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Amour, émeute et cuisine
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  • Quelques pensées sur la civilisation, considérée dans ses aspects politiques, "philosophiques", et culinaires, entre autres. Il y sera donc question de capitalisme, d'Empire, de révolte, et d'antiterrorisme, mais aussi autant que faire se peut de cuisine.
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24 juin 2019

Week-end de lutte contre Center Parcs et son monde

Week-end de lutte contre center parcs

[Jura] Week-end de lutte contre Center Parcs et son monde

Publié le 22/06/2019 | Mise à jour le 24/06/2019

Le premier week-end de juillet, la Coordination Center Parcs Ni Ici Ni Ailleurs organise dans le Jura des moments d’information et de rencontre contre les projets de la multinationale Pierre-et-Vacances.


Alors que les trois projets de Center Parcs envisagés en Bourgogne-Franche-Comté et Rhône-Alpes sont à l’arrêt (la convention liant la Région BFC à Pierre & Vacances étant "caduque" pour reprendre les termes du délégué au tourisme Patrick Ayache, et le projet de Roybon étant stoppé par des occupations et des recours en justice), les élus locaux de Poligny et des environs ne baissent toujours pas les bras.

Pour preuve, suite à la déclaration faite par le maire de Poligny, à la fin du mois de mai, la Communauté de Communes Coeur de Jura Arbois-Poligny-Salins a fait appel de la décision du Tribunal Administratif relative au recours déposé par Le Pic Noir à l’encontre de la modification du PLU. Ceci alors que les nombreux problèmes soulevés par les divers opposants aux projets sont toujours présents (forêt malmenée, argent public dilapidé, zones naturelles dévastées, création d’emplois factices, ...) et certains d’une actualité accrue (récurrents problèmes d’eau dans le département).

Effectivement, qu’un Center Parcs ou d’autres travaux soient envisagés dans la forêt de Poligny, les nuisances restent identiques. Et l’argumentaire pour justifier la course au profit similaire. Détruire l’environnement pour garantir des emplois (précaires, sous payés, aliénants, superflus), et ce à n’importe quel coût, voilà la recette qui nous est proposée ! Nous ne voulons pas la goûter. Même pas pour "essayer".

C’est dans ce contexte que l’Assemblée d’Opposant.e.s à Center Parcs invite la population, dans toute sa diversité, à participer à plusieurs moments d’action à Poligny et à Lons-le-Saunier afin de continuer de s’opposer à Center Parcs et au monde qui va avec. Alors n’hésitez pas, rejoignez-nous !

VENDREDI 05 JUILLET – POLIGNY
CINÉ-COMTÉ – 7€
20h15 : Accueil et infokiosque / 20h30 : Diffusion puis discussion
Diffusion du film "Le temps des forêts" (1h43) de François-Xavier Drouet.
Projection suivie d’un débat avec des forestiers en lutte dans le Jura.
Synopsis : "Symbole aux yeux des urbains d’une nature authentique, la forêt française vit une phase d’industrialisation sans précédent. Mécanisation lourde, monocultures, engrais et pesticides, la gestion forestière suit à vitesse accélérée le modèle agricole intensif. Du Limousin aux Landes, du Morvan aux Vosges, Le Temps des forêts propose un voyage au cœur de la sylviculture industrielle et de ses alternatives. Forêt vivante ou désert boisé, les choix d’aujourd’hui dessineront le paysage de demain."

SAMEDI 06 JUILLET - POLIGNY
10h00 : COUR de la MAIRIE
Rendez-vous afin de continuer d’afficher notre commune opposition à Center Parcs, au tourisme de masse et au monde qui les a rendus possibles.
Rassemblements et manifestations se sont succédé ces dernières années à Poligny sans, pour le moment, faire changer d’avis l’élite en place à la Mairie. Faisons de cet appel à investir la cour de la Mairie un moment vivant et de rencontres qui pourra faire vaciller l’opinion des élus locaux, qu’ils siègent ici ou auprès de la Communauté de Communes. Le rapport de force construit par les composantes en lutte depuis plusieurs années doit être consolidé et amplifié. Continuons d’afficher notre présence, persévérons à montrer que d’autres possibles sont à portée de main et insufflons un revirement de situation. Pour cela, banderoles, instruments de musique, masques, pancartes, slogans, chansons, maquillages, déguisements et bonne humeur seront les bienvenus.

SAMEDI 06 JUILLET - LONS-le-SAUNIER
Centre Social, 2 Rue de Pavigny – PRIX LIBRE
19h30 : Accueil et infokiosque / 20h00 : Présentations et débat
Échanges autour du tourisme de demain, la gentrification en milieu urbain et la bulldozérisation en milieu rural, sur l’aménagement du territoire, ses objectifs et ses conséquences.
– L’Office de l’Anti-Tourisme, actif principalement à Grenoble, proposera une critique complète du tourisme de masse.
– La Guillotière n’est pas à vendre, basée logiquement à Lyon, exposera le cas d’un quartier dont la population pauvre est inlassablement chassée par la « pression immobilière ».
– L’Assemblée d’Opposant.e.s à Center Parcs, agissant dans le Jura, s’exprimera autour de la lutte contre un projet d’infrastructure touristique devant grignoter des espaces boisés.

Contact : assembleecontrecenterparc@lists.riseup.net

Source : DijoncterInfo

Center parcs ni ici ni ailleurs

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24 février 2020

Vingt-deuxième festivité : L'ACAB démis des Césars !

Vingt-deuxième festivité : Ce fut alors que la plupart des habitants du pays s'enfonçaient dans une misère des plus cruelles, et qu'en conséquence la lutte sociale battait son plein depuis de nombreux mois, que l'intelligentsia du cinéma français, réunissant tout son courage, se joignit à la légitime colère du peuple en appelant à signer une pétition pour dénonçer le fonctionnement de l'académie des césars.

Mathieu Kassovitz

24 novembre 2023

Histoire de la bourgeoisie en France II : Les temps modernes

Régine Pernoud, Histoire de la bourgeoisie en France II

Histoire de la bourgeoisie en France II : Les temps modernes, de Régine Pernoud.

4e de couverture : Après la grande aventure de ses débuts, la bourgeoisie consolide so pouvoir. Elle connaît son apogée au XIIe siècle. Son influence s'étend désormais aussi bien au domaine intellectuel et culturel que commercial et financier. Une véritable classe sociale se constitue qui impose sa prépondérance entre 1789 et 1830. Forte, mais pusillanime : la bourgeoisie fait chèrement payer les peurs qu'on lui inspire et verrouille jalousement ses richesses. Seuls l'organisation de la classe ouvrière et l'impôt sur le revenu l'atteindront dans ce qu'elle a de plus cher, la sécurité et le profit, cet idéal bourgeois qui balaya irrémédiablement la devise chevaleresque "Vaillance et largesse". Commencé en 1007, cette grande fresque entreprise par Régine Pernoud s'achève avec ce deuxième tome, sur la Belle Époque. Près de 900 ans d'une histoire foisonnante de détails. La seule synthèse réalisée à ce jour sur le sujet.

Extrait n°1 : Or, tout en étant lui-même de naissance noble et devenu homme d'Église sans vocation, Richelieu allait consommer la défaite de la noblesse. Celle-ci n'était déjà plus en réalité que l'ombre d'elle-même : ruinée le plus souvent par la baisse de valeur des anciens revenus fixes, écartée tant de l'administration du domaine dans un État de plus en plus centralisé où partout avaient accès les officiers royaux, que de l'exercice de la justice dans lequel, précisément, elle s'était vue supplantée par la bourgeoisie.

Extrait n°2 : Pour la deuxième fois au cours de son histoire, la bourgeoisie met à profit des circonstances critiques, intérieures et extérieures, pour tenter de s'assurer le pouvoir politique : sa première tentative avait été, avec Étienne Marcel, le fait d'une bourgeoisie marchande. Il s'agira cette fois d'une bourgeoisie parlementaire. Mais, dans les deux cas, les bourgeois prendront prétexte de mouvements populaires et paraîtront défendre les intérêts du peuple. L'équivoque reparaîtra lors de leur troisième tentative, en 1789.

Extrait n°3 : C'est un trait marquant de l'histoire économique de l'Europe que le développement du capitalisme commercial ait précédé celui du capitalisme industriel ; à la fin du XVIIIe siècle, cette dictature du commerce est très nette ; elle se manifeste notamment dans les progrès de l'industrie rurale et domestique, aux dépens des cadres corporatifs.

Extrait n°4 : Introduire dans les institutions de la monarchie restaurée une part de l'héritage révolutionnaire, c'est donc mettre le bien et le mal sur un pied d'égalité. A ces hommes tournés vers le passé on devra toutes les réactions "ultras" et les assimilations sommaires, telles que celle entre le trône et l'autel, qui pèsera si lourdement sur le destin de l'Église de France au XIXe siècle.

3 avril 2024

Citations situationnistes et debordiennes !

Situationnistes copier

Citation n°1 : "L'emploi du magnétophone pour instruire des sujets endormis entreprend de réduire la réserve onirique de la vie à des fins utilitaires dérisoires ou répugnantes.

Internationale situationniste N°1, "Amère victoire du surréalisme" - 1958

Karl Marx copier1

Citation N°2 : "L'odeur d'œufs pourris que répand l'idée de Dieu enveloppe les crétins mystiques de la « beat generation » américaine, et n'est même pas absente des déclarations des « angry young men »."

Internationale situationniste N°1, "Le bruit et la fureur" - 1958

Karl Marx copier1

Citation n°3 : "Un mouvement plus libérateur que le surréalisme de 1924 - auquel Breton promettait de se rallier s'il venait à paraître - ne peut pas se constituer facilement, parce que son caractère libérateur dépend maintenant de sa mainmise sur les moyens matériels supérieurs du monde moderne."

Internationale situationniste N°1, "Le bruit et la fureur" - 1958

Karl Marx copier1

Citattion n°4 : "Si l'on n'est pas surréaliste, c'est pour ne pas s'ennuyer."

Internationale situationniste N°1, "Le bruit et la fureur" - 1958

Karl Marx copier1

Citation n°5 : "Le sentiment de l'importance du gain dans le jeu, qu'il s'agisse de satisfactions concrètes ou plus souvent illusoires, est le mauvais produit d'une mauvaise société."

Internationale situationniste N°1, "Contribution à une définition situationniste du jeu" - 1958

Karl Marx copier1

Citation n°6 : "La vie courante, conditionnée jusqu'ici par le problème des subsistances, peut être dominée rationnellement - cette possibilité est au cœur de tous les conflits de notre temps - et le jeu, rompant radicalement avec un temps et un espace ludiques bornés, doit envahir la vie entière. La perfection ne saurait être sa fin au moins dans la mesure où cette perfection signifie une construction statique opposée à la vie. Mais on peut se proposer de pousser à sa perfection la belle confusion de la vie."

Internationale situationniste N°1, "Contribution à une définition situationniste du jeu" - 1958

Karl Marx copier1

Citation n°7 : "Le jeu est ressenti comme fictif du fait de son existence marginale par rapport à l'accablante réalité du travail, mais le travail des situationnistes est précisément la préparation de possibilités ludiques à venir."

Internationale situationniste N°1, "Contribution à une définition situationniste du jeu" - 1958

Karl Marx copier1

Citation n°8 : "On ne va pas se contenter d'essais empiriques d'environnements dont on attendrait des surprises, par provocation mécanique. La direction réellement expérimentale de l'activité situationniste est l'établissement, à partir de désirs plus ou moins nettement reconnus, d'un champ d'activité temporaire favorable à ces désirs."

Internationale situationniste N°1, "Problèmes préliminaires à la construction d'une situation" - 1958

Karl Marx copier1

Citation n°9 : "On peut dire que la construction des situations remplacera le théâtre seulement dans le sens où la construction réelle de la vie a remplacé toujours plus la religion."

Internationale situationniste N°1, "Problèmes préliminaires à la construction d'une situation" - 1958

Karl Marx copier1

Citation n°10 : "Le retard dans le passage de la décomposition à des constructions nouvelles est lié au retard dans la liquidation révolutionnaire du capitalisme."

Internationale situationniste N°1, "Définitions" - 1958

Karl Marx copier1

Citation n°11 : "Nous ne prolongerons pas les civilisations mécaniques et l'architecture froide qui mènent à fin de course aux loisirs ennuyés."

Internationale situationniste N°1, "Formulaire pour un urbanisme nouveau", Gilles Ivain - 1958

Karl Marx copier1

Citation n°12 : "Nous nous proposons d'inventer de nouveaux décors mouvants."

Internationale situationniste N°1, "Formulaire pour un urbanisme nouveau", Gilles Ivain - 1958

Karl Marx copier1

Citation n°13 : "L'architecture est le plus simple moyen d'articuler le temps et l'espace, de moduler la réalité, de faire rêver."

Internationale situationniste N°1, "Formulaire pour un urbanisme nouveau", Gilles Ivain - 1958

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Citation n°14 : "L'architecture de demain sera donc un moyen de modifier les conceptions actuelles du temps et de l'espace. Elle sera un moyen de connaissance et un moyen d'agir."

Internationale situationniste N°1, "Formulaire pour un urbanisme nouveau", Gilles Ivain - 1958

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Citation n°15 : "Une maladie mentale a envahi la planète : la banalisation. Chacun est hypnotisé par la production et le confort - tout-à-l'égoût, ascenseur, salle de bains, machine à laver."

Internationale situationniste N°1, "Formulaire pour un urbanisme nouveau", Gilles Ivain - 1958

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Citation n°16 : "Entre l'amour et le vide-ordure automatique la jeunesse de tous les pays a fait son choix et préfère le vide-ordure."

Internationale situationniste N°1, "Formulaire pour un urbanisme nouveau", Gilles Ivain - 1958

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Citation n°17 : "L'art peut cesser d'être un rapport sur les sensations pour devenir une organisation directe de sensations supérieures. Il s'agit de produire nous-mêmes, et non des choses qui nous asservissent."

Internationale situationniste N°1, "Thèses sur la révolution culturelle", Guy Debord - 1958

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Citation n°18 : "Il n'y a pas de liberté dans l'emploi du temps sans la possession des instruments modernes de construction de la vie quotidienne. L'usage de tels instruments marquera le saut d'un art révolutionnaire utopique à un art expérimental."

Internationale situationniste N°1, "Thèses sur la révolution culturelle", Guy Debord - 1958

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Citation n°19 : "La question de l'automation est la plus chargée de possibilités positives et négatives."

Internationale situationniste N°1, "Les situationnistes et l'automation", Asger Jorn - 1958

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Citation n°20 : "Selon le résultat, on peut aboutir à un abrutissement total de la vie de l'homme, ou à la possibilité de découvrir en permanence des nouveaux désirs. Mais ces nouveaux désirs ne se manifesteront pas tout seuls, dans le cadre orppressif de notre monde. Il faut une action commune pour les détecter, les manifester, les réaliser."

Internationale situationniste N°1, "Les situationnistes et l'automation", Asger Jorn - 1958

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Citation n°21 : "Disons nettement que tous les situationnistes conserveront l'héritage des inimitiés de leurs groupements constitutifs, et qu'il n'y a pas de retour possible pour ceux que nous avons une fois été contraints de mépriser."

Internationale situationniste N°1, "Pas d'indulgence inutile", Michèle Bernstein - 1958

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Citation n°22 : "Il faut voir quand une rencontre dans une tâche collective concrète devient impossible, mais aussi chercher si cette rencontre, dans des circonstances changées, ne redevient pas possible et souhaitable, entre des  personnes qui ont pu se garder une certaine estime."

Internationale situationniste N°1, "Pas d'indulgence inutile", Michèle Bernstein - 1958

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Citation n°23 : "Nous ne reconnaissons pas nos contemporains dans ceux qui se satisfont de trop peu."

Internationale situationniste N°2, "Les souvenirs au-dessous de tout" - 1958

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Citation n°24 : "Un art populaire ne peut pas correspondre actuellement aux conceptions du peuple, car le peuple tant qu'il ne participe pas activement à la création artistique, ne conçoit que les formalismes historiquement imposés. Ce qui caractérise un art populaire est une expression vitale, directe et collective..."

Internationale situationniste N°2, "Ce que sont les amis de 'COBRA' et ce qu'ils représentent" - 1958

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Citation n°25 : "La gauche et la droite étaient d'accord sur une image de la misère, qui est la privation alimentaire. La gauche et la droite étaient aussi d'accord sur l'image d'une bonne vie. C'est la racine de la mystification qui a défait le mouvement ouvrier dans les pays industrialisés."

Internationale situationniste N°2, "Le tournant obscur" - 1958

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Citation n°26 : "Si nos idées mêmes ont un côté utopique et vague, ceci provient moins, à ce stade primitif, de l'impossibilité de vérifier par la pratique une première partie de nos hypothèses, que de notre incapacité de les penser assez rigoureusement en commun."

Internationale situationniste N°2, "Le tournant obscur" - 1958

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Citation n°27 : "Le monde dans lequel nous vivons, et d'abord dans son décor matériel, se découvre de jour en jour plus étroit. Il nous étouffe. Nous subissons profondément son influence ; nous y réagissons selon nos instincts au lieu de réagir selon nos aspirations. En un mot, ce monde commande à notre façon d'être, et par là nous écrase. Ce n'est que de son réaménagement, ou plus exactement de son éclatement, que surgiront les possibilités d'organisation, à un niveau supérieur, du mode de vie."

Internationale situationniste N°2, "Essai de description psychogéographique des Halles", Abdelhafid Khatib - 1958

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Citation n°28 : "La place des Victoires est une place de défense des quartiers bourgeois (dans le même esprit de lutte des classes transportée dans l'urbanisme il faut citer l'écrasant Palais de Justice de Bruxelles, à la limite des quartiers pauvres)."

Internationale situationniste N°2, "Essai de description psychogéographique des Halles", Abdelhafid Khatib - 1958

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Citation n°29 : "Les institutions concentrées dans cet espace restreint en font, pratiquement et symboliquement, un périmètre défensif des beaux quartiers du capitalisme."

Internationale situationniste N°2, "Essai de description psychogéographique des Halles", Abdelhafid Khatib - 1958

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Citation n°30 : "Après l'abrutissement que la radio, la télévision, le cinéma et le reste, entretiennent maintenant, l'extension des loisirs sous un autre régime appellera des initiatives bien plus hardies."

Internationale situationniste N°2, "Essai de description psychogéographique des Halles", Abdelhafid Khatib - 1958

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24 avril 2024

Cuisine ripaille et soûlographie en littérature : Au-dessous du volcan

Préface : Dans la Kabbale juive, l'abus des pouvoirs magique est comparé à l'ivresse ou à l'abus du vin, et s'exprime, si j'ai bonne mémoire, par le mot hébreu sod.

[...]

...et William James, sinon Freud, pourrait être d'accord avec moi quand j'affirme que les agonies de l'ivrogne trouvent une très exacte similitude dans les agonies du mystique qui a abusé de ses pouvoirs. Ici le Consul a mélangé toute l'affaire d'une façon magnifiquement ivre : au Mexique, le mescal est une boisson du tonnerre de Dieu, mais une boisson que l'on peut obtenir dans n'importe quelle cantina plus facilement, si je puis dire, que le whisky écossais dans l'impasse des Deux-Anges. (Soit dit en passant, je m'aperçois que j'ai fait tort au mescal et à la tequila qui sont des boissons que j'aime beaucoup, et pour cela je devrais peut-être présenter des excuses au gouvernement mexicain.) Mais le mescal est aussi une drogue que l'on prend sous la forme de "boutons de mescal", et la transcendance de ses effets est une des épreuves bien connues des occultistes. Il semble que le Consul soit arrivé à confondre les deux états, et après tout peut-être n'a-t-il pas tort.

[...]

Sur un de ses plans, l'ivresse du Consul doit symboliser l'ivresse universelle pendant la guerre, pendant la période qui l'a précédée, n'importe quand.

[...]

 

Le livre : M. Laruelle se versa un autre anis. Il buvait de l'anis parce que ça lui rappelait l'absinthe. Son visage s'était revêtu de pourpre sombre et sa main tremblotait contre la bouteille, sur l'étiquette de laquelle un démon écarlate lui brandissait une fourche au nez.

" - Je voulais le persuader de partir se faire déalcoholiser", disait le Dr. Vigil. Il buta sur le mot en français et poursuivit en anglais. "Mais j'étais si malade moi-même ce jour-là après le bal que je souffre, physique, réellement. C'est très mauvais, car nous médecins devons nous comporter comme apôtres. Vous vous rappelez, nous avions joué au tennis ce jour-là aussi. Eh bien, après que j'ai reconduit le Consul à son jardin, j'envoya un gamin descendre voir s'il viendrait pour quelques minutes frapper ma porte. Je saurais gré à lui, sinon, s'il lui plaît de m'écrire un mot, si boire ne l'a pas toué déjà."

M. Laruelle sourit.

"Mais ils sont partis, continua l'autre, et oui, je pense demander à vous aussi ce jour là si vous l'aviez reconduit à sa maison."

"Il était chez moi quand vous avez téléphoné, Arturo."

"Oh, je sais,  mais nous avions pris une si horrible soûlerie cette nuit avant, si perfectamente borracho, qu'il me semble, le Consul est aussi malade que je suis." Le Dr. Vigil hocha la tête. "La maladie n'est pas seulement dans corps, mais dans cette partie habituée à être appelle : l'âme. Pauvre ami, il dépenser son argent sur terre dans de telles tragédies continues."

M. Laruelle vida son verre.

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18 octobre 2016

Pourquoi nous détestons la police

Pourquoi nous détestons la police

 

Parce que bientôt plus un geste, plus une rue, plus aucun recoin de nos existences n'échapperont à sa surveillance, à sa manière mal embouchée de punir. Nous détestons la police, oui, parce que nous détestons le contrôle.

Nous détestons la police, parce qu'elle est cette incarnation sur le terrain de nos existences de tout ce qui veut notre bien au détriment de nous-mêmes. Nous détestons la police, oui, parce qu'en enfants perdus et joyeux que nous sommes, nous refusons toutefois d'être infantilisés.

Nous détestons la police, parce qu'elle a pour objet de nous enceindre dans une légalité qui n'a rien d'une partie de plaisir, puisqu'il est patent que la loi, en se fondant sur l'exception, ne garantit jamais la liberté mais bel et bien toujours l'exclusion. Autrement dit, nous détestons la police parce qu'elle est ce dispositif qui assure férocement le maintient de la plèbe dans une situation de survie misérable, et qu'il s'ensuit qu'elle a pour fonction principale de protéger ceux qui ont de ceux qui n'ont pas, "l'individualiste" avoir-marchand mortifère de l'être-en-commun libre et vital - nous sommes contre la police parce que de notre côté nous ne voulons que le règne égalitaire du don et du partage, et qu'aucun autre règne ne saurait trouver grâce à nos yeux.

Nous détestons la police, parce qu'elle ne nous fait que tristement rire, non pas d'elle, mais à ses dépens lors de ces quelques moments où nous sommes happés par le jeu ou par l'un de ces fameux chefs-d'oeuvre dont le cinéma français possède le secret, tel que le très sérieux "gendarme de Saint-Tropez", ou le ô combien comique "L627".

Nous détestons la police, parce qu'elle est cet appareil de coagulation des choses telles qu'elles sont présentement, cet appareil au sein duquel dès lors rien n'est plus aimable que l'incompétence : un "bon flicard" s'avère toujours plus nuisible à la vie réelle qu'un flic inefficace. Nous la détestons, parce qu'en tant que bras armé de ce qui nous tue lentement mais sûrement, elle est l'un des principaux remparts empêchant l'effondrement d'une civilisation à l'agonie pourtant depuis près de cinquante ans.

Nous détestons la police parce qu'il n'y a d'ordre qu'injuste et inégalitaire - et d'abord injuste d'être inégalitaire -, et que nous sommes pour cette égalité sans laquelle n'existe ni justice ni liberté. Nous la détestons, oui, parce qu'elle a presque toujours été du côté des collaborations les plus funestes, parce qu'elle a permis nombre de rafles et déporté nos aïeux dans des camps, parce qu'elle a noyé certains de nos parents dans la seine, enfermé expulsé ou tué nos ami.e.s, parce que nous n'oublions ni Mesrine ni Baader ni Meinhof ni Malik Oussekine, ni Rémi Fraisse ni Zied et Bouna, ni non plus tant d'autres qui chaque année se pendent soi-disant aux radiateurs des commissariats, et nous en passons.

Bref, nous détestons la police, oui, parce qu'entre la vie que nous exigeons et la misérable survie à laquelle présentement l'Empire-marchand nous assigne, celle-ci sera toujours cet obstacle qui nous fait face afin de sauvegarder la seconde, et plus encore maintenant qu'elle est à son crépuscule.

Enfin, parce que la police est la pseudo-paix réellement armée pour la guerre "sociale",

nous assumons ici de nous organiser contre elle pour assurer notre auto-défense.

L'A.E.C., le 18 octobre 2016

 

_____________________________

Ce texte est tiré d'un autre (dont nous ignorons l'origine) que nous avons légèrement modifié, notamment en remplaçant "nous haïssons" par "nous détestons", parce que de notre côté nous ignorons la haine, laquelle par ailleurs nous semble toujours plus excessive que radicale. Que la détestation nous suffise, c'est l'évidence, et la colère qui l'accompagne.

Nous laissons à dispositon ci-dessous le texte d'origine :

Pourquoi nous haïssons la police

24 janvier 2019

Tout est foutu mais on rigole bien : le jeu des "philosophes"

Tout est foutu mais on rigole bien

LE JEU DES "PHILOSOPHES"

Apprenons ensemble à reconnaître un authentique penseur d'un simple scribouillard au service du pouvoir bourgeois :

1 - Selon vous, lequel des deux individus suivant est réellement philosophe ? 

Luc Ferry copier

Giorgio Agamben copier

 

2 - Selon vous, et sachant que seule la seconde a fait des études supérieures, laquelle des deux personnes ci-dessous est ou a été à la fois fin stratège, grand penseur et belle plume à ses heures perdues ?

Guy Debord copier

Raphaël Enthoven copier

 

3 - Selon vous, et sachant que la première ne méritât pas même que nous répondions à l'un des siens par un ouvrage intitulé "Misère de la prospérité : la religion marchande et ses amis", laquelle des deux personnes ci-dessous vous semble être d'une brillante lucidité ?

Pascal Bruckner copier

Célia Izoard copier

 

4 - Selon vous, et sachant que le premier fut un proche de M. Saakachvili et un lobbyiste pour n'importe-quoi, quand la seconde fut une amie d'A. Breton et une "surréaliste-critique" sans compromissions, qui des 2 humains ci-dessous a œuvré et continue d'œuvrer à la libre pensée ?

Raphaël Glucksmann copier

Annie Le Brun copier

 

5 - Selon vous, et sachant que le premier est le responsable plus ou moins lointain de milliers de morts quand le second l'est lui de milliers de rires, lequel des deux personnages suivant connaît au moins une bribe d'intelligence ? (indice : seule la seconde photo est réellement truquée)

Dracula Levy 01 copier

Benny Hille en mr Hyde 01 copier

 

6 - Selon vous, et sachant que le premier est un bourgeois "philosophe" qui aime à dire que "la mort fait partie de la vie" et d'autres poncifs du même acabit pour cacher joyeusement - quoique bien mal - son amour du capitalisme, quand le second s'est affronté en profondeur à la question du lien entre Éros et Thanatos, et ce non sans prendre quelques risques et provoquer quelques scandales révolutionnaires, qui des deux êtres humains ci-dessous vous semble avoir œuvré réellement à la compréhension de la condition humaine ?

André Compte-Sponville copier

Georges Bataille copier

19 décembre 2010

"l'écoeurement" n°01, la revue du désoeuvrement actif

Couv revue l'écoeurement copiernet

ICI

en pdf

L'objet et les perspectives de "l'écoeurement" sont, comme le laisse à l'évidence deviner sa lecture, de prendre part à la guerre civile en cours, politiquement, métaphysiquement, mais aussi pratiquement et si possible avec humour. Il ne s'agit pas d'y trouver seulement des articles de fond, même si cela veut constituer la majeure partie de la revue, car il est apparu important à ses auteurs de proposer en sus un certain nombre de conseils pratiques, afin d'agrandir l'autonomie de chacun d'entre nous. Ainsi trouvera-t-on une recette sur les deux dernières pages de ce numéro. On peut contacter la rédaction de "l'écoeurement" à cette adresse : revuecoeurement@gmail.com

N'hésitez pas à y faire parvenir infos, articles, graphiques et conseils pratiques, à condition bien entendu que ce soit en relation avec le contenu.

Quelques écoeurés

12 avril 2014

Note sur la suppression générale des partis politiques

Note sur la suppression générale des partis politiques (1950)

Notes sur la suppression générale des partis politiques, de Simone Weil, 1950 (écrit en 1940).

Extrait n°1 : L'idée de parti n'entrait pas dans la conception politique française de 1789, sinon comme mal à éviter. Mais il y eut le club des Jacobins. C'était d'abord seulement un lieu de libre discussion. Ce ne fut aucune espèce de mécanisme fatal qui le transforma. C'est uniquement la pression de la guerre et de la guillotine qui en fit un parti totalitaire.

Extrait n°2 : S'il y a eu en 1789 une certaine expression de la volonté générale, bien qu'on eût adopté le système représentatif faute de savoir en imaginer un autre, c'est qu'il y avait eu bien autre chose que des élections. Tout ce qu'il y avait de vivant à travers tout le pays - et le pays débordait alors de vie - avait cherché à exprimer une pensée par l'organe des cahiers de revendications.

Extrait n°3 : Mais aucune quantité finie de pouvoir ne peut jamais être en fait regardée comme suffisante, surtout une fois obtenue. Le parti se trouve en fait, par l'effet de l'absence de pensée, dans un état continuel d'impuissance qu'il attribue toujours à l'insuffisance du pouvoir dont il dispose. Serait-il maître absolu du pays, les nécessités internationales imposent des limites étroites.

Extrait n°4 : C'est en désirant la vérité à vide et sans tenter d'en deviner d'avance le contenu qu'on reçoit la lumière. C'est là tout le mécanisme de l'attention.

Extrait n°5 : Presque partout - et même souvent pour des problèmes purement techniques - l'opération de prendre parti, de prendre position pour ou contre, s'est substituée à l'obligation de la pensée. C'est là une lèpre qui a pris origine dans les milieux politiques, et s'est étendue, à travers tout le pays, presque à la totalité de la pensée. Il est douteux qu'on puisse remédier à cette lèpre, qui nous tue, sans commencer par la suppression des partis politiques.

7 décembre 2012

Contre le travail et ses apôtres (extrait de Non Fides n°IV)

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Car l’ouvriérisme n’est pas pour rien dans la démocratisation de ce culte: les batailles pour le droit au travail (ça résonne comme un échos à la vieille rengaine « Mais il y a des gens qui sont morts pour que tu aies le droit de vote !! ») ont commencé avec la constitution de ce qui s’appelle encore aujourd’hui le Mouvement Social, lui-même ayant pris part à l’enterrement des mouvements insurrectionnels caractérisés par le cassage en règle de machines et d’usines. Aussi, après la "mort" de l’exploité révolté, surgit une autre « figure », avec la bonne imagerie du prolo musclé, qui sue courbé sur sa machine, plein de ténacité face à l’adversité et la douleur, les parades d’ouvriers pour le premier mai avec force banderoles « sauvez nos emplois et nos salaires », « sauvez notre profession », « l’industrie automobile doit survivre », ou encore « pour la défense de la métallurgie en Lorraine », « 3000 euros par mois dès maintenant c’est possible ! » et autres hymnes bien puants incitant à être fier de sa condition. Une imagerie où la faucille ne sert plus à égorger le contremaître, ni le marteau à défoncer le métier à tisser, mais à représenter le travail dans toute sa splendeur.

Apache éditions

21 décembre 2013

Carte de France des vins

Carte vins de France 01 copier

Carte de France des vins

Légende :

Carré vin d'AlsaceVins d'Alsace - Cépages rouges : pinot noir / Cépages blancs : riesling, gewurztraminer, sylvaner, pinot gris, muscat blanc, muscat rose, muscat ottonel, pinot blanc (klevner).

 

Carré Vin de BordeauxVins de Bordeaux - Cépages rouges : merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc, villard noir, côt, carménère, fer servadou, et petit verdot / Cépages blancs : sémillon, sauvignon, muscadelle, ugni blanc, colombard, merlot blanc, chardonnay, et villard blanc.

 

Carré Vin de BourgogneVins de Bourgogne - Cépages rouges : pinot noir, gamay, pinot gris, et césar / Cépages blancs : chardonnay, aligoté, muscadet (melon), sauvignon, pinot blanc, et sacy.

 

Carré Vin de BugeyVins de Bugey - Cépages : chardonnay, altesse, gamay, pinot noir, mondeuse, poulsard, molette, jacquère, et aligoté.

 

Carré vin de champagneVins de Champagne - Cépages : chardonnay, pinot noir, pinot meunier, arbane, petit meslier, pinot de juillet, pinot gris vrai (fromenteau), et pinot blanc vrai.

 

Carré Vin de CorseVins de Corse - Cépages rouges : aleatico, barbarossa, carcajolo noir, cinsault, cudiverta, grenache, mourvèdre, nielluccio, paga Debiti, sciacarello, syrah / Cépages blancs : malvoisie, vermentino, carcajolo blanc, bianco gentile.

 

Carré Vin de la LoireVins de la Loire - Cépages rouges : cabernet franc, cabernet sauvignon, grolleau, gamay, pineau d'Aunis, pinot noir, côt, et pinot meunier / Cépages blancs : chenin blanc, sauvignon, muscadet (melon), chardonnay, folle blanche, grolleau blanc, sacy, saint-pierre doré, romorantin, pinot gris.

 

Carré vin de LorraineVins de Lorraine - Cépages rouges : gamay, pinot noir / Cépages gris : gamay, pinot noir, meunier / Cépages blancs : auxerrois, aubin vert.

 

Carré Vin de ProvenceVins de Provence - Cépages rouges : cinsault, grenache, mourvèdre, mollard, syrah, téoulier, tibouren, braquet / Cépages blancs : clairette, sémillon, ugni blanc, vermentino blanc.

 

Carré Vin de SavoieVins de Savoie - Cépages rouges : pinot noir, gamay, mondeuse / Cépages blancs : altesse, bergeron, chardonnay, chasselas, jacquère, molette, mondeuse blanche.

 

Carré Vin du BeaujolaisVins du Beaujolais - Cépages rouges : gamay / Cépages blancs : chardonnay.

 

Carré Vin du JuraVins du Jura - Cépages rouges : poulsard, pinot noir, trousseau / Cépages blancs : savagnin, chardonnet, melon à queue rouge.

 

Carré Vin du LanguedocVins du Languedoc - Cépages rouges : carignan, cinsault, mourvèdre, marselan, grenache, syrah, aramon, piquepoul / Cépages blancs : grenache, malvoisie, marsanne, roussanne, maccabeu, clairette, bourboulenc, muscat à petit grain, muscat d'alexandrie.

 

Carré Vin du RhôneCôtes du Rhône - Cépages rouges : camarèse, carignan, cinsault, counoise, grenache, grenache gris, mourvèdre, marselan, muscardin, piquepoul, syrah, terret noir, vaccarèse / Cépages blancs : bourboulenc, clairette blanche, grenache blanc, marsanne, muscat à petit grain, piquepoul blanc, roussanne, ugni blanc, viognier.

 

Carré Vin du RoussillonCôtes du RoussillonCépages rouges : carignan, cinsault, mourvèdre, marselan, grenache, syrah, aramon, piquepoul / Cépages blancs : grenache, malvoisie, marsanne, roussanne, maccabeu, clairette, bourboulenc, muscat à petit grain, muscat d'alexandrie.

 

Carré Vin du Sud-OuestVins du Sud-Ouest - Cépages rouges : Abouriou, cabernet franc, cabernet sauvignon, côt, duras, fer servadou, merlot, negrette, syrah, tannat / Cépages blancs : arrufiac, colombard, courbu, folle blanche, gros manseng, len de l'el, listan, mauzac, muscadelle, petit courbu, petit manseng, sémillon, sauvignon, ugni blanc.

1 décembre 2016

Concert de soutien à la Gueule Noire

Concert de soutien

à la Gueule Noire

(16 rue du mont, 42000 Saint-Etienne)

Samedi 3 décembre 2016 à 20h

avec :

Pseudoctrine (noise-indus-kraut-wave / Saint-Etienne)

Le Vulvet Underground (chant féministe / Saint-Etienne)

Musica Auvernatha Libra (trad' / Centre-France Auvergne)

DJ Renton (soul, ska, reggae / Saint-Etienne)

plus bouffe vegan à prix libre

Paf & adhésion à prix libre

 

décembre

 

25 février 2009

Nos pensées et nos positions à l'égard de la lutte contre les lois anti-terroristes, et aussi bien des suites à lui donner

   Depuis le 11 novembre 2008 et les arrestations arbitraires qui ont eu lieu ce jour là à Tarnac et ailleurs, un grand nombre de comités de soutien aux inculpés se sont constitués en France et à l'étranger. Ces comités ont organisé de nombreuses soirées et diverses manifestations afin d'affirmer leur solidarité avec toutes celles et ceux qui sont tombés sous le coup de ces lois scélérates, dites anti-terroristes – lois dont nous connaissons probablement tous ici le réel objet : criminaliser les luttes que nous menons çà et là contre le système médiatico-parlementaire-marchand. A cette heure, le point d'acmé de la lutte livrée par les comités pour la libération de tous les prisonniers et la fin des mises en examen reste la grande manifestation qui eut lieu le 31 janvier dernier à Paris, icelle a réuni environ 3000 manifestants contre lesquels était déployé un service d'ordre démesurément épais, composé d'au moins 1300 policiers. Une telle démesure, soit dit en passant, atteste encore une fois de ceci que s'il peut nous arriver parfois d'avoir peur, la peur peut aussi changer de camp et submerger les vieilles têtes de cadavres des agents du spectacle. Il y a bien loin pourtant à ce que nous puissions là évoquer une victoire de notre camp, sinon fort partielle, en particulier au regard des arrestations et des nouvelles mises en examen qui ont suivi la manifestation. Nous avons beaucoup à faire encore, à commencer sans doute par nous interroger sur les tactiques à combiner pour les engager dans la lutte. Qu'aujourd'hui la domination tremble, nous pouvons d'ores et déjà nous en réjouir, mais la paranoïa où elle achève de nourrir ses multiples délires doit aussi nous inciter à une certaine prudence, ou plutôt nous encourager à penser et repenser si nécessaire les stratégies à l'œuvre, les siennes comme les nôtres. La répression va encore s'amplifier demain : c'est la logique malheureuse de toutes les époques qui doivent composer avec l'effondrement de leur civilisation. Garantie hier entre autres choses par une certaine mystique du progrès et de la croissance infinis, la place de la domination n'est plus guère garantie aujourd'hui que par un dispositif policier qui veut quadriller toutes les sphères de la vie quotidienne. Un tel constat n'a pas manqué d'éclore en évidence dans les cerveaux bouffis de nos dominants, aussi vont-ils continuer d'agir en conséquence. Et c'est ce que nous savons.

        Le comité de soutien stéphanois a été créé en décembre 2008, à la suite des arrestations à Tarnac, bien sûr, mais presque aussitôt en portant son attention sur la situation actuelle en générale, que nous exposions succinctement devant ça. Nous dirons qu'il se compose d'un noyau dur autour duquel vient s'ajouter plus ou moins régulièrement et selon les nécessités un assez grand nombre de personnes : qui pour faire de l'affichage, qui pour imprimer des tracts à peu de frais, qui pour fournir une salle de conférence, qui pour manifester ou occuper un lieu*, et j'en passe. Pour aller vite, nous signalerons simplement qu'un réseau solidaire s'est formé, lequel, si imparfait soit-il encore, n'a pas moins obtenu d'être assez opérant sur les divers terrains où nous avons voulu agir : concerts, débats, lectures publiques, projections vidéo, rassemblements et manifestations. Après ces « expériences » plutôt positives, nous avons cependant dû constater notre difficulté à informer plus largement la population sur Tarnac et l'anti-terrorisme et tout le reste. Trop souvent, en effet, nous avons rencontré des êtres ignorant tout ou presque même de la seule affaire du plateau des millevache, icelle a été pourtant fort médiatisée – du moins dans un premier temps. Trouver les moyens d'une information conséquente qui échapperait simultanément au système médiatique, telle est l'une des tâches essentielles que nous avons donc à réaliser, et qui nous a semblé jusqu'ici pratiquement chimérique. Si nous pouvons accepter sous certaines conditions quelques rencontres avec des journalistes officiels, notre méfiance à leur égard doit demeurer intacte. Nous avons des vérités et des positions à faire entendre, nous n'avons pas à devenir des médias. Et c'est ce que nous savons.

        Après la manifestation du 31 janvier dernier, nous nous sommes réunis à plusieurs reprises afin d'envisager les suites à donner au « mouvement », tant localement que sur un plus vaste terrain. De longues palabres ont permis d'établir des positions communes à tous les membres du comité, même s'il a pu subsister çà et là quelques divergences de détail. Pour le dire simplement, nous exigeons évidemment dans un premier temps l'abrogation des lois anti-terroristes et la libération de tous les inculpés au titre de ces lois, ainsi que la fin sans condition de leurs mises en examen. Nous nous prononçons en faveur de l'abolition du travail salarié, et de l'argent. Nous condamnons radicalement le capitalisme et les modes de vie misérables qui lui sont consubstantielles, en conséquence de quoi une insurrection nous semble à envisager, non comme une fin en soit ni comme unique figure de la lutte, mais comme un moment inévitable et privilégié de cette lutte. Nous nous proposons d'en finir avec les divers systèmes de contrôle installés par la société du spectacle, qu'ils soient de l'ordre du temps de cerveau disponible, du policier, de la vidéo-surveillance, du biométrique, du cybernétique, du psychologique,de la génétique ou bien entendu de l'emprisonnement pur et simple. Nous nous engageons dans la mesure du possible à aider tous les camarades en lutte, ici ou ailleurs, en ébruitant leurs mots, leurs actes et leurs objectifs, ainsi qu'en glanant de l'argent pour le leur envoyer par l'intermédiaire des caisses de solidarité. Enfin, nous pensons que la victoire viendra de notre aptitude à créer ici partout et dès maintenant une vie plus décente et plus digne, organisée en communes au cœur desquelles nos liens d'homme à homme n'auraient plus rien du néant où nous laissent toujours les rapports industrialo-marchands actuels. A cet endroit, permettons-nous quelques banalités de base qui viendront brièvement donner corps à la notion de commune :

        La véritable grammaire de notre humanité, c'est le don, qui nous lie plus sûrement et plus joyeusement les uns aux autres que toute la magie noire des monnaies d'échanges. Quoiqu'ils puissent avoir à en défendre la possibilité même, mille cocktails Molotov n'égaleront jamais le potentiel profanateur d'un seul don. Le don n'est pas une hypothèse abstraite : c'est une praxis. Le bon sens commun de la plèbe lui laisse encore parfois le bon goût d'une si bonne praxis. La praxis du don n'est pas séparée de ce que nous sommes, c'est pourquoi elle n'a pas à être gouvernée. Le gouvernement, ou, pour employer un mot à la mode dans la domination et chez les sociologues : la gouvernance, sont ce qui nous sépare toujours plus violemment de nous-mêmes, en reléguant toujours plus au loin l'unité primordiale de nos êtres et de nos praxis. Le don est ce qui nous rend cette unité, il est lui-même cette unité – encore faut-il accepter de le recevoir. L'espace-temps de cette réception est la commune, où les affinités électives affinent leurs liens par le jeu répété des dons/contre-dons. Un contre-don jamais ne retourne à l'échange, il est plus qu'à son tour un don que nul n'aura exigé. Le don n'a rien à troquer. Le troc est ce qui nous ramène à l'équivalence abstraite de l'échange, et rompt lui aussi du même coup nos liens et notre unité. Il rend seulement les modalités de l'échange plus complexes, en ceci au moins qu'il ignore la monnaie – et encore ! Au contraire du troc, le don n'est pas de l'ordre du donnant/donnant, mais du donné/reçu, dont la commune est à la fois l'architecte et le réceptacle. Palabrer, par exemple, c'est donner des paroles et en recevoir dans un lieu commun. Nul ne communie dans un lieu commun, beaucoup s'y connaissent, comme dans l'amour. La communion n'est rien plus que la fausse conscience de l'unité, où ce qui semble apparemment si uni ne se rencontre réellement jamais. Il y a loin. Le plus sûr lieu commun de notre humanité, c'est le don. La commune s'y conçoit. La commune est sans suprématie, sans règne et sans gouvernement. Rien ne se tient au-dessus d'elle que tous ceux qui la constituent, ni en-dessous. Nous sommes nés pour marcher sur la tête des rois, et c'est ce que nous savons.

 

    Voilà ce qu'à cette heure nous pouvions dire sur nos positions. Une époque s'achève. Un moment de nos luttes a déjà vieilli à l'instant où nous allons conclure ce texte. Il nous appartient de le rajeunir en inventant de nouvelles armes, sans pour autant négliger les anciennes. L'effondrement d'une civilisation laisse demain dans l'incertitude. Une décision approche qui verra quoi qu'il arrive l'avènement d'une autre ère, laquelle aura, vraisemblablement, soit le visage achevé du « contrôle orwellien » soit le visage pratique d'une commune liberté. Nous avons plus que jamais à découvrir et à engager dans la lutte les moyens qui nous permettrons d'obtenir définitivement la victoire de ce dernier. Et c'est encore ce que nous savons.

 

 

31_janvier_09_Parisnet

    Manifestation du 31 janvier 2009 à Paris, en soutien aux inculpés de Tarnac et à tous ceux qui ont été emprisonnés ou mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Ici, la banderole du comité stéphanois sur la place Denfert-Rochereau, en fin de manifestation.

    * Le site Tréfilerie de l'université Jean Monnet à Saint-Etienne, par exemple, est actuellement occupé.

Comité stéphanois contre les lois anti-terroristes

et la civilisation spectaculaire marchande

 

Contact : comitestephanois@gmail.com

22 mai 2019

Philosophie

Karl Marx, Philosophie

Philosophie, de Karl Marx.

Avec : Argent, Etat, prolétariat / Economie et philosophie / De l'abolition de l'Etat à la constitution de la société humaine / La Sainte Famille ou critique de la critique / L'idéologie allemande / La manifeste communiste / De la critique de l'économie politique / Du Capital.

Extrait n°1 : On verra alors que, depuis longtemps, le monde possède le rêve d'une chose dont il lui suffirait de prendre conscience pour la posséder réellement. On s'apercevra qu'il ne s'agit pas de tirer un grand trait suspensif entre le passé et l'avenir, mais d'accomplir les idées du passé. On verra enfin que l'humanité ne commence pas une oeuvre nouvelle, mais qu'elle réalise son oeuvre ancienne avec conscience.

Extrait n°2 : Dans l'Etat germano-chrétien, le pouvoir de la religion est la religion du pouvoir.

Extrait n°3 : La misère religieuse est tout à la fois l'expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée, l'âme d'un monde sans coeur, de même qu'elle est l'esprit d'un état des choses où il n'est point d'esprit. Elle est l'opium du peuple.

Extrait n°4 : De même que la philosophie trouve dans le prolétariat ses armes matérielles, de même le prolétariat trouve dans la philosophie ses armes spirituelles [...]

Extrait n°5 : Là où il existe des partis politiques, chacun voit la cause de tout mal dans le fait que son adversaire est au gouvernail de l'Etat, et non pas lui. Même les politiciens radicaux et révolutionnaires cherchent la cause du mal non dans la nature de l'Etat, mais dans une forme spécifique de l'Etat, qu'ils veulent remplacer par une autre forme d'Etat.

29 janvier 2020

Vingt-et-unième festivité : Ah chat ira chat ira chat ira !

Vingt-et-unième festivité : Il arriva qu'un jour, au royaume de France, la colère de la plèbe contre des réformes fort antisociales devint si grande qu'on la vit manifester sa révolte envers les gouvernants. Aussi le petit chambellan chargé de l'agriculture - inquiet de voir s'afficher tant de désordres aux quatre coins comme au centre du pays, et soudain pris d'une brillante bouffée d'ingéniosité - se proposa-t-il, pour l'apaiser, de répondre aux légitimes attentes du bon peuple, en créant une nouvelle amende de 135€ pour les propriétaires de chats non identifiés.

Le chat s'expose

31 octobre 2013

Les légumes d'Octobre

Bette

 

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Betterave rouge

 

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Broccoli

 

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Carotte

 

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Catalonia

 

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Chou blanc

 

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Chou de Bruxelles

 

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Chou frisé

 

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Chou rouge

 

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Chou-chinois

 

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Chou-fleur

 

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Chou-rave

 

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Cima di rapa

 

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Citrouille / Potiron

 

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Courge butternut

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Potimarron

 

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Céleri / Céleri branche

 

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Épinard

 

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Fenouil

 

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Laitue romaine

 

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Maïs

 

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Oignon blanc

 

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Oignon jaune

 

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Oignon rouge

 

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Panais

 

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Poireau

 

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Poivron

 

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Pomme de terre

 

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Radis / Radis long

 

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Salsifis noir / Scorsonère

 

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Topinambour

 

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31 octobre 2013

Les légumes de Novembre

Carotte

 

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 Catalonia 

 

Catalonia (chicorée) copier

 

Chou blanc 

 

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Chou de Bruxelles 

 

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Chou frisé 

 

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Chou rouge 

 

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Chou-chinois 

 

Chou chinois copier

 

Chou-fleur 

 

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Chou-rave 

 

Chou rave copier

 

Cima di rapa 

 

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Citrouille / Potiron 

 

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Courge butternut

 

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Potimarron 

 

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Céleri / Céleri branche 

 

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Endive

 

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Épinard 

 

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Fenouil 

 

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Mâche

 

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Oignon blanc 

 

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Oignon jaune 

 

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Oignon rouge 

 

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Panais 

 

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Poireau 

 

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Pomme de terre 

 

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Radis / Radis long 

 

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Salsifis noir / Scorsonère 

 

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Topinambour

 

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18 novembre 2013

Bien savoir son cochon !

 

Détail des différentes parties :

Longe de porc copier

Longe : Morceau composé des côtes premières, de l'échine et du filet.

 

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Bardière : Partie grasse qui recouvre la longe sur le dos du cochon, et qui est utilisée pour faire les bardes.

 

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Carré : Morceau rassemblant l'ensemble des côtes découvertes, secondes et premières.

 

 

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Filet-Pointe de filet : Généralement en côte ou en carré, cette pièce une fois désossée donne de très bons rôtis. Notons que notre illustration ci-dessus ne distingue pas le filet de la côte filet qui, découpée dans la longe, est une pièce large avec un petit os central en forme de T, ni ne montre le filet mignon, long muscle situé quant à lui sur les côtes filet et considéré comme étant particulièrement savoureux, de par sa tendreté et sa maigreur. La pointe, elle, se situe entre les dernières côtes filet et le début du jambon.

 

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Jambon : Cuisse du porc, le jambon se targue d'être parmi les plus nobles parties, et de s'offrir en rouelle, rôti ou escalope, entre autres. Il se déguste aussi bien cuit que sec (cru).

 

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Jambonneau, ou jarret : Osseux et gélatineux, il est à noter que le jarret arrière est généralement plus charnu que le jarret avant. Cette partie est très utilisée pour la choucroute et la soupe au chou.

 

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Poitrine : Ventre de l'animal, la poitrine se compose de la mouille, qui la termine côté jambon, et du plat de côte, aussi appelé côtis, qui est constitué des cinq dernières côtes. Le lard, les lardons et le bacon, entre autres, en sont issus, et elle sert aussi de matière première pour la fabrication des saucisses, du saucisson, des rillettes et du cervelas.

 

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Travers de côtes : Entre les côtes et la poitrine, il s'agit d'un morceau là encore traditionnellement utilisé dans la choucroute, et qui apprécie aussi tout particulièrement d'être cuit au barbecue.

 

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Plat de côtes, ou côtis : Partie avant de la poitrine formée par les cinq dernières côtes. (cf poitrine ci-dessus).

 

 

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Pied : Considéré comme un bas morceau, le pied de porc a l'avantage de son moindre coût, tout comme celui d'être très appréciable. Il donne de la gelé quand on le cuit.

 

 

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Gorge : Cette partie, bien évidemment située à la "base" de la tête, est le plus souvent destinée à la fabrication des pâtés et des rillettes.

 

 

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Tête : Spécialement travaillée pour réaliser le pâté de tête, le museau et les joues et les oreilles sont eux aussi utilisés.

 

 

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Échine : Ce morceau, à la partie supérieur du cou, est très apprécié pour sa tendreté et la finesse de son goût. Il offre de très bons rôtis, ainsi que d'excellentes côtes.

 

 

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Épaule, ou Palette : En réalité, ce morceau se compose des trois parties que sont la palette (haut de l'épaule proprement dite), la noix (milieu) et le jarret (le bas - voir plus haut). La palette offre de très bons rôtis, quand la noix est employée pour le sauté de porc et le hachage.

27 octobre 2013

Le Moyen Age, une imposture

Le moyen age, une imposture (1992)

Le Moyen Age, une imposture, de Jacques Heers, 1992.

Extrait N°1 : La cause est entendue : le médiéval fait honte, abomination des désolations ; et le "féodal", sa carte de visite pour beaucoup, est encore plus révoltant. L'on ne trouve pas assez de nouveaux mots pour condamner ces temps de "barbarie", fermés aux progrès, temps où de dures contraintes écrasaient, l'on n'en doute pas, le meilleur de la nature humaine sous une chappe d'obscurantisme, de superstitions. Tout le petit, le médiocre, tout ce qui, dans notre vie publique ou domestique, en reste aux balbutiements maladroits, tout ce qui refuse les mirifiques bienfaits des nouveautés et ne se prépare pas, enthousiaste, à l'horizon 2000 est, par définition, médiéval. Tout ce qui, dans les relations humaines, dans la gestion de la société et la manifestation des pouvoirs, déplaît, tous ces abus et vieilleries, tout cela est féodal. Sans parler bien sûr des cruautés, des drames, de la violence. Du lamentable au ridicule, chacun de nous pourrait, au fil de lectures de journaux ou de romans, à écouter la radio, dresser une sorte de florilège, un beau sottisier. Qui veut dénoncer une injustice, plus encore une superstition, écrit volontiers, pour exhorter ses lecteurs à se reprendre, que "nous ne sommes plus au Moyen Age".

Extrait n°2 : Si vous affirmez une renaissance, vous allez mieux convaincre en la greffant sur une décadence : le contraste apparaîtra plus vif et l'on vous croira plus aisément.

Extrait n°3 : Que le christianisme, les gestes de ses martyrs, puis la chevalerie, ses quêtes, ses combats ou ses jeux, aient enrichi le bagage culturel de l'occident et lui aient donné une autre couleur, cela s'impose comme une évidence. Mais cet enrichissement n'impliquait pas de faire table rase d'un héritage cultivé au contraire avec une vive révérence et parfois avec passion. Certains cycles antiques restaient à l'honneur, au coeur des préoccupations, inspirant quantité d'écrits, de réflexions, d'attitudes intellectuelles et de fidélités spontanées.

Extrait n°4 : A ce discrédit nous adhérons toujours, dans une large mesure. Certains diraient volontiers qu'avant Jules Ferry rien n'avait été fait pour l'instruction du peuple ! En tous cas, truisme constamment rappelé, aux temps "médiévaux" (pourquoi pas "moyenâgeux" ?) aucune école ni dans les villages, ni dans les divers quartiers des villes, si ce n'est pour quelques privilégiés...aussitôt destinés aux carrières ecclésiastiques. Or nous voici dans l'erreur la plus totale car toutes sortes de documents (archives comptables des municipalités et archives judiciaires, registres fiscaux) témoignent amplement, pour différents pays, de l'existence, outre le curé et ses assesseurs, de maîtres d'école de profession, régulièrement patentés et rémunérés.

8 mars 2009

Banderole pour l'outre mer

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Cette banderole en soutien aux grévistes de l'outre mer a été déployée par le collectif des étudiants de l'université Jean Monnet à Saint-Etienne, qui occupent encore actuellement les lieux. Elle signalait dans le même temps le rassemblement de soutien à l'outre mer en lutte organisé par le comité stéphanois.

15 novembre 2013

Banalités de base 1

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Cliquez sur l'image pour obtenir le livre en PDF

"Banalités de base 1/3", de Léolo, est le premier tome du second ouvrage de la trilogie "théorique" (encore inachevée) "l'écoeurement". Composée d'une suite d'aphorismes rédigés entre 2005 et 2008, il s'agit là de la version originale de l'ouvrage, à peine retouchée en 2013.

4ième de couverture : Je n'ai pas pour autant la naïveté de croire que le passé fût toujours plus "glorieux" et vivable que ne l'est le présent. Il s'agit d'observer toutefois qu'il a rarement été plus mauvais, et souvent sur de meilleures bases, où les rapports sociaux entre les hommes trouvaient de quoi s'épanouir plus humainement que ne le permet même la meilleure des situations dans notre époque de disgrâce. Nous subissons en effet une telle déshumanisation des rapports qu'il devient même incertain que nous puissions encore d'ici quelques années parler d'humanité sans y mettre au moins quelques guillemets.

15 novembre 2013

Banalités de base 1

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Banalités de base 1/3, de Léolo, 2008.

"Banalités de base 1/3" est le premier tome du second ouvrage de la trilogie "théorique" (encore inachevée) "l'écoeurement". Composée d'une suite d'aphorismes rédigés entre 2005 et 2008, il s'agit là de la version originale de l'ouvrage, à peine retouchée en 2013. (Cliquez sur l'image à gauche pour obtenir le livre entier en PDF).

4ième de couverture : Je n'ai pas pour autant la naïveté de croire que le passé fût toujours plus "glorieux" et vivable que ne l'est le présent. Il s'agit d'observer toutefois qu'il a rarement été plus mauvais, et souvent sur de meilleures bases, où les rapports sociaux entre les hommes trouvaient de quoi s'épanouir plus humainement que ne le permet même la meilleure des situations dans notre époque de disgrâce. Nous subissons en effet une telle déshumanisation des rapports qu'il devient même incertain que nous puissions encore d'ici quelques années parler d'humanité sans y mettre au moins quelques guillemets.

Extrait n°1 : Que les médiatiques de tous bords puissent parler d'une plus ou moins grande "inquiétude du marché" montre assez bien déjà quelle magie noire s'exerce dans toutes les bourses du monde.

Extrait n°2 : L'économie capitaliste a ceci de particulier qu'elle est la première, parmi les fausses sciences dont l'histoire nous a tant abreuvées jusqu'ici, à traîner avec elle dans la tombe l'univers tout entier. Son agonie sans contrôle et fatale n'a lieu qu'au prix de la destruction de tout.

Extrait n°3 : Un coup de marteau donné sur une cuvette de chiotte faussement duchampienne n'a plus rien d'un acte DADA. Mais qu'un tel "événement" n'ait réellement bouleversé personne, voilà justement qui est encore DADA.

Extrait n°4 : La table rase est le propre du capitalisme. Partout où il passe, une "tempête" monétaire néantise à son profit tout ce qui l'avait heureusement précédé jusqu'ici. L’écoeuré révolutionnaire, au contraire, n'ignore jamais combien son inscription sur la surface sociale est une vague déferlante sur le fleuve de l'Histoire.

19 novembre 2013

Deuxième festivité : De quelques aspects positifs de l'esclavagisme sur la bonne santé !

Philibert de Pisan AEC copier01

Deuxième festivité : "On publia un ouvrage sur les aspects positifs de l'optimisme sur la santé, d'où il ressortait que les esclaves survivaient plus longtemps que la moyenne. Le monde et la pensée avaient tant été mis à l'envers que personne ou presque ne sembla s'apercevoir que c'était d'être en bonne santé qui pouvait rendre optimiste ; il n'y eut pas même un cancéreux pour en faire la remarque. Aucun « mal fichu », d'ailleurs, ne trouva nécessaire ne fût-ce que de s'indigner que de la sorte on le traitât d'asocial ou de délinquant, voire de « terroriste »."

Optimisme_facebookPhilibert de Pisan, oct. 2013

19 novembre 2013

Troisième festivité : Lamantin/retour au"péyi" !

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Troisième festivité : "Certains s'inquiétèrent de la discorde qui régnait entre les habitants de l'outre-mer français, et pensant bien par là les réconcilier ils trouvèrent fort judicieux de réintroduire le lamantin dans les eaux de la baie du Grand-Cul-de-Sac-Marin en Guadeloupe. Aussi le journal Le Monde put-il écrire dans ses pages qu'un tel retour au « péyi » du bedonnant mammifère pépère « visait aussi à fédérer les Guadeloupéens autour d'un objectif de sauvegarde » de ce dernier « et, au-delà, de l'environnement ». On vendit alors moult t-shirts sur lesquels était écrit « Lamantin/retour au péyi », mais nul ne crut cependant nécessaire de préciser si l'animal allait ou non jouer un rôle de médiateur entre les riches exploiteurs békés et les exploités noirs."

Lamantin

Philibert de Pisan, novembre 2013

10 janvier 2014

Quatrième festivité : Café de Pays

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Quatrième festivité : "«L'Urssaf» un jour s'aperçut avec étonnement de ceci qu'il arrivait qu'un arpenteur de bars trouvât parfois bon de « rapporter » lui-même «son verre vide au comptoir», afin le plus souvent d'en commander un autre en «jouant des coudes». Estomaqué par cette incroyable découverte, considérant qu'il s'agissait bel et bien là de «travail dissimulé» et fort d'avoir pénétré ici l'un des plus ténébreux mystères abrités par tous ces lieux d'abjection depuis trop longtemps «tapis dans l'ombre» - telles des épiceries de sinistre mémoire -, l'organisme de collecte des cotisations sociales jugea fort judicieux d'exiger que «les gérants» d'un bistrot breton s'acquittassent «d'une amende qui, après pénalités», atteignit quand même «la coquette somme de 9000 euros» ; j'en profitai aussitôt quant à moi pour attaquer aux prud’hommes un vieil ami limonadier qui me devait plusieurs années d'un «travail» assidu sur son zinc."

Cf Le Monde/Big-Browser du 18 décembre 2013

Léolo, janvier 2014

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