vomi leur eau-forte. / Tout ça n'empêch' pas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! / C'est la hache de Damoclès Qui plane sur leurs têtes. A l'enterrement de Vallès Ils en étaient tout bêtes. Fait qu'on était un fier tas A lui servir d'escorte ! / Ce qui prouve en tout cas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! / Bref, tout ça prouve aux combattants Qu'Marianne a la peau brune, Du chien dans l'ventre, et qu'il est temps D'crier "Vive la Commune !" Et ça prouve à tous les Judas Qu'si ça marche de la sorte, Ils sentiront dans peu, nom de dieu ! Qu'la Commune n'est pas morte !

4 août 2009

Emeutes en europe pour les années 2007-2008

Emeutes_en_europe_2007_2008blog

Carte réalisée par Alain Bertho, professeur d'anthropologie à Paris 8

    Est-il nécessaire de commenter cette carte ? Sans doute non, tant à elle seule elle suffit à révéler les multiples tensions qui traversent notre vieille europe, et en particulier la france et la grèce. Disons simplement, pour aller vite, que l'intérêt d'une telle carte est de montrer ce que les médias tentent de dissimuler chaque jour de plus en plus vainement : qu'une certaine "violence" émeutière se déploie depuis quelques années sur le continent, icelle "violence" veut légitimement répondre et s'opposer, pour l'essentiel, à la violence réelle et quotidienne, répressive et agressive, du capitalisme mondialisé. Que la plupart des médias aient choisi de ne l'évoquer que sous l'angle de la délinquance ne surprendra pas et ne change décidément rien à l'affaire, cette carte souligne assez qu'il s'agit bien plutôt au moins d'une résistance qui s'organise progressivement contre le monde-marchandise, au mieux d'une insurrection qui vient.

Comité stéphanois

P.S : on pourra utilement aller voir l'intéressant site d'Alain Bertho en cliquant ici.

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